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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 06:56

TGV_1193.jpgL'étude prônant l'aménagement de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse, plutôt que la création d'une ligne nouvelle LGV, sera présentée jeudi à Landiras.

Les Sud-Girondins qui étaient à la réunion du 16 janvier à Casteljaloux n'ont qu'une hâte, celle de faire partager à leurs concitoyens les informations développées à cette occasion par l'association lot-et-garonnaise Alternative LGV 47.

Cette dernière, composée d'élus, a mandaté le cabinet d'études Claraco, spécialisé dans le domaine ferroviaire, et le cabinet de géomètres AC2I pour une étude sur l'aménagement de la voie ferrée existante entre Bordeaux et Toulouse. Il en ressort que cette solution alternative coûterait trois fois moins cher que la construction d'une nouvelle ligne destinée à la LGV.

Les conclusions ont donc été présentées en réunion publique mi-janvier à Casteljaloux.

Elles le seront également le 9 février à Landiras, à l'initiative du collectif d'élus du Sud-Gironde et, côté associations, de la Coordination LGV.

« Ce qui est intéressant dans cette étude, c'est que Claraco s'est basé sur les données fournies par Réseau Ferré de France. Elles ne peuvent donc pas être contestées », signale Philippe Courbe, maire de Bernos-Beaulac et vice-président du collectif des élus sud-girondins.

Une capacité à développer

Un des premiers enseignements du rapport est celui de la capacité de la ligne actuelle. « On n'est même pas à 50 % des sillons », indique Philippe Courbe.

En effet, l'étude estime la capacité quotidienne à 210 trains, qu'ils soient TGV, TER ou fret. Il y en a aujourd'hui 85 par jour.

L'aménagement de la ligne Bordeaux/Toulouse réduirait l'impact sur les territoires. La ligne actuelle occupe 175 hectares alors qu'une ligne nouvelle en nécessiterait 2 400, selon Alternative LGV 47, dont les coprésidents, Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert, détailleront au public, le 9 février, le contenu de l'étude.

Le chiffrage du projet alternatif inclut la suppression de tous les passages à niveaux et l'insonorisation des zones urbaines traversées. Il se monte à 1,5 milliard, voire à 2,8 milliards d'euros si sont réalisés deux tronçons nouveaux (des « shunts ») à Port-Sainte-Marie et Moissac.

Selon les options choisies, le temps de parcours, entre Bordeaux et Toulouse, serait de 6 à 17 minutes plus long par rapport à une nouvelle ligne LGV.

« Il ne faut pas oublier non plus que même si une ligne nouvelle était créée, RFF ne pourrait pas faire l'économie de l'aménagement de la ligne existante pour sa sécurisation, notamment pour les passages à niveau, pour développer le fret et pour faire les aménagements phoniques nécessaires », glisse Philippe Courbe.

La facture, incluant la construction de la LGV et la rénovation de l'actuelle, se monterait ainsi à 8,7 milliards d'euros. Il faudrait également inclure le coût énergétique, largement supérieur dans le cas de la LGV.

2,8 contre 8,7 milliards

L'argument financier devrait peser, alors que les assises ferroviaires, en décembre, ont conclu à un moratoire sur les futurs projets de LGV.

Il n'en fallait pas tant pour convaincre certains élus locaux, opposés au projet de lignes nouvelles. Rejoignant leurs homologues lot-et-garonnaises et tarn-et-garonnaises, douze communes sud-girondines ont officiellement décidé de participer au financement de l'étude commandée par Alternative LGV. D'autres ont manifesté leur intention de le faire.

Réunion publique le 9 février à 20 heures à la salle des fêtes de Landiras.

Le Sud Ouest

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 06:51

TGV_1192.jpgUne première réunion publique en présence des responsables de Cosea, concessionnaire privé retenu par Réseau ferré de France pour la construction de la ligne grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), s'est tenue, mercredi 18 janvier. Ouverte aux habitants de Champagne-Vigny et de Bécheresse, elle a rassemblé une soixantaine de personnes autour d'André Becquer (en charge des études et de la concertation pour la Charente), Christophe Bonnefon (adjoint à la direction opérationnelle des travaux), Marc Latreille (responsable du sous-groupement infrastructures) et Charlotte Benoît (responsable communication).

150 camions par jour

À la présentation des futurs ouvrages d'art qui seront construits sur les deux communes (quatre en tout pour des rétablissements de voirie sans compter le déblai de Puy-André et le franchissement de l'Ecly), les interpellations ont été nombreuses, car les travaux devraient débuter en juillet.

Dans le public, un agriculteur a demandé que l'emprise soit au moins piquetée. « C'est important pour qu'on sache exactement où on peut travailler les sols. » « Le piquetage a débuté, il y a une quinzaine de jours, dans le nord du côté de Nersac pour progresser peu à peu vers le sud », annonce Marc Latreille, sans totalement rassurer les exploitants agricoles. Ces derniers s'alarment de la création de nouvelles zones de dépôts temporaires.

Autre sujet d'inquiétude, l'approvisionnement du chantier. « Il se fera à partir de la RN 10 puis les routes départementales 7 et 436 qui traversent le bourg de Champagne-Vigny », détaille Christophe Bonnefon.

Quant aux granulats, ils seront expédiés par la RD 22 avec une estimation de 150 camions par jour pour alimenter le chantier. « Un état des lieux de la voirie est actuellement réalisé », précise André Becquer. Les riverains du chantier s'inquiètent aussi des vibrations et des minages prévus tout en sachant que les travaux dureront huit heures en période hivernale, mais de 6 à 22 heures, aux beaux jours…

Un planning précis des travaux a été dévoilé. D'avril à août 2012 se dérouleront les terrassements généraux, le dégagement des emprises, le décapage, les travaux de déblais et de remblai qui se poursuivront jusqu'à la fin de l'année.

Le rétablissement des voiries n'est envisagé qu'en 2013. Les travaux ferroviaires ne seront réalisés qu'en 2015 pour une mise en service de la ligne en 2017.

Le Sud Ouest

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 06:59

TGV_1191.jpgQuotas de pêche, formation et lait de brebis au menu d'un ministre en campagne.

Élection présidentielle oblige, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche a entamé un tour de France des campagnes et des ports depuis le début de l'année. Hier, il a fait une escale à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, un endroit qu'il connaît bien puisque ses parents étaient propriétaires d'une maison secondaire dans la cité Ravel avant de déménager à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Le ministre a visité le lycée maritime de Ciboure puis est allé à la rencontre des représentants du comité interdépartemental des pêches. Les sujets brûlants du moment ont été abordés : problèmes des quotas, non-respect des réglementations des pêcheurs espagnols, reconnaissance du merlu de ligne « luzien », etc. Le dossier du pescatourisme a également été évoqué : « Certains pêcheurs voudraient développer cette activité pour améliorer leur image aux yeux du grand public. Mais ils ne peuvent pas le faire à cause de contraintes réglementaires trop strictes. Cet excès de zèle administratif n'est pas acceptable », a martelé Bruno Le Maire, en rappelant son rôle déterminant dans la négociation des quotas pour 2012. « Maintenant, il faut travailler pour la mise en place des quotas pluriannuels. »

Il est contre la LGV

Bruno Le Maire n'a pas débarqué au Pays basque avec une pléiade de mesures dans les bagages. Mais il a quand même profité de l'occasion pour s'entretenir avec de nombreuses personnalités du département : le président du Conseil général Georges Labazée, la sénatrice Frédérique Espagnac, la députée Michèle Alliot-Marie ou la conseillère régionale Sylviane Alaux. Le préfet, François-Xavier Ceccaldi, était également au rendez-vous pour son dernier jour de service dans le département.

Bruno Le Maire a tendu l'oreille aux représentants des pêcheurs ainsi qu'aux producteurs de lait de brebis. Des représentants d'ELB (Confédération paysanne du Pays Basque) et de la coopérative laitière (CLPB) ont été reçus par un membre du cabinet du ministre à la mairie de Ciboure. Une entrevue qui ne bouleversera pas la donne, mais qui a permis aux producteurs d'évoquer les problèmes de la filière ovine.

Quant à l'avenir des propriétés agricoles menacées par le projet de la Ligne à grande vitesse, Bruno Le Maire pose trois questions : « La LGV correspond-elle à un besoin économique réel ? Est-ce qu'il faut massacrer un des plus beaux paysages de France pour gagner quelques minutes ? Et est-ce que les lignes actuelles, en les rénovant, ne suffiraient pas à absorber le trafic ? En posant ces questions, vous comprendrez bien quelle est ma position sur le sujet. »

Le Sud Ouest

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 18:07

TGV 1190Au moment où les protagonistes du rail planchent sur l'architecture du système ferroviaire français, à la demande du gouvernement, le rapport présenté le 1er février par le député UMP Hervé Mariton plaide pour une "séparation totale" entre les opérateurs ferroviaires et le gestionnaire des infrastructures (RFF). Il juge le système "à bout de souffle"
Le rapport présenté par le député UMP Hervé Mariton qui préside la commission des finances à l'Assemblée nationale, rappelle "que la France doit agir pour que le principe de la séparation totale entre gestionnaire d'infrastructures (Réseau ferré de France, RFF) et opérateurs (sous-entendu l'opérateur historique SNCF) soit clairement inscrite dans le 4e paquet ferroviaire, afin que "la concurrence puisse opérer dans des conditions saines".

La commission et le parlement européen doivent présenter, courant 2012, ce 4e paquet ferroviaire qui organisera l'ouverture à la concurrence des lignes régionales de voyageurs. Il "pourrait également comporter des dispositions rendant obligatoire la séparation juridique entre l'infrastructure et les services de transports", souligne le rapport Mariton.


Qui fait qui ?

Ce qui aurait le mérite de clarifier les choses car le système ferroviaire français souffre d'un partage compliqué des rôles et des compétences entre la SNCF et le propriétaire du réseau ferré (RFF). Une loi de 1997 a séparé la gestion des infrastructures, attribuée à RFF, de l'exploitation du réseau qui revient aux entreprises ferroviaires (la SNCF, et les nouveaux entrants).
Le problème est que la SNCF abrite toujours et gère pour le compte de RFF la Direction de la circulation ferroviaire (DCF) ainsi que SNCF Infra qui assure la maintenance et l'entretien des voies. Et la SNCF, ainsi que les autres opérateurs ferroviaires, paient une redevance (péage) à RFF pour l'utilisation des voies et les services ferroviaires en gares.


"A bout de souffle"

Le rapport Mariton juge que ce système est "à bout de souffle" et pointe plusieurs de ses effets pervers comme "une inefficacité opérationnelle croissante" ou "une perte de repères pour les personnels". "Le statu quo ne peut plus durer : l'ensemble des acteurs s'accorde sur ce point", relève-t-il.

En clôture des Assises du ferroviaire, mi-décembre 2011 (lire), Nathalie Kosciusko-Morizet avait annoncé la décision d'unifier le gestionnaire d'infrastructures du réseau ferré en rassemblant RFF, la DCF et SNCF Infra.
La ministre de l'Ecologie et des Transports a aussi demandé "aux services de l'Etat, à la SNCF et à RFF de remettre, au printemps 2012, un calendrier et des propositions.

De son côté, l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP) qui compte Fret SNCF et d'autres entreprises ferroviaires parmi ses membres (1), préconise une direction unique : "Aujourd'hui, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, RFF, délègue une partie de ses missions à la SNCF (SNCF Infra et la Direction des circulations ferroviaires ndlr) qui assure à la fois une activité de transporteur et de gestionnaire des infrastructures. Ce système ne nous paraît pas pérenne, il nuit à la transparence et aux exigences de confidentialité du marché", commentait Michel Bleitrach, président de l'UTP (et dirigeant de Keolis, filiale de la SNCF) dans une interview, mi-novembre 2011 (lire).

Comme le rappelle le rapport parlementaire, les Assises "n'ont pas tranché" sur la question de la gouvernance entre "une séparation complète entre le gestionnaire d'infrastructure et les opérateurs ferroviaires" (option souhaitée par RFF) et un retour "à un système intégrant opérateur ferroviaire et gestionnaire d'infrastructure" (choix privilégié par la SNCF).
Holding à l'allemande ou système de franchises ferroviaire sur le modèle britannique, ou encore un autre système à inventer comme l'a suggéré NKM en clôture des Assises ? Les avis sont partagés.


Nathalie Arensonas

(1) Colas Rail, EuRailCo, Euro Cargo Rail, Europorte France, VFLI, Thello.

 

MobiliCités

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 17:33

TGV_1189.jpgLes maire de Dax et président du Grand Dax se sont déplacés pour assister hier à l'assemblée générale de l'association LGV-Orthez-Oui. Critiquant comme les Orthéziens la position paloise.

René Ricarrère est passé maître pour défendre ses idées. Et a encore réussi hier soir un joli coup. Après la performance d'avoir rallié à sa cause François Bayrou en plein congrès Modem en 2010, il a reçu cette fois le soutien du maire de Dax Gabriel Bellocq et du président de la communauté d'agglo du Grand Dax Jean-Marie Abadie, qui avaient fait spécialement le déplacement à Orthez pour l'assemblée générale de LGV-Orthez-Oui, salle Pierre Seillant.

Des Landais ravis que l'association ait récemment corrigé sa ligne de conduite, en prônant désormais, plutôt que le A, un scénario E « finançable et rentable » (avec la gare dacquoise). C'est d'ailleurs un argument qui a rapproché les points de vue : « que la LGV continue d'irriguer les gares historiques », a noté Jean-Marie Abadie, point de départ selon lui de développement économique et création d'emplois. De même, l'idée d'une gare nouvelle à Orthez (ou Sallespisse) hérisse René Ricarrère, qui y voit une hérésie qui ne simplifiera pas la vie des voyageurs.

Bien encadré, le président de LGV-Orthez-Oui a aussi entendu Gabriel Bellocq rappeller le contexte de crise. « Comment imaginer aujourd'hui, pour un gain de quelques minutes, dépenser des milliards. Il faut savoir dire stop et regarder ce sujet avec raison et sagesse, dans le respect des territoires et des finances publiques », a affirmé le maire de Dax. Pour ce dernier, « le combat est en train d'être gagné. »

« C'est du 50-50 »

Les Orthéziens, eux, se sont montrés plus mesurés hier soir, « c'est du 50-50 », a avancé René Ricarrère. Car ici en Béarn, l'unité est loin d'être acquise comme elle l'est dans les Landes. Et le président de ne pas mâcher ses mots sur l'incongruité de la liaison directe, « uniquement axée sur la vitesse, élevée au rang de divinité, mais sans penser une seconde à l'humain, aux 200 000 habitants du bassin ferroviaire d'Orthez. Si c'est ça la modernité, je n'en veux pas ! »

D'autant que LGV-Orthez-Oui a également sorti ses chiffres hier, basés sur une simulation à 150km/h de moyenne entre Bordeaux et Pau (contre un peu moins aujourd'hui) : Pau-Paris serait tout de même réalisé en 3h20, soit un gain de 2h25, et Orthez-Paris en 3h04 contre 5h18. « C'est en leur faisant prendre conscience de cela que nous convaincrons les Palois », indiquait en marge de l'assemblée le vice-président Jacques Pedehontaà.

S'entendre avant le débat public

Les Orthéziens ont aussi relevé la nécessité de discuter du tracé dès maintenant, alors que certains préféreraient laisser passer le débat public. « On ne va pas se contenter de parler de la couleur de la moquette du train », a lâché René Ricarrère. Pour ce dernier, la position paloise met aujourd'hui en péril la desserte Béarn-Bigorre. Il appelle donc à l'unité... qui passe par Orthez. « Cette voie historique a fait ses preuves. En 2009-2010, + 12,8 % de fréquentation, c'est la ligne leader sur les 22 en Aquitaine en terme de progression de recettes et de voyageurs », a avancé le président. Notant que RFF ne pouvait non plus investir autant (86 millions pour la ligne Dax-Orthez-Pau, 4,6 millions pour les souterrain et ascenseurs de la gare orthézienne) pour rien.

 

===> repères

l Courrier : une demande officielle de l'étude du scénario E vient d'être envoyée aux membres du comité de pilotage et au préfet de Région. Réclamant la mise aux normes LGV de la voie actuelle Dax-Orthez-Pau (voies, caténaires, courbes, passages à niveau, tunnel de Habas) et le maintien de la gare actuelle d'Orthez.
l Position : comme pour les régionales et cantonales, les candidats aux prochaines échéances électorales seront sondés.
l Soutien : Jean-Marc Couture Juzon, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs du 64, a apporté le soutien de sa structure qui « après le gâchis de l'A65 » préfère la mise aux normes plutôt que le sacrifice de nouvelles terres agricoles.
l Débat : Jean Lassalle, membre de la commission nationale du débat publique, ne sait pour l'heure s'il aura une obligation de réserve, mais a assuré qu'il tenterait de faire passer quelques messages. Affirmant par ailleurs que cette commission n'avait pour l'instant pas arrêté de choix de tracé.

La République des Pyrénées

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 12:15

TGV_1188.jpgNous ne vous avons pas trop entendu quant à l'impact de la ligne LGV au Passage-d'Agen ?

La ligne LGV me pose deux problèmes, l'un humain, l'autre financier. En effet, comment ne pas se sentir concerné par ces familles entières, ces jeunes couples nouvellement installés qui pour les uns verront le travail de toute une vie détruit, les autres endettés par les crédits devront se résoudre à abandonner leurs projets de vie ?

Le second drame est d'ordre financier, la commune perdant sur le foncier bâti et sur les taxes d'habitation.

Quel sera votre positionnement pour l'avenir ?

9 milliards d'euros aujourd'hui, combien demain ? Aussi je ne voterai pas un sou de plus pour cette ligne, imposée par le jeu de la démocratie et, en partie, par des communes non concernées par son passage, sur leur propre territoire ! Je voterai contre toute dépense supplémentaire liée au choix de ce tracé H226.

Comment en limiterez-vous les dégâts causés à votre commune ?

De deux façons. La première : Il existe un fonds de compensation pour ces grands chantiers, je vais faire évaluer la perte sèche en fiscalité et demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi par la commune et par les entreprises qui seront concernées. Certaines devront déménager, mais il faut trouver des solutions grâce au rapprochement des deux communautés de commune CAA et CCLB à venir. Un autre espoir est de voir la « base » de ce chantier s'installer à moins de 10 km du péage. Les ouvriers du chantier, qui durera quelques années, apporteraient une plus-value aux commerces passageois, à la restauration, etc.

La seconde : ma demande d'informer, de conseiller, accompagner et aider les particuliers et les entreprises impactées, par la saisine d'un cabinet d'avocats ou de juristes spécialisés pour en défendre leurs intérêts auprès de RFF a été acceptée par la CAA. Elle sera gratuite pour les « sinistrés ».

La Dépêche du Midi

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 12:02

TGV_1187.jpgPrès de 300 personnes étaient au centre culturel du Passage pour y parler ligne à grande vitesse et étude alternative. La responsabilité est rejetée sur les élus qui sont favorables à la LGV.

Si Jean Dionis, le député-maire d'Agen, Pierre Camani le patron du conseil général ou le président de la Région Alain Rousset avaient besoin de vêtements chauds, ils ne doivent pas en manquer depuis jeudi soir. Ces trois élus ont avec d'autres un point commun : ils sont favorables au projet de ligne à grande vitesse (LGV) et sans les citer tout en les citant, les opposants au tout-LGV les ont habillé pour l'hiver en cours, sans oublier de fournir en tenues contre le froid les techniciens de Réseau Ferré de France.

« Une vraie stratégie… »

Climat glacial en ce moment. « la Région n'a pas de tutelle sur les départements » lâche Bernard Faucon-Lambert, de l'association ALTernatives LGV, comme pour dire que Pierre Camani n'a pas à garder le doigt sur la couture du pantalon. Selon Raymond Girardi, lui-même conseiller général, le sentiment global de ses pairs prendrait le chemin d'un refus du financement de la Bordeaux-Toulouse, après avoir voté d'une courte majorité 34 millions d'€ pour le tronçon Tours-Bordeaux »

Devant près de trois cents personnes et deux candidats aux législatives, le socialiste Alain Veyret et l'écologiste Maryse Combres (EELV), des habitants de Moirax, Layrac, Astaffort, Sainte-Colombe en Bruilhois, du Passage-d'Agen (lire ci-contre)… qui attendent « une vraie stratégie » pour mener à bien le bras de fer. « La population doit savoir ce qu'il est prévu de faire pour inverser le sentiment général que le combat est perdu » lâchait une participante, applaudie. »

Saturation ou pas

La semaine passée, RFF a plutôt vivement critiqué la contre-étude de l'association ALTernatives LGV (lire nos précédentes éditions). Et la réponse a été dans le même ton sur les différents arguments développés par Réseau Ferré de France.

« L'un des arguments des responsables de RFF pour justifier de la ligne à grande vitesse était la saturation de la ligne actuelle » rappelait Raymond Girardi, coprésident d'ALTernatives LGV. « Et nous avons entendu RFF dire la semaine dernière que la ligne utilisée aujourd'hui ne l'était pas, saturée ! » Autres arguments, le coût de l'aménagement des lignes existantes (2 milliards) face à la LGV, 7.8 milliards « mais là aussi Réseau Ferré de France se contredit. »

Feu d'artifice à charge contre les promoteurs de la LGV, absents car pas invités. Passées au crible aussi les annonces d'un nombre d'arrêts dans la gare nouvelle d'Agen, à Brax, Roquefort. « On voit déjà que les nouveaux horaires SNCF posent problème. « C'est exactement ce à quoi on aura droit avec la ligne à grande vitesse » martèle Faucon-Lambert. « La population a besoin de transports de proximité, pas de LGV » assure Bernard Péré, élu écologiste au conseil régional.

Décision à venir

Peu de questions concernant le tracé H 226 préconisé par le comité de pilotage LGV en janvier à Bordeaux. Préféré au double franchissement de la Garonne, ce choix touche directement Layrac, Moirax - c'est une option avec tunnel - mais également le Passage-d'Agen. Deux étapes à venir dans les prochains mois : la décision définitive du ministère des Transports sur ce tracé et le lancement de l'enquête publique, l'année prochaine.

La Dépêche du Midi

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 10:44

TGV 150« C’est un ensemble de contrevérités et d’inexactitudes qui ne démontre rien et surtout pas l’intérêt de  l’aménagement de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse ». Le document produit pour  l’association Alternative LGV et transmis à RFF se base sur une compilation de données hétérogènes  de toutes origines (y compris de RFF), d’arguments et d’affirmations non démontrés ou transposés  sans pertinence et parfois de manière contradictoire. Il ne contient pas ce que l’on peut attendre d’une  étude sérieuse permettant de juger de l’intérêt des propositions faites. Cinq principaux thèmes  développés dans ce document méritent une mise au point de RFF : les possibilités d’aménagement de  la ligne existante, les performances supposées de la ligne existante réaménagée, le coût des travaux,  l’utilité de la ligne nouvelle, et enfin le respect de l’environnement.

1 Les possibilités d’aménagement de la ligne existante : Pour améliorer les performances des trains sur la ligne existante audelà de ce qui avait été étudié en son temps par RFF, le document propose d’apporter … Lire la suite du communiqué

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 09:20

TGV 1186Lors de la dernière séance de questions orales sans débat à l'assemblée nationale, la députée de la circonscription, Sylvia Pinel, a interpellé

Thierry Mariani en charge des transports, sur l'avenir des territoires et des populations impactés par le tracé de la future ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse.

Après avoir rappelé que le comité de pilotage, a validé le tracé définitif de la LGV, désormais soumis à l'approbation du ministère, la députée Tarn-et-Garonnaise, au nom des élus des communes concernées, a exprimé leur souhait de voir l'État à apporter des réponses au cas par cas. « Sur le territoire de ma circonscription, certaines préconisations formulées par les élus ne sont toujours pas prises en compte. Les incertitudes quant au mode de passage suscitent nombre d'inquiétudes. Dans l'intérêt des 33 communes concernées, il est nécessaire de préciser les études afin de garantir des modalités d'insertion particulièrement exemplaires. »

Un rappel des points chauds

Et de rappeler au ministre : « Ainsi, sur le secteur d'Auvillar, nous demandons le bénéfice d'un second tunnel. À Bressols, la construction d'un ouvrage de type viaduc - pour assurer les transparences et éviter une scission de la commune - est incontournable. À Castelsarrasin, il est nécessaire d'apporter un suivi particulier aux exigences hydrauliques. À Lacourt-Saint-Pierre et Montbeton, un abaissement du profil en long devra être recherché. À Pompignan, nous demandons qu'un seul et même ouvrage de type viaduc soit réalisé pour traverser les différentes infrastructures de la commune. Sans oublier les communes de Caumont et de Castelmayran. De la même manière, il devra être tenu compte des prescriptions techniques émises par l'ensemble des communes traversées à l'occasion des réunions de concertation… »

Enquête publique en 2 013

Sylvia Pinel a conclu son plaidoyer pour les intérêts des riverains de la future LGV en lui posant deux questions : « Avez-vous l'intention de prescrire à RFF l'étude de l'ensemble de ces préconisations ? Et ainsi d'entendre les préoccupations des élus et des populations du Tarn-et-Garonne ? »

Ce à quoi le ministre Thierry Mariani a répondu : « C'est sur la base des propositions issues du comité de pilotage que nous arrêterons le tracé et nous donnerons les orientations pour la poursuite des études, jusqu'au lancement de l'enquête publique qui est prévue à l'automne 2 013. C'est bien au cours de cette troisième étape, que seront définies les modalités fines d'insertion de la ligne dans son environnement, en concertation étroite avec les acteurs locaux concernés, donc bien sûr avec les députés… »

70 km sous surveillance

Pour la suite du projet, le ministre des transports a annoncé qu'en « ce qui concerne les expropriations, les procédures réglementaires conduisent à indemniser les propriétaires concernés à l'issue de la déclaration d'utilité publique, afin de faciliter l'acceptation locale du projet et de sécuriser son avancement. Un programme d'acquisition foncière anticipée sera très prochainement mis en place, il permettra par exemple de répondre aux situations d'urgence dans lesquelles peuvent se retrouver certains habitants directement concernés par le tracé et contraints pour des raisons personnelles à vendre leurs biens. Les problématiques agricoles, viticoles et sylvicoles seront également traitées grâce à ce programme foncier anticipé. »

Non sans avoir mis en exergue que le consensus actuel n'est pas synonyme de situation idéale, Sylvia Pinel a complété son propos tout en démontrant que la vigilance sera grande : « Nous attendons beaucoup de cette phase qui va s'ouvrir, pour continuer à améliorer ce tracé et permettre aux riverains, aux populations concernées et aux acteurs économiques d'être entendus et écouter. Donc, j'espère que dans votre lettre d'approbation, vous aurez une attention particulière sur les 70 kilomètres de traversée en Tarn-et-Garonne...»

À suivre donc…

La Dépêche du Midi

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 07:15

TGV 150Porte-parole des opposants jusqu'aux portes de 2012, Claude Semin(1) habitant à Caudecoste répond à Réseau Ferré de France, qui contestait le contenu d'une contre-étude.

Dans un communiqué la semaine passée, RFF démonte l'argumentaire d'une étude sur l'aménagement des voies existantes possible en lieu et place de la LGV. Vous avez été surpris ?

Claude Semin : « Le ton est désobligeant, dénote soit une méconnaissance du dossier soit une volonté de discréditer ceux qui contestent les arguments officiels(…)RFF faisait prévaloir l'impossibilité d'utilisation de la ligne actuelle : saturation de la fréquentation, possibilité de fret, liaison avec l'Espagne et développement économique, et oublie désormais ces éléments. Dont acte. Cela veut dire aussi que nous avions raison. Ce qui est plus grave c'est que ce sont sur ces arguments que nos élus ont pris leur décision.Il est paradoxal que RFF critique cette étude du cabinet Claraco alors que cet organisme n'a jamais montré son évaluation des performances de la ligne existante. Nous l'avons demandée, en vain. On peut douter de son existence.

RFF met en avant la saturation des lignes actuelles. Là aussi vous êtes en désaccord ?

« Nous ne voyons pas pourquoi, il ne serait pas possible de faire circuler des trains de tous types sur une ligne pas saturée alors que la SNCF les fait cohabiter sur le tronçon Tours-Bordeaux. Bien sûr des aménagements sont nécessaires dont la suppression des 98 passages à niveaux, des rectifications de courbes et des protections de sécurité dans les gares et surtout un système de régulation moderne…RFF ne manque pas d'audace quand se techniciens avouent n'avoir examiné que 115 Kms de parcours sur les 256, pour finalement affirmer que les performances sont insuffisantes sur la ligne actuelle modernisée. On oublie qu'il y a eu déjà un essai en réel sur la ligne actuelle. La double rame a parcouru cette distance à une vitesse moyenne supérieure à 170 km/h. Les performances indiquées par l'étude Claraco sont donc parfaitement atteignables, et mon petit doigt me dit que l'on pourrait encore faire mieux. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il est malade !

RFF et l'étude alternative divergent sur le coût des travaux…

« Là on croit rêver devant l'inconsistance des estimations de coûts de RFF. Contester le chiffrage de l'étude Claraco alors que celui ci a pris les mêmes coûts au kilomètre que ceux annoncés par RFF est incroyable ! Pour Bordeaux Toulouse, jusqu'à novembre 2011, RFF annonçait un coût de 4 milliards €. Ceci s'est transformé en 6,2 milliards la semaine dernière alors qu'en décembre dernier, RFF annonçait 7, 8 milliards. Claraco a estimé 7,2 Milliards € ce qui nous semble d'ailleurs sous estimé car il manque (comme chez RFF) le coût de raccordement des gares excentrées, les derniers tracés (tunnel à Layrac) et surtout la rénovation de la ligne et la suppression des passages à niveau à payer par les mêmes contribuables que nous sommes. Nous annonçons depuis deux ans que la LGV Bordeaux Toulouse coutera entre près de 10 milliards d'€, nous y sommes..

Autre point de contestation, le nombre d'arrêts à Agen…

Le risque de la suppression d'arrêts à Agen est très prévisible car pour la SNCF le coût d'exploitation sera exorbitant compte tenu des péages et de l'entretien d'une gare ouverte que 4 heures par jour ! Quant au développement économique pour le Lot et Garonne et Agen n'en parlons pas car même RFF n'y croit pas ou ne le dit plus. Les exemples de ces chimériques zones industrielles sont tellement nombreux qu'on ne voit pas par quel miracle Agen pourrait avoir un sort différent.

Vous habitez à Caudecoste. Quel peut être l'impact de la LGV ?

Il y aura plus de 50 maisons situées à moins de 200 mètres du tracé pour profiter des 75 à 90 décibels et regarder le train passer ! Nous parle-t-on de la perte de quiétude pour ces gens qui seront réveillé à 6 heures par le premier TGV des Toulousains ? Que dire de ces familles modestes que j'ai rencontré qui ont investi en se saignant pour voir leur maison détruite ? Je m'indigne de voir gaspiller l'argent public. Je m'indigne que l'on détruise un territoire si riche pour ses paysages, son passé historique. Je m'indigne devant le si peu de considération que les élus portent aux gens concernés par un projet qui les affectera toute leur vie. Je m'indigne enfin que ce projet soit soutenu par des fonctionnaires sans honte qui affirment et transmettent des données erronées.

(1)Claude Semin était l'un des porte-paroles de la Coordination 47 des associations anti-LGV. Il ne quitte pas des yeux ce projet «incohérent».

Réunion publique d'information des anti-LGV ce soir au Passage (20h30), au centre culturel.

La Dépêche du Midi

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