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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 08:41

Sarkozy-31.jpgComme c'était attendu, Nicolas Sarkozy a officialisé mercredi dans le 20h de TF1 son entrée en lice dans la course à l'élection présidentielle. Voici l'interview intégrale.

 

A lire, l'intégralité de l'interview de Nicolas Sarkozy

Mercredi 15 février, Nicolas Sarkozy était l'invité de Laurence Ferrari au journal télévisé de 20 heures de TF1.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité de leur entretien :

 

Laurence Ferrari : Bonsoir, Monsieur le Président.

Nicolas Sarkozy : Bonsoir.

Laurence Ferrari : Merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation de TF1 ce soir. Nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle. Avez-vous décidé de vous présenter et donc de briguer un second mandat auprès des Français ?

Nicolas Sarkozy : Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle.

LF : Depuis quand avez-vous pris cette décision ?

NS : Depuis plusieurs semaines.

LF : Pourquoi l’avez-vous prise ?

NS : Je l’ai prise parce que la situation aujourd’hui de la France, de l’Europe et du monde, qui connaît depuis trois ans une crise absolument sans précédent, je devrais dire une succession de crises sans précédent, fait que ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français, ce serait comme un abandon de poste. Est-ce qu’on peut imaginer le capitaine d’un navire dont le bateau serait en pleine tempête dire « eh bien non, je suis fatigué, je renonce, j’arrête » ?

LF : Est-ce que vous avez accélérez le rythme de votre entrée en campagne ?

NS : Non. Non, non, non… Le président en place a plus de devoirs que de droits. Ca s’est imposé à mes prédécesseurs, ça s’impose à moi-même ; je dois continuer à exercer mes responsabilités jusqu’à la dernière minute de mon mandat et j’ai considéré que deux mois à être à la fois président chaque fois qu’il le faudra – et c’est mon devoir – et candidat pour que cette campagne soit utile aux Français, qu’ils puissent choisir, que les vraies questions soient posées, que les vrais débats soient engagés, c’était suffisant. Est-ce qu’on imagine que j’aurais pu sillonner depuis des semaines en oubliant mes responsabilités de président pour endosser simplement l’habit de candidat ? Et puis j’ai réfléchi parce que je voulais savoir, moi-même si j’en avais l’énergie, la force. C’est une décision lourde de sens ! Ce n’était pas automatique. Et donc si j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle, c’est parce que j’ai des choses à dire aux Français, j’ai des propositions à leur faire, et que les changements que nous avons engagés, dans les cinq années qui viennent, il faut que les Français comprennent que la question essentielle qui est posée, c’est celle que si la France est forte, ils seront protégés.

LF : C’est le slogan de votre campagne, « la France forte »…

NS : Ce n’est pas une question de slogan. C’est une question de conviction. Souvent, on oppose l’avenir d’un pays et la situation des familles, le citoyen au pays. Il faut comprendre cela ! La France est un bouclier pour chacun d’entre nous. Si la France est forte, si elle prend les décisions, si elle fait les choix qui l’installeront dans ce nouveau monde, dans ce monde ravagé depuis trois ans par des crises sans précédent, économiques sociales, financières, toutes les régions du monde sont concernées ; si la France fait ces choix-là, alors elle sera forte. Si la France est faible, les Français sont exposés.

LF : Monsieur le Président, j’entends ce que vous dites.

NS : C’est ça l’enjeu.

LF : Vous avez des projets à proposer aux Français, mais qu’avez-vous de nouveau à proposer que vous n’avez pas déjà proposé depuis cinq ans ?

NS : Mais vous savez, pendant cinq ans, on m’a dit : « Ah, il y a trop de réformes, il y a trop de choses » ; et maintenant, je vois qu’on me dit : « Ah, il faudrait, tout ce que vous n’avez pas fait pendant les cinq ans, vous ne pouvez pas en parler pour les cinq ans qui viennent ». Il y a une nouvelle période qui s’ouvre. Forcément, si les Français me font confiance, ils me confient un second… Un second quinquennat, ce quinquennat ne sera pas conforme au premier. Il y a une chose qui continuera, c’est que la France ne peut pas rester à l’écart de la course du monde. La France ne peut pas faire comme si la crise n’existait pas, comme si l’Europe n’existait pas, comme si le monde n’existait pas. L’idée que je me fais de notre pays, c’est qu’il a tous les atouts pour garder son rang, son statut et que si nous voulons garder notre modèle social, notre façon de vivre, nous devons continuer à faire les changements. On en a fait, l’autonomie des universités, la réforme des retraites, la réduction indispensable des dépenses. Mais il y a…

LF : Mais les Français regardent leurs préoccupations ! On parlait du chômage à l’instant, qui a augmenté, du pouvoir d’achat qui stagne. Que répondez-vous à ces préoccupations très concrètes ?

NS : Mais écoutez, vous avez-vous-même dans votre « Journal », fait un excellent reportage ! Qu’est-ce que vous avez dit, il y a dix secondes ?

LF : Que la croissance repart…

NS : Que la croissance au 4ème trimestre de 2011 a été supérieure en France par rapport à l’ensemble des autres pays d’Europe. Il n’y a pas à en tirer une gloire, parce que malgré tout, il y a trop de chômeurs. Ca veut dire que les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets. Mais la question, maintenant, ce que nous avons fait pour moderniser les universités, ce que nous avons fait pour alléger les charges des entreprises, ce que nous faisons pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, il faut le faire pour changer notre mode de formation des chômeurs, il faut le faire pour changer notre Education nationale, il faut le faire pour poursuivre l’effort indispensable de réduction des dépenses ! C’est ces choix que je proposerai aux Français ! Cette campagne électorale, ça ne peut pas…

LF : Mais pourquoi ne l’avez-vous pas fait avant ? C’est ça qu’ils se demandent, les Français.

NS : Mais vous savez… D’abord, on a beaucoup fait, puisque je pense que ce que nous avons fait, ça a fait le sujet de tous les « 20 heures » que vous avez présentés. Mais on ne peut pas tout faire. On ne peut pas tout faire en cinq ans. Et par ailleurs, nous avons connu depuis trois ans, une succession de crises d’une violence inouïe, sans doute inconnue depuis la Seconde Guerre mondiale, qui nous ont amenés à gérer les crises et en même temps à faire les changements. Lorsque nous avons fait, avec François Fillon, la réforme des retraites en 2010, tout le monde m’a dit : « Mais pourquoi vous la faites ? Il n’y pas besoin ! »… Aujourd’hui, y a-t-il une personne sensée qui peut contester l’utilité de cette réforme ? Et puis il y a une autre question que je me suis posée, il y a beaucoup de Français qui ont le sentiment, au fond, d’être dépossédés de leur pouvoir, que les choses se passent en dehors d’eux, les élites, les syndicats, les partis politiques. Il y a une France qui, à chaque fois qu’on l’interroge, par exemple sur l’Europe, dit « non ». Il y a une France qui ne croit plus en rien. Et je me suis dit qu’il y avait une idée centrale dans les engagements pour mon deuxième quinquennat, s’ils me font confiance, c’est redonner la parole au peuple français par le référendum. Et j’ai proposé que ce premier référendum – parce qu’il ne faut pas avoir peur de la parole du peuple ! – se pose sur la question du chômage, de l’indemnisation du chômage et de la formation des chômeurs.

LF : Qu’est-ce que vous proposez d’ailleurs sur la formation des chômeurs ?

NS : C’est très simple ! Aujourd’hui, il y a seulement 10 % des chômeurs qui sont en formation. Or vous savez, l’égalité sociale, c’est pour ceux qui font des études, l’école, et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de faire des études, la formation professionnelle. Dix pour cent des chômeurs seulement sont en formation. Ce que je propose ? Je veux qu’on change notre système. Que dorénavant, toute personne au chômage qui n’a pas une chance crédible de trouver un emploi, quel que soit son âge, la société, notre modèle, lui apprenne un nouveau métier, lui donne la chance d’une nouvelle formation pour vivre d’un travail. Eh bien ces choix-là, qui sont des choix essentiels ! Aujourd’hui on dit « ah eh bien on est tranquille, on indemnise les gens, on les indemnise pendant deux ans » – c’est déjà bien, c’est très différent du système américain, ou quand…

LF : On les assiste ?

NS : Quand on paie… C’est une forme d’assistanat qui consiste à dire aux gens : « on vous aide à survivre, ça suffit ». Moi, je veux qu’on protège les chômeurs. Mais on protège comment ? Bien sûr, en les indemnisant ! En leur permettant de faire vivre leur famille – il ne manquerait plus qu’on ne le fasse pas – mais surtout en leur donnant les moyens d’exercer un nouveau métier. Regardez ce qui s’est passé avec les salariés de Lejaby. Ils fabriquaient des sous-vêtements dans le textile. Eh bien le textile, il y a une concurrence effrénée en Inde et ailleurs, ça ne marche plus. On va les former, les salariés de Lejaby, pour qu’ils soient dans la maroquinerie, la maroquinerie haut de gamme. Et grâce à l’engagement des entreprises, ces personnes vont pouvoir reprendre un métier ! Il y a une salariée, à 57 ans, qui me dit : « Mais vous croyez qu’à 57 ans, je peux apprendre un nouveau métier ? » Je lui dis : « Oui, Madame ! Parce qu’à 57 ans, on n’est pas fichu ! On n’est pas foutu ! » Et on a autre chose – si vous me permettez cette expression – et on a autre chose à faire que de rester chez soi à attendre la retraite, à déprimer et à se sentir inutile, socialement et économiquement.

LF : Mais pour des résultats comme Lejaby ou Photowatt, où vous étiez hier, il y a Arcelor Mittal, par exemple, aujourd’hui, qui annonce que le…

NS : Mais je vais me…

LF : ... Que Gandrange ne va pas ouvrir ! Il y a Preciturn, reportage dont nous avons fait état hier.

NS : Mais bien sûr. Mais Laurence Ferrari…

LF : Combien de salariés ?

NS : Mais d’abord réjouissons-nous quand on arrive à régler des problèmes ! C’est quand même le rôle du président de la République et du gouvernement de régler les problèmes ! On ne va pas me critiquer aussi quand je règle les problèmes ! Ca va de critiquer quand on ne les règle pas ! On devrait se réjouir ! Je regardais les chiffres de la croissance. On a l’impression que du côté de l’opposition, on était triste parce que la France est en croissance. Il faut se réjouir ! C’est notre pays ! Le pays n’appartient pas à la gauche, il n’appartient pas à la droite, il n’appartient pas au centre ! C’est les Français ! Alors bien sûr qu’il y a d’autres secteurs. Mais quelle est la base de tout ? La base de tout, c’est que depuis trente ou quarante ans, on a dévalorisé le travail. Et que tout mon projet, c’est de remettre le travail au centre de tout ! Quand on est indemnisé, parce qu’on est au chômage, on va être indemnisé parce qu’on se trouve en formation professionnelle.

LF : Qui sera obligatoire d’ailleurs ?

NS : Eh bien si on n’a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d’emploi, mais il faudra prendre cette formation et à l’issue de cette formation, il faudra prendre un emploi qui corresponde à la formation qu’on vous aura donnée ! Plutôt…

LF : Avec une contrainte.

NS : Mais il y a une contrainte, non ! Ca s’appelle quoi ? Des droits, d’un côté et des devoirs de l’autre ! Moi, je ne veux pas d’une société où quand on perd son emploi, on est dans le mobile-home ! Comme aux Etats-Unis ! Mais à l’inverse, c’est grâce aux cotisations de ceux qui travaillent qu’on peut financer l’indemnisation du chômage ! Il y a des droits, et puis il y a des devoirs. Et moi, je crois au travail. Et finalement, on aura une société qui sera organisée de la manière suivante : tous ceux qui ont la force, la santé pour travailler auront un emploi, ceux qui ont la force et la santé mais pas d’emploi, on les mettra en formation professionnelle. Et puis il y a ceux qui n’en peuvent plus, parce qu’ils sont malades, parce qu’ils ont connu des accidents de la vie, parce qu’ils sont éloignés de l’emploi depuis trente ans. Pour eux, on aura la solidarité. Mais l’assistanat n’a pas sa place ! La solidarité pour ceux qui ne peuvent pas travailler, la formation ou l’emploi pour ceux qui ont la force de travailler. Le travail, c’est une valeur centrale.

LF : On va parler des valeurs justement. Vous comptez sur des valeurs de président de droite : travail, responsabilité, autorité ; c’est dans le but de rassembler votre camp pour le 1er tour ?

NS : Je peux dire une chose, parce que… Ca m’a choqué, ce que j’ai entendu. Je trouve ça tellement caricatural et tellement sot, au fond. Le travail, ça appartient à la droite ? Ca veut dire que vous me croyez tellement sectaire que je ne suis pas capable de comprendre que quelqu’un qui n’a pas mes idées peut aussi se reconnaître dans le travail ? Je crois au travail, je crois à la responsabilité, je crois à l’autorité, je crois à la solidarité, mais je parle à tous les Français ! Le débat de la prochaine présidentielle ne se jouera pas droite, comme gauche… contre gauche. Ce sont des débats du 20ème siècle. Nous sommes au 21ème. C’est sans doute la première élection du 21ème siècle. Vraiment. C'est-à-dire celle qui se jouera avec une France embarquée dans un monde complètement nouveau, qui a tous les atouts pour gagner, mais qui doit faire des changements, pour se trouver en situation de garder son rang et son modèle. Mais moi je m’adresse à tous les Français. Je leur dis d’ailleurs ce soir que j’ai besoin d’eux, pas simplement de ceux qui sont de droite, comme vous dites, mais il y a à gauche aussi des gens qui considèrent qu’on ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne. Est-ce que vous croyez qu’il n’y a pas des Français aujourd’hui qui nous regardent et qui se disent : on n’a pas envie de connaître la situation de la Grèce. On n’a pas envie d’être en situation de faillite. On n’a pas envie de connaître la situation de l’Espagne. Est-ce que ceux-là, je ne devrais pas leur parler ? Je leur parle aussi. J’ai besoin du rassemblement le plus large, j’ai besoin de tous les Français, simplement qui aiment leur pays et qui sont convaincus que si la France est forte, ils seront protégés.

LF : Quelle campagne allez-vous faire ? Comment est-ce que vous allez retisser le lien qui s’est distendu avec les Français qui vous ont élu en 2007 et qui ont été parfois, déçus ?

NS : Ca, si vous voulez me faire dire qu’on n’a pas tout réussi, ça, c’est sûr. Mais moi je ne connais pas de gens qui ont tout réussi. Et je me présente devant eux, comme je l’ai toujours fait : en vérité. Quelle campagne je vais faire ? Je vais essayer de dire la vérité ; de poser les bonnes questions ; de proposer des idées fortes et de dire aux Français : choisissez maintenant. Ma campagne ça ne sera pas consister à dire matin, midi et soir, du mal des autres. Franchement, est-ce qu’on ne peut pas utiliser notre temps – j’entendais là, dans le reportage, le candidat socialiste, c’était une longue litanie contre moi. Il a le droit. Mais il n’a donc pas d’idées à proposer ? Il n’y a pas des choses plus intéressantes que de parler de moi ? Franchement, je comprends qu’il me critique, mais il n’y a pas des idées à mettre sur la table ?

LF : Et vous, que pensez-vous de lui ?

NS : Non, mais écoutez, c’est certainement quelqu’un de respectable. Ce qui m’intéresse c’est plutôt les idées qu’il va avancer. Est-ce que vous croyez vraiment que dans la situation où se trouve le monde on peut dire aux Français : il n’y a pas besoin de faire d’économie ? Est-ce que vraiment c’est raisonnable de dire qu’on a les moyens d’embaucher 60.000 fonctionnaires de plus ? Est-ce que c’est raisonnable ? Nous avons un problème de pacte social, de protection sociale. Est-ce que c’est raisonnable de dire : l’immigration, on va régulariser tout le monde ? Je n’ai jamais été pour l’immigration zéro. Mais est-ce que c’est raisonnable de dire qu’on va régulariser tout le monde ? Notre modèle social ça va exposer qui ? Les étrangers en situation régulière qui eux aussi doivent être protégés et ne doivent être victimes d’aucun amalgame. Donc la campagne que je ferai, j’irai à la rencontre des Français. Je serai demain à Annecy. Dimanche à Marseille. J’ai des choses à leur dire. Je veux parler. Et finalement, je vais vous dire, pour moi cette campagne c’est comme une forme de soulagement. Parce que rencontrez les gens, discuter avec eux, proposer… j’ai des convictions, je veux les confronter aux Français. Et puis les Français choisiront. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Est-ce qu’ils veulent une France faible ? On parle de… le rêve français. Oh, j’en ai vu dans ma longue carrière politique, des hommes politiques qui promettaient le rêve. Çà se termine toujours en cauchemar. Moi ce que je veux, c’est que les Français comprennent la situation où nous sommes. Les réformes que nous devons engager. Les choix que nous devons porter. Et c’est pour cela que, avec la force dont je suis capable, le dynamisme qui m’habite et surtout la conviction que notre pays a encore bien des choses à dire au monde, eh bien je suis candidat à l’élection présidentielle.

LF : Vous aviez hâte d’endosser ce costume de candidat ?

NS : Hâte ? Non, vous savez cinq ans à porter, à diriger un pays comme la France c’est à la fois passionnant et extrêmement exigeant. Mais j’ai hâte en tout cas de retrouver les Français sans la lourdeur du protocole, sans la lourdeur de la fonction, sans tout ce qui entoure le président de la République. J’ai hâte de leur parler comme un Français que je suis, un Français maintenant candidat, un Français comme les autres. Alors j’exercerai mes fonctions de président chaque fois qu’il le faudra mais j’irai à leur rencontre.

LF : La campagne sera bien sûr émaillée de nombreuses polémiques. Aujourd’hui, Christian Vanneste, un député UMP a nié le fait que les homosexuels français aient été déportés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Est-ce que vous condamnez ces propos ?

NS : Oui. Mais je vais même vous dire, je vais aller plus loin. J’aimerais tellement que dans la vie politique à gauche comme à droite, on arrête avec ces propos blessants, qui n’amènent rien. J’ai donné ma position sur le mariage homosexuel et l’adoption par des couples homosexuels. Mais tout ce qui de près ou de loin peut paraitre comme de l’homophobie, je l’ai en horreur. Et par conséquent, on n’a rien à faire avec des personnes qui ne comprennent pas qu’au 21ème siècle ce type de propos ça tire tout le monde vers le bas.

LF : Est-ce que vous avez appris des choses de ce quinquennat. Est-ce que vous avez des erreurs que vous ne voulez pas re-commettre ?

NS : Si j’ai appris des choses ? Bien sûr que j’en ai appris. J’en ai appris d’abord sur la France et les Français que j’ai rencontrés par centaines, par milliers, qui sont lucides. Qui demandent quoi ? Qu’on leur parle en vérité. Qui demandent qu’on comprenne où nous voulons les amener. Qui comprennent parfaitement qu’on ne peut pas tout réussir. Et puis qui ne veulent pas qu’on renonce. Vous savez, il y a quelques années, j’avais été choqué par une phrase d’un de ceux que vous avez montrés – Monsieur Jospin – qui avait dit à Vilvoorde : « on n’y peut rien contre le chômage ». Moi je n’ai pas été élu pour dire : on n’y peut rien. Donc quand les gens de Lejaby nous appellent, j’y vais. Quand Photowatt, il y a un problème, j’y vais. Vous me dites : Arcelor Mittal, c’est pareil. Parce que, quand on est élu, qu’on a la place et les responsabilités qui sont les miennes, on doit assumer ces responsabilités. Une valeur dans laquelle je crois. La démission, le renoncement, cette espèce de fatalité, je crois qu’on peut changer les choses. J’ajoute que par l’intermédiaire du référendum, ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre. Et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français. Pas dans un coin. J’ai vu au début là, quand j’ai fait cette proposition-là, oh là, là, tout le monde était contre. Mais c’est tellement simple ! On tourne en rond, entre gens qui se connaissent, on parle le même langage et on se met d’accord pour que rien ne change. Chaque fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français.

LF : Merci beaucoup Nicolas Sarkozy d’être venu ce soir sur TF1. Vous êtes donc président de la République et candidat à l’élection présidentielle. Demain c’est François Hollande qui sera ici sur notre plateau pour répondre à votre déclaration de candidature.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 08:27

2011-09-14-Fete-Departementale 0190« Avec une gravité justifiée, Nicolas Sarkozy a situé le vrai enjeu de l’élection présidentielle : il ne s’agit pas  d’un concours de critiques entre partis ou candidats mais d’affronter avec lucidité et courage les réalités  auxquelles nous devons faire face. Nous avons entendu mercredi soir un Président responsable qui entend  les inquiétudes des citoyens. La réponse réside dans une politique volontariste faisant de la France une  nation forte et protégeant les Français. Dans la continuité des réformes entamées depuis cinq ans, nous  nous réjouissons que Nicolas Sarkozy ait placé le travail, l’emploi, la formation et l’éducation au coeur de  son Projet. Il est juste que ce projet repose sur un équilibre entre droits et devoirs pour fonder l’action des  pouvoirs publics. Alors que beaucoup doutent de la politique et des politiques, il est sain de donner plus  souvent la parole aux Français de façon directe par référendum sur des projets concrets de manière à  revivifier notre Démocratie. Dès aujourd’hui, nous le soutenons et nous appelons tous les Haut-Garonnais à  se rassembler derrière le candidat Nicolas Sarkozy ! »

Communiqué de Jean Luc Moudenc et de Laurence Arribagé

UMP31

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:55

TGV 1214L'association «La Mirande pour la défense du patrimoine agenais» s'interroge sur le devenir de la gare en centre-ville et sur les atteintes au patrimoine et à l'environnement causées par le tracé LGV.

La cause n'est pas entendue pour les membres de l'association «La Mirande» qui effectuait mardi sa rentrée annuelle: «Il est probable qu'Agen est en train de manquer le rendez-vous de son renouveau et programmer son déclin» a estimé son président, Michel Couderc. «La Mirand»e s'est appuyée sur l'étude de Réseau Ferré de France (RFF) datant de 2005 et le projet initial de pôle multimodal et de gare en centre-ville avec le projet «réducteur» actuel.

Un projet "minimaliste"

Pour Michel Couderc, le précédent projet était «réaliste» car «il «s'appuyait sur la capacité ferroviaire e 18 lignes de la gare actuelle.» Dans cette étude, la gare SNCF d'Agen est le point de convergence entre le réseau grandes lignes et le réseau régional.

Ce qui aurait constitué une opportunité pour Agen avec une rénovation urbaine du quartier de la gare jusqu'à la place du Pin, débouche sur un projet minimaliste qui se «réduit à l'accueil TER.Il est en partie insuffisant et inadapté comme l'a fait observé M.Diot dans ses observations lors de la récente enquête publique. «La Mirande» estime que le bâtiment en verre (la canopée) déséquilibre la façade asymétrique et classique de la gare dans l'axe du boulevard Carnot.

Les membres redoutent que la circulation soit rendue difficile avec les arrêts de bus.Ils estiment que le dépôt-minute sera trop éloigné pour les familles et les personnes à mobilité réduite. Comme dans le projet initial, une entrée secondaire par le côté canal, avec l'aménagement d'un pôle d'arrêt et de stationnement des voitures ainsi que d'un ascenseur pour accéder aux voies partiellement couvertes par une dalle.

Preuves à l'appui...

Dans son analyse de 2005, RFF avait estimé que le choix d'une gare de campagne «continue à pénaliser Agen.»

«La Mirande» s'appuie également sur l'étude Claracco portant sur les voies existantes pour mettre en avant que la gare nouvelle coûterait 70 millions d'euros alors que la gare actuelle accueillant le TGV sur la voie rénovée ne coûterait que 20 millions d'euros.

Preuves à l'appui, les participants ont critiqué le tracé retenu qui «massacre le patrimoine historique et environnemental».

La Dépêche du Midi

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:50

TGV_1211.jpgLe Lot-et-Garonne devait participer à hauteur de 90 à 100 millions d'euros au financement de la ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux. Le Gers, quant à lui, s’était engagé pour 8 millions d’euros. Les deux départements font machine arrière pour des raisons budgétaires, menaçant l’unité des différentes collectivités engagées dans le projet.

« Je ne pense pas que le Gers, avec sa participation de 0,05% au chantier, remette en question la totalité des travaux », ironise Philippe Martin, président du Conseil général du Gers. Son département devait contribuer à hauteur de 1,7 millions d’euros pour le tronçon Tours-Bordeaux et 6 millions d’euros pour Bordeaux-Toulouse. Le chantier global est estimé entre 13 et 14 milliards d’euros. La raison de son revirement, comme pour le président du Conseil général du Lot-et-Garonne Pierre Camani, vient des difficultés budgétaires rencontrées par les départements. En ligne de mire : l’État « qui diminue ses dotations et les compensations sociales aux collectivités, mais qui par ailleurs nous demande de financer un projet national », fulmine Philippe Martin, ajoutant que « l’État doit 37 millions d'euros au Gers au titre des transferts sociaux non compensés ». La décision de Pierre Camani, dont l'apport au chantier LGV était dix fois supérieur à celui du Gers, a fait réagir les autres partenaires du projet.

Compréhension et inquiétude

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées estime qu’« il est clair que le Gouvernement a mis les collectivités locales dans une situation impossible (…) Mais le président du Conseil général du Lot-et-Garonne pose en réalité par sa décision la question de la prolongation de la LGV entre Bordeaux et Tours. » Pour Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne, « la LGV est une priorité qui doit tous nous rassembler pour proposer à nos concitoyens une offre de transport moderne, diversifiée et compétitive. Je suis donc très inquiet de cette annonce lourde de conséquences à un moment où nous devons rester unis sur ce dossier essentiel pour nos territoires. »

Du coté de la préfecture, prudence. Henri-Michel Comet, le préfet de Midi-Pyrénées, admet que la décision de Pierre Camani « pose question » alors « que des engagements ont été pris et des tracés définis ». Sur les problèmes budgétaires des collectivités, en revanche, son avis est plus tranché : « le transfert des compétences n’est pas une délégation de service public. Les dotations de l’État envers les collectivités sont stables, c’est à elles de faire des choix, d’établir des priorités, comme le fait l’État, afin de réaliser des économies ».

Le 29 février prochain, Guillaume Pépy, PDG de la SNCF sera en visite à Toulouse. Il devrait rencontrer l'association TGV Sud Ouest, présidée par Martin Malvy, et dont l'objectif est de défendre le dossier de l'arrivée du TGV en Midi-Pyrénées

Objectif News

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:45
TGV 1209Après Lot-et-Garonne, le Gers ne souhaite plus participer au financement de la ligne ferroviaire Le président socialiste du conseil général du Gers Philippe Martin a annoncé mardi que son département ne participerait plus au financement de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse, suivant ainsi la voie prise par le Lot-et-Garonne voisin.

 Vidéo

Toutes les vidéos

M. Martin a expliqué qu'il s'agissait là d'un "chantier d'Etat" et que le gouvernement réduit les dotations publiques des collectivités.


Lundi, son homologue socialiste du Lot-et-Garonne, Pierre Camani, avait adopté une position quasi similaire: le département, qui a pris part au financement de
Tours-Bordeaux, ne participera pas en revanche au financement des deux tronçons qui prolongeront la ligne après Bordeaux, l'un vers l'Espagne, l'autre vers Toulouse, a annoncé M. Camani. Il a invoqué la nécessité pour le département de réduire ses dépenses.


Dans la foulée, le président PS de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, a ouvertement évoqué une remise en cause de la participation des collectivités de sa région au financement de la LGV Tours-Bordeaux, envisageant de concentrer
la contribution de Midi-Pyrénées sur le tronçon Bordeaux-Toulouse à partir de 2017.


Ces prises de position ne font pas l'unanimité des élus socialistes du Sud-Ouest:
le président du conseil général de la Haute-Garonne, Pierre Izard, s'est dit "très
inquiet de cette annonce (du Lot-et-Garonne) lourde de conséquences" alors que "la LGV est une priorité qui doit tous nous rassembler".


Dans cette cacophonie des élus socialistes, tous se retrouvent cependant pour
souligner l'intérêt de la nouvelle infrastructure. "On ne peut arrêter un tel projet,
sinon le Sud-Ouest de la France sera la seule région d'Europe qui n'aura pas de
ligne à grande vitesse", a dit à Paris le président socialiste de la région Aquitaine Alain Rousset. Tous dénoncent aussi le mode de financement des lignes nouvelles qui met les collectivités lourdement à contribution au moment où le gouvernement réduit leurs dotations financières.


"L'Etat ne cesse lui-même de revenir sur sa parole", a déclaré avec virulence
le président du conseil général du Gers, "la loi de finances 2012 gomme une partie de nos dotations. Nous devons arrêter de financer ce chantier d'Etat, sinon nous mettons la clé sous la porte, nous ne pourrons plus financer les collèges, l'aide sociale, la dépendance, nos vraies missions".


L'ensemble des collectivités territoriales devront apporter 1,4 milliard d'euros
sur 6,7 milliards (en euros constants 2009) pour la construction de Tours-Bordeaux, réalisée dans le cadre d'un partenariat public-privé avec le groupe Vinci. La ligne doit mettre Bordeaux à deux heures de Paris en 2017.


La Région Midi-Pyrénées et une partie de ses départements ont accepté de payer pour le tronçon Tours-Bordeaux en tablant sur le fait que la ligne serait ultérieurement prolongée vers 2020 jusqu'à Toulouse, mettant la ville rose à environ trois heures de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui. En retour, celles d'Aquitaine (dont
le Lot-et-Garonne) devraient participer à la construction du tronçon Bordeaux-Toulouse.

France3 Midi Pyrénées
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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:28

TGV_1210.jpgLe refus du Lot-et-Garonne de financer la future LGV au sud de Bordeaux provoque l'ire des Midi-Pyrénéens qui menacent d'arrêter le paiement sur Tours-Bordeaux.

Avant de poursuivre son chemin vers l'Espagne et Toulouse depuis Bordeaux, la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (SEA) doit d'abord arriver à Bordeaux. Une logique a priori imparable pourtant mise à mal alors même que les travaux sur le tronçon entre Tours et Bordeaux démarrent. En effet, ce projet de 300 kilomètres de voies nouvelles et quelque 8 milliards d'euros, ayant pour objectif de mettre Bordeaux à 2 heures de Paris pour 2017, a été financé à hauteur de 22 % par les collectivités. Au premier rang desquelles la région Aquitaine avec 306 millions d'euros, ainsi que Midi-Pyrénées mais pas Poitou-Charentes qui a refusé de payer.

Martin Malvy, le président PS de Midi-Pyrénées n'a, depuis le départ, lié sa participation au projet Tours-Bordeaux que s'il avait la certitude de voir ensuite la ligne se poursuivre vers Toulouse. Le tracé de ce projet baptisé Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), compte, avec sa branche vers l'Espagne, 410 kilomètres de voies nouvelles. C'est ce deuxième projet, dont le coût est estimé à quelque 13 milliards d'euros, que le Lot-et-Garonne refuse désormais de financer, de 90 à 100 millions d'euros lui étant demandés. Après une lourde charge contre la politique du gouvernement accusé « d'asphyxier les finances départementales » et la nécessité « de réduire nos dépenses et nos capacités d'investissement », Pierre Camani, le président PS du département, a estimé en outre que cette infrastructure ne « relève pas de nos compétences ». Pierre Camani ne remet cependant pas en cause la participation de son département (34 millions d'euros) à la construction de la ligne Tours-Bordeaux.

« On ne peut arrêter un tel projet »

Alain Rousset, président socialiste du Conseil régional d'Aquitaine et fervent défenseur du projet, a évidemment estimé qu' « on ne peut arrêter un tel projet, sinon le sud-ouest de la France sera la seule région d'Europe qui n'aura pas de ligne à grande vitesse ». Martin Malvy, ferme soutien, lui, du TGV Sud-Ouest qui mettra Toulouse à 3 heures 10 de Paris au lieu de 5 heures 20, n'a eu de cesse de convaincre les autres collectivités de Midi-Pyrénées de participer au financement du tronçon Tours-Bordeaux, préalable à la poursuite de la ligne jusqu'à Toulouse. Du coup, il a très mal pris, lundi, le refus du Lot-et-Garonne, dans l'Aquitaine voisine.

L'Etat a demandé aux collectivités de Midi-Pyrénées de cofinancer à hauteur de 280 millions d'euros Tours-Bordeaux, avant d'apporter 900 millions pour la portion suivante Bordeaux-Toulouse, qui doit ouvrir en 2020. « S'il y a rupture du contrat qui fait de Tours-Bordeaux-Toulouse un tracé unique, pourquoi les collectivités de Midi-Pyrénées continueraient-elles à payer, si déjà des collectivités locales d'Aquitaine font savoir qu'elles se retirent ? », a estimé Martin Malvy. La construction du barreau Bordeaux-Toulouse ne devant commencer qu'en 2017, il menace de stopper les paiements pour Tours-Bordeaux.

Outre le Conseil régional de Poitou-Charentes (95 millions lui étaient demandés), le Conseil général des Deux-Sèvres et l'agglomération de Niort (30 millions) qui ont refusé de participer, plusieurs collectivités de Midi-Pyrénées ont également déjà refusé de financer la portion de LGV entre Tours et Bordeaux : le Tarn, le Lot et l'Aveyron (7 millions au total) qui jugent qu'ils sont trop éloignés de la ligne. Le département des Hautes-Pyrénées et le Grand Tarbes ne veulent payer que la moitié de leurs contributions respectives et demandent son prolongement jusqu'à Tarbes.

Les plus gros contributeurs de Midi-Pyrénées (conseil régional, Haute-Garonne, Grand Toulouse,...) ont signé en 2011 la convention de financement de la LGV Tours-Bordeaux. Mais ces collectivités ne paieront que 70 % de la somme si la déclaration d'utilité publique (DUP) du barreau Bordeaux-Toulouse n'est pas lancée en 2014.

 Les Echos 
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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:22

TGV 150« Je réagis à votre article « LGV : on ne paiera pas ». Je félicite le président Pierre Camani et, avec lui, le Lot-et-Garonne de refuser de payer la LGV Bordeaux-Toulouse, tout au moins celle baptisée H 226.

De mon modeste point de vue : pour nos enfants et descendants ultérieurs, nous ne pouvons cependant pas renoncer au TGV Bordeaux-Toulouse car il ouvrira à l'Aquitaine et, en particulier à l'Agenais, le Grand-Est de la France et, par lui, l'Europe centrale. « Agen-Paris » ne sera plus alors que « cerise sur le gâteau » !

Il faut donc, monsieur le président, revenir au tracé H 222 préconisé d'ailleurs par RFF. Il est plus direct, moins pénalisant pour les sites et pour l'habitat - ce même Petit Bleu ne fait-il pas dire au sénateur Henri Tandonnet : «… Nous avions envisagé le tracé du TGV qui va éviter de détruire quantité de maisons… » C'était le tracé SDRA, dont est directement déduit le tracé H 222.

En outre, et surtout, il est nettement moins dispendieux : 80 millions d'euros, sans compter les surcoûts probables dus à la traversée par un tunnel du coteau de Moirax-Layrac - « mollassique », synonyme de friable - et à l'édification d'un viaduc devant Layrac, préconisé par la délibération de la CAA, en date du 30 juin 2012. »

La Dépêche du Midi

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 09:07

Sarkozy 30 Sauf surprise, le président devrait annoncer, ce mercredi, qu'il briguera un nouveau mandat au printemps prochain. Il sera ce soir l'invité de Laurence Ferrari lors du 20 heures de TF1.

 

Le rendez-vous a été officiellement annoncé... sur Twitter. "J'ai accepté l'invitation de TF1 au journal de 20h de ce soir et je vous y donne rendez-vous", a écrit Nicolas Sarkozy sur son compte officiel Twitter lancé mercredi matin. 

Laurence Ferrari a de son côté indiqué sur son propre compte Twitter que le chef de l'Etat serait l'invité du journal mercredi soir. Une double confirmation qui survient alors que Nicolas Sarkozy devrait annoncer aujourd'hui qu'il sera bien le candidat de l'UMP à la présidentielle au printemps prochain.

L'officialisation de cette candidature est attendue depuis plusieurs mois par ses partisans et n'est pas franchement une surprise. Car le président a multiplié les effets d'annonce ces derniers temps. Il profitait de chacune de ses interventions publiques pour dénoncer les propositions de François Hollande. Et en petit comité, il ne masquait plus son envie d'entrer dans la campagne au plus vite.

Annecy, dernière répétition avant Marseille

Le 29 janvier dernier, lors d'une intervention télévisée, il avait même levé le voile sur ce qui n'était déjà plus un secret pour personne. "J'ai rendez-vous avec les Français, je ne me déroberai pas et franchement, ça approche" avait-il confié. Ce qui l'a amené à accélérer son calendrier ? La poussée du candidat socialiste dans les sondages, donné grand vainqueur depuis des semaines.

En coulisses, les ténors de l'UMP n'ont pas attendu l'officialisation pour s'organiser. Alors que le QG de campagne, situé rue de la Convention à Paris, est bientôt prêt, l'équipe de campagne a elle été déjà constituée. Selon une source proche de l'Elysée, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, sera sa porte-parole. Seront également présents l'actuel chef de cabinet du président, Guillaume Lambert, Emmanuelle Mignon, déjà présente lors de la campagne de 2007 et la "plume" présidentielle Henri Guaino.

Dès jeudi, le président-candidat sera à Annecy. Dernière répétition avant le premier grand meeting de la campagne de l'UMP dimanche, à Marseille.

TF1

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 08:45
TGV_1209.jpgLe Lot-et-Garonne refuse de financer les tronçons vers Toulouse et l'Espagne de la LGV Sud Europe.

Le président du conseil général du Lot-et-Garonne a annoncé hier que son département de financera pas certains tronçons de la future ligne à grande vitesse (LGV) qui reliera à terme l'Espagne à Paris.

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Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées a aussitôt réagi, parlant de "rupture de contrat" et il envisage pour sa part de renoncer au financement du tronçon Tours-Bordeaux pour lequel Midi-Pyrénées s'était engagé.

L'incertitude s'installe sur l'avenir et le financement de la LGV.

 

Le Président du Lot-et-Garonne, M.Camani a déclaré lundi : "Devant la nécessité de réduire nos dépenses et conserver nos capacités d'investissement, il n'est pas envisageable que le conseil général du Lot-et-Garonne participe au financement" des tronçons Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse de cette LGV".

L'élu, qui s'exprimait au nom de sa majorité, a souligné qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause le bien-fondé de cette infrastructure", mais a insisté sur la nécessité de réduire les dépenses de sa collectivité.

 

"Il n'est plus possible de réduire nos investissements dans nos routes et dans nos collèges pour participer au financement d'une infrastructure, certes nécessaire, mais qui ne relève pas de nos compétences", a expliqué M. Camani.

 

Le département avait participé à hauteur de 34 millions d'euros au financement du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV, dont les travaux ont débuté. Le tracé des 410 km des futures voies à grande vitesse reliant Bordeaux à l'Espagne et Bordeaux à Toulouse a été arrêté le 9 janvier et une enquête d'utilité publique devrait être lancée en 2013, avant que les villes et collectivités concernées par les tracés ne s'engagent à leur financement.

 


Les axes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse sont le prolongement de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service est prévue en 2017, pour mettre Bordeaux à 2h de Paris.

Midi-Pyrénées pourrait se retirer aussi

 

Suite aux propos du conseil général du Lot-et-Garonne, le président socialiste de Midi-Pyrénées Martin Malvy a ouvertement remis en cause de la participation des collectivités de sa région au financement de la ligne Tours-Bordeaux.

 

Estimant que les propos de M. Camani ont l'apparence d'une "rupture de contrat", Martin Malvy se demande "pourquoi les collectivités de Midi-Pyrénées continueraient à payer si des collectivités locales d'Aquitaine engagées sur l'itinéraire se retirent ?".

 

Les collectivités de Midi-Pyrénées ont en effet accepté de payer pour Tours-Bordeaux en comptant sur le fait que la ligne serait ultérieurement prolongée vers Toulouse. En retour, celles d'Aquitaine (dont le Lot-et-Garonne) participeraient à la construction de Bordeaux-Toulouse.

France 3 Midi Pyrénées
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 07:53
patricia bouchonUn an jour pour jour après sa disparition, environ 250 personnes ont rendu hommage à Patricia Bouchon.

Ils ont mis leurs pas dans ceux de Patricia Bouchon il y a un an. Parents, amis, habitants de Bouloc... Environ 250 personnes ont emprunté ce matin le parcours de cette mère de famille, assassinée il y a un an, alors qu'elle faisait son jogging au petit matin.

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Une marche silencieuse, roses blanches et mimosa à la main, derrière une banderole "Pour ne pas t'oublier Pat".

 

"On a besoin d'éveiller les consciences, de rappeler aux gens ce qui s'est passé il y a un an exactement et de leur rappeler qu'il y a un meurtrier qui est toujours dans la rue et qu'il n'a pas été puni, jusqu'à aujourd'hui." indiquait hier Carlyne, la fille de Patricia Bouchon. Elle souhaite aussi avec cette marche, inviter les habitants de Bouloc à fouiller dans leur mémoire : " Ce qu'on espère, c'est peut-être qu'il y ait un petit détail qui leur revienne, peut-être qu'ils observent quelque chose de nouveau ou qu'ils se rappellent, qu'il y ait un petit souvenir qui revienne...ça peut-être le détail qui peut nous apporter la réponse à beaucoup de choses."

Patricia Bouchon, 49 ans, disparaît alors qu'elle fait son jogging, à Bouloc. Son corps est découvert un mois et demi plus tard dissimulé dans un fossé sur la commune de Villematier, à une dizaine de kilomètres de Bouloc. Il porte des traces de coups et de strangulation

Un an plus tard, l'enquête n'a toujours rien donné. Plusieurs gardes à vue ont eu lieu, de multiples investigations menées mais son meurtrier court toujours.

Rappel de faits

19 avril 2011 : Le corps de Patricia Bouchon retrouvé à Villematier a fait l'objet de violences et porte des traces de coups et de strangulation.

La mort de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc dont le corps a été retrouvé plus de 6 semaines après sa disparition, est consécutive à "des coups et des violences", a-t-on appris de source proche de l'enquête. Son corps présente également des traces de strangulation, d'après la même source. La joggeuse n'a pas subi de violences sexuelles.

 

30 mars 2011: Le cadavre découvert mardi soir à Villematier (Haute-Garonne) est bien celui de la joggeuse Patricia Bouchon, portée disparue depuis le 14 février dans le village de Bouloc, a annoncé mercredi le procureur de Toulouse, Michel Valet.

 

"On peut dire que c'est le corps de Patricia Bouchon avec certitude", a déclaré le procureur, précisant que les experts de la gendarmerie scientifique avaient retrouvé l'alliance de Mme Bouchon sur le cadavre découvert par un chasseur.

 

Des experts de la gendarmerie scientifique étaient à pied d'oeuvre depuis 07H00 sur les lieux où le corps a été retrouvé par un chasseur mardi en fin de journée, à Villematier, village de 900 habitants situé à 10 km au nord de Bouloc, selon une source proche de l'enquête.

 

Les techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) procédaient à différents prélèvements et relevés. Le corps n'avait pas été déplacé, afin de ne pas détruire d'indices éventuels. Les enquêteurs comme le procureur de la République de Toulouse sont restés prudents en attendant une identification du corps.

 

Les routes d'accès à l'endroit où a été découvert le corps, dans les plaines du Frontonnais, avaient été bloquées mardi soir par les gendarmes soucieux d'éviter que les journalistes ne s'approchent de trop près.

28 février 2011 : Le procureur de Toulouse a ouvert lundi une information judiciaire pour meurtre pour tenter d'élucider la mystérieuse disparition de Patricia Bouchon introuvable depuis deux semaines et probablement victime d'un acte criminel.

"Une information judiciaire contre X vient d'être ouverte pour homicide volontaire", a indiqué le procureur Michel Valet. Les gendarmes et une nouvelle cellule exlusivement dédiée à cette enquête travailleront désormais sous l'autorité de la juge d'instruction Nicole Bergougnan, rompue aux affaires criminelles. Les faits visés ne sont plus les mêmes : les gendarmes enquêtaient jusqu'alors pour enlèvement, séquestration et violences volontaires.

26 février 2011: L'homme placé en garde à vue a été relâché samedi. L'homme, un éboueur du Frontonnais, le secteur où se trouve Bouloc, qui avait été interpellé vendredi, est la seule personne à avoir été placée en garde à vue depuis la disparition de Patricia Bouchon. Toujours extrêmement discret et prudent, le Procureur avait mis en garde contre des conclusions hâtives en rappelant un grand principe selon lequel être placé en garde à vue ne fait pas de quelqu'un un suspect numéro un.

Patricia Bouchon n'a plus donné de nouvelles depuis le 14 février, vers 4h30. Elle était sortie de chez elle comme tous les matins avant l'aube pour aller faire son footing matinal sur les routes de campagne avoisinantes. Les recherches sont en effet jusqu'à présent restées vaines malgré le dispositif exceptionnel mis en place dans les heures qui ont suivi la disparition de cette mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats à Toulouse.

 

300 gendarmes et plongeurs avec l'aide de chiens, de bateaux et d'hélicoptères avaient fouillé bois et cours d'eau environnants. Les enquêteurs effectuent maintenant des vérifications sur les renseignements obtenus.

 

22 février 2011 : Après huit jours de recherches, les investigations se poursuivent mais le dispositif est allégé. Une centaine d'hommes reste toutefois mobilisée. Et le périmètre de ces recherches s'élargit, hors de la région. Le Procureur de la République, Michel Valet, avait indiqué que l'enquête de flagrance ouverte pour retrouver cette mère de famille de 49 ans et confondre son éventuel agresseur a été reconduite, pour une durée de 8 jours. Des plongeurs continuent de sonder les points et les cours d'eau environnants.

21 février 2011: Les gendarmes, toujours mobilisés dans la recherche de la joggeuse Patricia Bouchon, attendaient lundi des résultats d'analyses ADN qui pourraient mettre les enquêteurs sur la piste d'un agresseur présumé, une semaine après la disparition.

20 février 2011 : Patricia Bouchon est toujours introuvable malgré les efforts de 250 gendarmes toujours mobilisés au 7ème jour des recherches. La pluie tombée samedi soir devait compliquer la recherche d'indices sur le terrain, dans la boue, notamment pour les chiens, l'eau de pluie effaçant les traces olfactives.

19 février 2011: Les recherches pour retrouver Patricia Bouchon ont repris samedi et, en plus d'un dispositif de 250 hommes sur le terrain, les gendarmes comptaient sur les promeneurs du week-end pour apporter d'éventuels indices.

 

Au 6ème jour de l'enquête, même si les espoirs de retrouver Mme Bouchon vivante sont "infimes" selon le procureur de Toulouse, les recherches pourraient "encore durer trois ou quatre jours", selon un officier de gendarmerie. "On a une personne qui est peut-être encore vivante ou morte, dans la région ou quelque part en France si elle a été emportée dans le coffre d'une voiture. On maintient le dispositif car on ne peut pas exclure de la retrouver près de Bouloc", indique l'officier.

 

Dans un rayon de 6 km autour de Bouloc, village situé à 20 km de Toulouse, les deux escadrons de gendarmes mobiles appelés en renfort ont inspecté champs, sous-bois, vignes et forêts, interrogé les villageois, tandis que tous les points d'eau (canaux, ruisseaux, lacs, puits ou cuves remplies d'eau) ont été sondés dans un périmètre plus large. Ils s'apprêtaient, samedi, à passer à nouveau dans des zones boisées particulièrement denses.

18 février 2011: Les gendarmes ont concentré vendredi une partie de leurs efforts sur la Garonne et son canal latéral, mais sans retrouver la joggeuse. Dans le même temps, ils ont poursuivi leur enquête, un travail de fourmi qui les a ramenés sur le chemin où a été découvert le sang de la joggeuse, ou au domicile même de cette dernière pour collecter de nouvelles informations.


Dans l'esprit des enquêteurs, il ne fait plus "aucun doute" que Patricia Bouchon a été victime d'un acte criminel, dit l'un d'eux. Le sang retrouvé sur un chemin dans le secteur où elle est allée courir lundi avant l'aube a été formellement identifié comme le sien. Et, à en juger par la profondeur à laquelle le sang a pénétré le sol, la joggeuse a saigné abondamment.


17 février 2011 : Un acte criminel certes, mais lequel ? Les enquêteurs ne se prononcent pas. Ils refusent d'exclure que Patricia Bouchon soit encore vivante, même si le procureur de Toulouse, Michel Valet, a reconnu lui-même que l'espoir s'amenuisait. Mais, s'il s'agit de faire disparaître un corps, les points et les cours d'eau sont "un moyen", disent les enquêteurs, et rien ne doit être laissé au hasard.

Deux hélicoptères et deux bateaux participent aux recherches en plus des plongeurs. "Nous avons renforcé en moyens" le dispositif, afin d'en "mettre un grand coup aujourd'hui", a indiqué un responsable de la gendarmerie.

Des groupes de gendarmes ont ainsi ratissé les berges du Girou, un petit cours d'eau en contrebas de Bouloc. Ils sont environ 300 à sillonner le secteur à la recherche du moindre signe de terre retournée ou du moindre indice.

 

16 février 2011 : Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats, n'a plus donné de nouvelles depuis lundi, vers 4h30. Ce matin-là, comme tous les autres jours, cette femme sportive d'un mètre 60 et 50 kilos a quitté la maison familiale un peu en dehors de Bouloc, au nord de Toulouse, pour aller courir sur les routes départementales en rase campagne alors qu'il faisait encore nuit.

Mardi, sur un chemin de terre, les gendarmes ont découvert plusieurs taches de sang, qui s'est révélé être celui de la disparue, ainsi qu'une boucle d'oreille et un chouchou pour les cheveux, identifiés comme lui appartenant.

Les gendarmes sont revenus sur le chemin vendredi matin pour réinterroger les riverains. A Castelnau-d'Estrétefonds, on les a vus inspecter à nouveau attentivement une voiture, une de plus. Ils se sont aussi rendus chez les Bouchon où ils ont discuté avec le mari de la disparue et examiné une remise. Outre les recherches sur le terrain, ils continuent à collecter renseignements et témoignages pour retrouver Patricia Bouchon, mais aussi pour identifier un ou des agresseurs éventuels. Ils s'intéressent à ceux qui, dans les parages, pourraient avoir des antécédents défavorables.

De l'agression impulsive à l'acte prémédité, en passant par l'accident que l'on essaierait de dissimuler ou le geste d'un membre de l'entourage, les enquêteurs n'écartent aucune piste, a affirmé le Procureur.

France3 Midi Pyrénées
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