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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:57

TGV_585.jpgLes élus lancent un Observatoire photographique des paysages traversés

Vingt. C'est le nombre de communes du Pays du Ruffécois bientôt traversées par la future ligne à grande vitesse (1). Une ligne qui ne laissera pas le paysage indifférent. « On va voir cette grande cicatrice qui va traverser la Charente, raconte Patrick Berthault, président de la commission culture du Pays du Ruffécois. On se doit de rapporter les changements qui vont intervenir avec les travaux et de se souvenir de notre territoire après la LGV. »

D'où l'idée de plusieurs élus de constituer un Observatoire photographique des paysages traversés par la LGV. « L'objectif est de garder en mémoire les bouleversements de ce patrimoine. »

Travail de longue haleine

Une campagne photographique va donc être mise en place. Une étude saisonnière sur des points stratégiques du passage de la ligne à grande vitesse avant et après la réalisation des travaux. Dans cette vaste entreprise, le Pays du Ruffécois est aidé par le Conseil régional et, surtout, par le Service régional de l'inventaire qui met à disposition trois de ses photographes. Ils prendront, pendant quatre ans, des photos des mêmes endroits, aux mêmes moments, avec la même luminosité. Un travail minutieux et de longue haleine.

« Le but n'est pas de laisser ces photos enfermées dans une boîte, confie Joëlle Averlan, responsable du Service régional de l'inventaire. Elles seront accessibles au grand public sous forme d'exposition itinérante. »

Le Conservatoire régional des espaces naturels assure quant à lui l'accompagnement méthodologique de cette vaste opération.

La LGV n'est pas qu'une ligne tracée au-dessus du paysage, elle va entraîner de grands bouleversements. Des routes vont disparaître, la vie agricole va elle aussi connaître des changements. « C'est une autre intervention de l'homme sur la nature, poursuit Yves Manguy. Les travaux sont à base de déblais et de remblais qui vont tout changer. Une vallée peut être entièrement comblée. »

40 points de vue

Sur la commune de Vouharte, la LGV va concerner 52 hectares sur 5 kilomètres. « Le village du Breuil va être ainsi complètement remodelé. La route départementale va être déviée. Un pont viendra agrémenter la plaine qu'on voit là, puis on aura une amorce de remblais et, en bas de la vallée, un viaduc va être construit de 450 à 500 mètres de long », explique Jérôme Moreau, technicien environnement au Pays du Ruffécois. Il a déjà sélectionné 40 points de vue sur le territoire avec Isabelle Auricoste-Tonka, paysagiste et adjointe au maire de Theil-Rabier. La première campagne photographique devrait démarrer au printemps.

En parallèle à ce travail de fourmi afin de constituer un inventaire, les élus souhaitent sensibiliser les populations. « Il faut que les gens aient un regard sur ces bouleversements paysagers. Il s'agit de leur patrimoine », reprend Patrick Berthault. Le Pays va organiser courant 2012 une collecte de photographies des travaux prises par la population. Ces photos ne rentreront pas dans le cadre de l'inventaire, mais elles constitueront un fonds iconographique pour une future exposition. « Nous avons aussi envie d'associer les écoles, les associations et, pourquoi pas, d'autres Pays. »

La LGV n'a pas fini d'être observée à la loupe pendant sa sortie de terre, qui devrait s'achever en 2016.

(1) Celettes, Charmé, Coulonges, Courcôme, Juillé, La Chèvrerie, La Faye, Londigny, Luxé, Montignac, Montjean, Raix, Saint-Amant-de-Boixe, Saint-Martin-du-Clocher, Vervant, Villefagnan, Villiers-le-Roux, Villognon, Vouharte et Xambes.

Le Sud Ouest du 280211
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:50

TGV_584.jpgSon financement public n'est pas bouclé. Le contrat sera, au mieux, signé en avril prochain.

Ce devait être l'automne 2010, puis décembre, ensuite fin février. Le contrat de concession pour la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux sera, au mieux, signé en avril. On dit depuis longtemps que l'intérêt général va finir par s'imposer. Mais on peut se demander comment le gouvernement va sortir d'un dossier qui apparaît piégé.

Ce qui est sûr, c'est que ce soir, après que le Conseil régional de Midi-Pyrénées aura délibéré, il manquera au bas mot quelque 250 millions d'euros de contribution des quelque 57 collectivités locales. Elles ont été appelées à cofinancer ce projet, dont le coût final voisinera les 8 milliards d'euros. Le Premier ministre François Fillon a indiqué le 31 janvier dernier que l'État, qui apporte 1,5 milliard d'euros, n'irait pas au-delà pour compenser la défaillance d'une collectivité locale. Et certaines négocient encore. C'est de surcroît aujourd'hui, lundi 28 février, le dernier jour de validité de l'offre faite par Vinci à l'automne dernier. Il pourra en modifier le contenu financier à compter de demain.

1 Ceux qui ont payé, ceux qui renâclent

Les élus ne l'ont pas toujours fait avec entrain, car le chèque demandé par l'État et Réseau ferré de France (RFF) était lourd et concernait la grande vitesse ferroviaire, bien loin de leur compétence. Mais les délibérations favorables s'enchaînent toutefois. La Région Aquitaine (303 millions d'euros) fut la première. Les agglomérations de Toulouse, Bordeaux, La Rochelle, Poitiers, Angoulême et Bayonne se sont engagées après de réelles négociations. La Haute-Garonne, la Gironde et les deux Charentes aussi.

Manquent aujourd'hui à l'appel, parmi les gros contributeurs, les Hautes-Pyrénées (17 millions d'euros), les Pyrénées-Atlantiques (56 millions), les Landes (80 millions) et la Région Poitou-Charentes (100 millions). Les élus négocient encore. Ici, un barreau de raccordement ; là, des compensations routières. Il est peu probable que les Départements se prononcent avant fin mars, date des prochaines élections cantonales.

Seule Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, a pris une position définitive. Elle refuse de subventionner le projet et propose un prêt sous condition à RFF. « Irrecevable pour l'État, alors que nous avions pourtant répondu favorablement à un grand nombre des demandes de Poitou-Charentes », estime un négociateur du dossier. Nathalie Kosciusko-Morizet mettra-t-elle à exécution sa menace de ne pas raccorder les agglomérations de la région à la ligne nouvelle ? On devrait vite le savoir. Il va y avoir de l'ambiance.

2 RFF a-t-il surévalué les risques ?

Comment la contribution de RFF a-t-elle été calculée ? C'est la question embarrassante posée par Henri Emmanuelli depuis des mois. Le président socialiste du Conseil général des Landes soupçonne RFF d'avoir minoré les recettes attendues des péages et surévalué les risques du projet au-delà du raisonnable. D'autant qu'une clause de la convention obligerait Vinci à reverser les surplus de recettes à RFF en priorité.

Henri Emmanuelli estime qu'une assurance serait suffisante pour se prémunir contre les risques du chantier et permettrait de baisser de manière significative le montant du chèque des élus. « Je veux comprendre avant de m'engager », dit-il. RFF serait prêt, selon nos informations, à partager les surplus. Mais c'est Bercy qu'il faut convaincre.

3 Vinci va-t-il augmenter ses prix ?

Le projet de contrat de concession est quasiment bouclé. Mais les discussions avec les neuf banques et les trois cautions se poursuivent. Elles sont serrées. Il s'agit, pour le groupement conduit par le numéro un mondial du BTP, d'emprunter 3 milliards d'euros. Il s'engage sur un projet pour cinquante ans et percevra des péages (25 euros le kilomètre par train en moyenne) à compter de 2017, après la mise en service. Les banques vendent également cher leurs prises de risques. Les conditions financières deviennent moins favorables.

L'entreprise ne présentera pas d'avenant à la hausse à sa proposition dès demain. Elle serait en droit de le faire, mais elle n'y a pas intérêt. « Mais on ne peut pas attendre encore deux mois pour signer », prévient-on au siège parisien de RFF, où l'inquiétude devient perceptible. Chez Vinci, on se montre plus zen. Le 7 mars, les 350 salariés déjà engagés pour piloter ce projet d'ampleur emménageront dans leurs nouveaux locaux, près de l'aéroport de Poitiers-Biard.

4 Le partenariat public-privé dans le viseur

Le dossier prend aussi une tournure politique nouvelle. C'est la première fois en France qu'un partenariat public-privé (PPP) de cette ampleur est choisi pour une concession ferroviaire, « alors que c'est une compétence de l'État », rappelle Ségolène Royal. Henri Emmanuelli évoque volontiers « les entrepreneurs-traders » de ce dossier.

Alors que la LGV Tours-Bordeaux semblait faire consensus à gauche, les élus Europe Écologie-Les Verts des trois Régions concernées se sont retrouvés à Angoulême il y a quelques jours pour critiquer le recours au PPP. « On exige de nous une clause de confidentialité avant de nous fournir le projet de contrat de concession, alors que nous sommes sollicités financièrement », s'indigne Patrick Dufau de Lamothe. L'élu girondin aimerait bien connaître le réel effort financier de Vinci et le taux de rentabilité du contrat, que l'on dit voisin de 15 %. Il est aujourd'hui de moins en moins seul à vouloir le savoir.

Le Sud Ouest du 280211

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:44

TGV_583.jpgDans le Sud-Ouest, les LGV se font attendre. Le financement de la LGV Bordeaux-Tours n'est pas encore bouclé et plusieurs collectivités refusent de s'engager. A l'image de Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, certains élus exigent des garanties de l'Etat et ne veulent pas supporter de trop lourdes dettes. Or, l'Etat justement ne veut pas "boucher" les trous, arguant une crise budgétaire et mettant en avant sa dette qui dépasse déjà plusieurs milliards d'euros. Un jeu de "ping pong" qui risque de retarder les trois LGV du Sud-Ouest, notamment au Pays Basque, où la contestation est vive. A l'inverse, côté pays basque espagnol, le chantier de la future ligne à grande vitesse avance à grand pas...

Le 24 février, une réunion se tenait à Irùn entre réseaux ferrés français et espagnols pour mettre au point la connexion de la ligne entre les deux pays. Alors qu'au pays basque français, le débat est très vif, l'Espagne et la communauté autonome d'Euskadi ont fait le choix de lignes nouvelles. De ce côté de la frontière, les travaux sont déjà bien entamés. Un tunnel d'un kilomètre et demi de long dans la montagne a été perçé. Le gouvernement basque d'Euskadi en est certain : le réseau LGV qui reliera les trois capitales basques au reste de la Péninsule et à la France sera livré en 2016. En France, aucun élu n'oserait avancer de telles certitudes. Pourtant, là-bas, le chantier suppose des travaux colossaux : 172 kilomètres de lignes nouvelles mixtes (passagers, transports) dans une zone géographique très accidentée, notamment dans la province du Guipúzcoa.

La LGV au pays basque espagnol coûtera 6 milliards d'euros
Et le coût des travaux est élevé; il devrait avoisinner les 6 milliards d'euros. Imaginez plutôt : 80 tunnels, 71 viaducs sur 172 kilomètres. 60,6 % du tracé sera souterrain. Il n'en fallait pas moins pour éviter un maximum d'atteintes à l'environnement et se frayer un passage dans des zones industrielles déjà urbanisées. En France, au pays basque, il est question également d'enterrer 60% de la ligne. Mais le coût freine les ardeurs. Tout ceci est peut-être aussi une question de volonté politique. En France, de nombreux maires sont opposés. En Espagne, 90 % du Parlement basque a fait le choix de la grande vitesse. Pour autant, la population n'est pas unanime face à ce projet. Sauf que si les élus vont si vite, c'est justement parce qu'ils sont convaincus de l'impact économique de l'Y basque. En effet, cette ligne permettra de rapprocher entre elles les trois capitales de province, Saint-Sébastien, Bilbao et Vitoria-Gasteiz à 30 minutes seulement et renforcera la cohésion territoriale.
Aqui

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:40

TGV_582.jpgC'est peu dire que la contestation est vive au Pays Basque contre la LGV. Habitants et élus ont manifesté ensemble ces derniers mois par milliers leur hostilité à ce projet. Un certain nombre privilégient l'utilisation des voies existantes et craignent que la LGV ne se fasse au détriment du réseau secondaire, dont la fiabilité laisse déjà à désirer. Pour Jean Grenet, le maire de Bayonne, c'est au contraire une nécessité pour développer et dynamiser l'économie du territoire. Sans quoi, selon lui, il s'isolera. Interview exclusive pour Aqui!fr d'un de ceux que l'on appelle, volontiers, au Pays Basque les grands élus. Interview sans langue de bois.

@qui! Ces derniers mois, les déclarations contradictoires des ministres  au sujet de la LGV au Pays Basque se sont multipliés. Certains se sont dits favorables à l'utilisation des voies existantes au Pays Basque, pensez-vous que cela participe d'une certaine confusion, de la difficulté à avancer sur ce grand projet ?
Jean Grenet : Cela entretient de la confusion. Ceci étant, Bruno Le Maire ministre de l'agriculture et de l'aménagement du territoire, que j'apprécie, vit épisodiquement ici, à Saint-Pée-sur-Nivelle, où il a une résidence. Il en est de même pour Michèle Alliot-Marie. Il faut se recentrer sur la problématique de fond et non pas sur telle ou telle déclaration de ministres sous-tendus par tel ou tel intérêt... Aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'un territoire qui n'est pas irrigué par des infrastructures routières et ferroviaires modernes est un territoire qui s'isole, se replie sur lui-même et programme, lui-même, sa régression.

@! : Comment expliquez-vous que la contestation soit aussi vive au Pays Basque ?
J.G : Il y a beaucoup de réticences au Pays Basque, car on entend toujours ceux qui sont contre, jamais ceux qui sont pour. S'agissant du Grand Projet Sud Ouest (GPSO) si on avait lancé une grande communication en montrant ceux qui sont pour, d'un côté et ceux qui sont contre de l'autre, ça relativiserait complètement l'importance de ceux qui se battent contre la LGV. L'immense majorité de nos concitoyens y est favorable. D'ailleurs, les dernières élections régionales, qui ont été une promenade de santé pour Alain Rousset, montrent bien que la population, dans son immense majorité, est pour la LGV. Et s'il y en a bien un en Aquitaine qui porte ce projet, c'est lui. La question est de savoir si nous voulons nous lancer résolument dans le XXIème siècle. Dans le Pays Basque espagnol, ils ne se sont pas posé mille questions et la LGV va arriver à Astigarraga, à la frontière. Pourtant, le paysage y est beaucoup plus accidenté. Et, nous on nous dit qu'il faut que la LGV s'arrête à Bayonne et que l'on utilise les voies actuelles ! C'est un tortillard qui traverse Bayonne, Bidart, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz pour arriver à Hendaye, en centre-ville à chaque fois. Je vois beaucoup de faux arguments. Avec un peu d'argent, on pourrait créer une LGV qui irait jusqu'à Astigarraga rejoindre la LGV espagnole. Si ça ne se fait pas, la LGV s'arrêtera à Bordeaux. Economiquement parlant, ils ne vont pas faire une nouvelle voie jusqu'à Bayonne pour arriver dans un sablier. Bayonne-Madrid en 2h15, ce n'est pas neutre. Tout le monde nous dit que le fret ne fait qu'augmenter sur la route (+3% par an) et on nous dit, aussi, que les énergies fossiles s'épuisent. Le jour où ça s'arrête, par où fait-on transiter tout cela si l'on n'a pas de LGV fret ? On nous dit que la vitesse, c'est dépassé, ce n'est pas vrai.

@:! Les opposants à la LGV font valoir que ce projet se fera au détriment du réseau local ?
J.G : Pas du tout. L'arrivée des voies nouvelles va permettre d'établir, sur les voies actuelles, du transport cadencé entre Bayonne, voire Dax, et Saint Sebastien qui va desservir toutes les communes littorales avec tram-train cadencé. Ainsi, on évitera de prendre la voiture et cela créera des échanges entre Bayonne,Saint Sebastien et même Tyrosse et Dax. Sans compter, qu'il y aura des TER rapides sur les voies nouvelles. Sans les voies nouvelles, tout cela ne sera pas possible. On se doit d'être ambitieux. A mon âge, si je n'avais pas d'ambitions, je ne serai pas là. Il y a de faux-débats sur la saturation. Tout le monde est capable de faire une étude pour entendre ce que l'on a envie d'entendre. L'Etat, seul avec l'Europe, n'a plus les moyens de financer ces infrastructures; c'est normal que les collectivités territoriales participent.

@! : Etes-vous inquiet par rapport aux jeux politiques, aux réticences autour de la LGV ?
J.G : Non, le problème est qu'il faut maintenant aller de l'avant. C'est un projet transfrontalier, international, ciblé parmi les priorités au niveau européen. Ce n'est pas parce qu'une minorité veut l'interdire qu'il faut s'arrêter. Les sondages se poursuivent. C'est un axe prioritaire entre Paris et Madrid. Si on attend l'unanimité pour faire un projet, on peut attendre longtemps. Le problème que l'on a aujourd'hui, je l'ai dit à Alain Rousset et Alain Juppé, c'est la communication. Je leur ai demandé ce qu'ils attendaient pour lancer une grande communication en Aquitaine et en Midi-Pyrénées sur les différents supports médias, en recensant les élus contre et ceux qui sont pour. Ils ne veulent pas le faire, car les uns et les autres ont les écologistes qui les tarabustent sur ces sujets là. Il y a un effort de communication à faire pour que l'on cesse de n'entendre que les opposants. Je suis même prêt à participer au financement au niveau de la communauté d'agglomération. A titre personnel, je n'ai que des coups politiques à prendre à porter la LGV, mais j'estime que c'est l'honneur d'un politique de défendre ses convictions. Si le Pays basque refuse la LGV, ce sera un pas en arrière. N'oublions pas que partout où une LGV est passée, elle a dynamisé les territoires.
Aqui

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:33

Le 22 février la jeune association « Non à la LGV » a proposé un moment de partage autour d’informations qui ne concernaient pas le tracé mais le fond du problème, quel intérêt avons-nous à laisser passer cette ligne à grande vitesse ? Contrairement à une idée répandue, cette ligne n’est pas une fatalité coulée dans le marbre, surtout au moment où on découvre que le financement de l’élément précédent, Bordeaux-Tours ne se solutionne pas ! C’est l’association TGV en Albret qui a présenté l’argumentaire en faveur d’un investissement sur les lignes existantes, appuyé par les interventions du Collectif Val de Garonne Lomagne. Les 350 personnes rassemblées ont pu noter que les opposants à la LGV ne sont pas des adversaires du train mais au contraire des promoteurs enthousiastes du train dans toutes ses vertus : le fret, le train régional, le train interrégional et le TGV qui en circulant à 220 km/h sur les lignes existantes rend des services proches d’une LGV. Il s’agit en effet de comparer les performances indiscutables d’une LGV (à tarif très cher : Bordeaux-Tours c’est le prix de 8 aéroports) avec ceux d’une ligne actuelle rénovée. Imaginez la suppression entre Toulouse et Bordeaux de toutes les barrières, c’est un avantage pour tous. Des prochains rendez-vous ont été fixés dont un rassemblement le 28 février à partir de 9 h 30 devant le Conseil régional Midi-Pyrénées pour dénoncer un vote en faveur de la LGV.

 

Consultez le blog à cette adresse:   link

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:12

Le Grenelle a eu beau faire de la LGV Sud Europe Atlantique une priorité nationale, les travaux sur le chaînon manquant Tours-Bordeaux ont du mal à se concrétiser. Le tour de table financier qui devait être bouclé fin 2010 n'est toujours pas conclu. Et ce, malgré les promesses de Vinci, concessionnaire désigné pour la 1re fois dans l'histoire d'un TGV pour construire et exploiter cette liaison décidée pour 2 017.

Les tractations entre le major du BTP et ses banques se poursuivent. Dans ce chantier de 7 milliards d'euros, Vinci doit débourser 3 milliards, le reste étant partagée entre Réseau Ferré de France, l'État et les collectivités. Par ailleurs, RFF reste dans l'attente de la convention fixant la participation des 57 collectivités au financement. Intervenant à hauteur de 22 %, jamais celles-ci n'avaient été sollicitées à ce point. La cure d'austérité que s'est fixée le gouvernement rend inévitable ce concours public. Voulant placer « l'État face à ses responsabilités », la présidente de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a refusé de « subventionner » ce projet, proposant à l'État de lui accorder un « prêt » de 95 m€ C'est dans ce contexte incertain que la Région se réunit ce matin en assemblée plénière pour adopter la convention de financement de Tours-Bordeaux, préalable à la concrétisation de la LGV Bordeaux-Toulouse. Midi-Pyrénées intervient pour 19 %, selon la clé de répartition suivante : 102 M€ pour la Région, 68 M pour la Haute-Garonne, 53 M pour le Grand Toulouse. Mais là encore, elles ne payeraient leur écot qu'après confirmation du prolongement de la LGV jusqu'à Toulouse… Mais Europe-Ecologie ne votera par cette convention. Pour ses élus, le financement public -privé de Tours-Bordeaux relève d'une « supercherie ».

La Dépêche du Midi du 280211

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 07:36

TGV_581.jpgLes trois associations de défense des quartiers traversés ont rencontré pour la première fois, jeudi après midi, les porteurs du projet. Elles sont sur leurs gardes.

La ligne à grande vitesse (LGV) fait beaucoup parler d'elle en ce mois de février. Ce fut le cas avec la pression mise par Vincent Feltesse, président de la Communauté urbaine de Bordeaux et son collègue Michel Héritié, le maire ambarésien, pour obtenir de Réseau Ferré de France (RFF) des garanties sur la réalisation de divers équipements venant compenser l'impact de la future ligne sur la commune.

La CUB ayant reçu des assurances, elle s'est engagée dans une convention précisant sa participation financière à hauteur de 17 millions d'euros.

Cette période de discussions, âpres, entre les politiques et les porteurs d'un projet colossal a eu pour effet de faire monter l'inquiétude chez des Ambarésiens, en particulier des trois associations locales qui partagent chacune sur différent secteur de la commune le même souci de protéger la qualité de vie.

Jeudi après-midi, leurs responsables étaient invités à une réunion de travail importante vu qu'ils rencontraient pour la première fois des représentants du groupement LISEA (1), de RFF.

Parties de négociations

« On nous assure qu'il y aura des protections phoniques, que la voirie locale sera préservée mais ça reste à voir », analyse Pierre Carreau, le président d'Assodef. Michel Héritié observe que « c'est un peu frustrant parce qu'on est sur un protocole d'accord (2) en en attendant l'avant-projet détaillé, mais la visualisation des plans en 3D nous a permis de bien localiser les impacts ». Ferme, le maire ajoute que « ce protocole est une base de travail mais en aucun cas un chèque en blanc ».

De belles parties de négociations se profilent à très court terme. Assodef est déçu après que les hommes de l'art ont révélé qu'« il n'est pas possible de réaliser une halte pour les TER sur la ligne de Nantes, au niveau du chemin de Lacanau ». Pierre Carreau, le maire, regarde du côté de La Gorp, l'étude d'aménagement comprenant habitat et commerces menée par la CUB qu'« il conviendra de croiser avec le LISEA ». Il lorgne lui aussi sur la halte TER de Lagrave qu'il souhaite voir déplacée vers le centre-ville. Reste aussi à Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, à trancher pour une halte TER entre les communes d'Ambarès, Carbon-Blanc et Lormont.

Du côté de l'association Sabarèges, Christian Bordes n'a pas besoin d'attendre l'avant-projet détaillé pour regretter que « le compte n'y est pas ». « Il manque sur une zone habitée 800 mètres de protection phonique, jusqu'au Pont du Lyonnais », note le président.

Le maire n'a pas attendu non plus pour alerter les aménageurs sur la nécessité de « compléter le dispositif d'information du chantier vers le public ». « Internet c'est bien mais il faudra aussi des lettres, de l'affichage », insiste-t-il. Un domaine dans lequel la municipalité entend prendre sa part - « sans se substituer au groupement » - en organisant une grande réunion publique le samedi 30 avril au Pôle Ev@sion.

(1) Le groupement LISEA composé de Vinci, Caisse des Dépôts et AXA Private Equity, est concessionnaire pressenti de la LGV. (2) Le protocole sera présenté au conseil municipal de lundi.

Le Sud Ouest du 260211
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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 07:28

TGV_580.jpgLors d'une réunion d'information au château de La Prade en présence d'une centaine de riverains et de Maryse Arditi, docteur en physique nucléaire, qui participe également aux Clic de la Comurhex et présidente d'Eccla, l'association COL.E.R.E, qui représente et défend les intérêts des riverains des plaines de la Livière (soit 160 familles représentant près de 500 personnes), par la voix de sa présidente Lilian Serre a présenté un état des lieux sur les conséquences de l'extension du périmètre Seveso II autour de la Comurhex (PPRT), mais aussi sur la question des tracés de la LGV.

Maryse Arditi expliquait les premières étapes de la transformation de l'uranium qui se déroulent à Malvesi avant d'être expédié à Pierrelatte, pour la finalisation du processus de purification de l'uranium qui servira alors de combustible nucléaire. Sur le site de la Comurhex, le risque est donc chimique, avec l'acide fluorhydrique : «Le seul acide qui attaque le verre, pour vous donner une idée», expliquait Maryse Arditi. A ce sujet, Lilian Serre exprimait la première proposition de COL.E.R.E : «Nous n'avons pas à sortir un euro pour la construction d'une pièce de confinement, ce n'est pas à nous de payer pour une pollution qui n'est pas de notre fait et dont nous sommes les premières victimes. Nous demandons donc que l'activité liée à la transformation de l'uranium soit intégralement transferée sur le site de Pierrelatte, cela éviterait également le transport par wagon de cet acide hyper dangereux».

En deuxième partie de soirée, la question du tracé du TGV a été abordée : «On croyait naïvement que le fait d'être dans le périmètre PPRT nous protègerait du passage de la LGV, or RFF a obtenu la permission de passer en zone verte (zone périphérique) le tracé ouest, le moins onéreux, mais le plus impactant pour tous semble être retenu, nous sommes pour l'option qui passe par Narbonne centre en sous-terrain», s'exclamait Lilian Serre. Les deux propositions concernant le PPRT et le tracé LGV ont fait l'objet de signatures de la part des riverains et sympathisants, elles ont été remises aux élus et en sous-préfecture.

La Dépêche du Midi du 270211

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 07:06

TGV_579.jpgMarc Péré, membre de l'opposition, défend l'idée d'une mini-gare qui mettrait la ville à trois minutes de Matabiau. Il veut un débat citoyen sur la question.

Une halte ferroviaire à L'Union… Si au fil des années, l'idée a déjà été évoquée, elle pourrait, pourquoi pas, revenir sur le devant de la scène un de ces jours. Et peut-être même dans un futur proche. C'est en tout cas ce que souhaite Marc Péré, leader de Ludysol (L'Union Dynamique et solidaire, opposition) qui relance le débat à toute vapeur.

« A 3 minutes de Matabiau »

Convaincu qu'il faut « profiter des travaux de doublement de la ligne SNCF Toulouse Saint-Sulpice », Marc Péré compte également faire entendre sa voix sur cette question dans le cadre du Plan de déplacements urbains qui sera validé cette année.

« Nous souhaiterons que des études soient menées rapidement pour une halte peu ou prou identique à celle réalisée à Galliéni. La dernière halte à ce jour avant Matabiau est à Montrabé. Après, il n'y a rien à L'Union, seulement le métro à Balma-Gramont ou Borderouge. Pour qui connaît la ville, c'est loin du centre et malgré la passerelle qui a été faite au lac, Gramont est encore à 1,5 km. Un arrêt du train avec un parking, serait une vraie solution. Les coûts de la réalisation se situeraient aux alentours de 800 000 euros mais les gains sont énormes. Il faut voir ce projet pour les 50 années à venir ! »

Selon le leader de Ludysol, cette mini gare pourrait être construite dans les alentours de l'usine de traitement de l'Union où, précise-t-il, « le foncier disponible permet encore de le faire ». L'Union serait alors à 3 minutes de la gare Matabiau. La circulation serait en même temps allégée. Le projet répondrait aussi aux nombreuses exigences environnementales actuelles… Ce sont les arguments que développe Marc Péré.

Une halte dans l'agglo…

Le projet est effectivement séduisant, mais était-il envisageable ? Pour Charles Marzianni, conseiller régional, « l'hypothèse d'une station de ce type est à envisager dans l'agglo. Aujourd'hui, on sait seulement que l'on pourra en faire une, et une seule. En revanche, aucuns travaux n'ont été menés à ce jour pour dire où elle se situera. D'autres problématiques notamment celles liées à la future LGV occupent en ce moment les esprits. Il est encore trop tôt pour se prononcer… »

Quant au maire de la ville, Georges Beyney, la simple évocation du projet lui décroche de petits rires cependant pas vraiment méchants : « Nos prédécesseurs en avaient déjà parlé en conseil en 1860 ! Pourquoi pas relancer ce vieux débat… Mais à mon avis, la priorité est de réaliser le bus en site propre sur le RD888, plus urgent… »

Uhe fois de plus, les différences de point de vue sont notoires entre les deux élus.

Même si Marc Péré, plus que jamais, souhaite « défendre le projet avec tous les élus y compris ceux de la majorité » et ouvrir aussi « un vrai débat citoyen sur la question ».

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 07:13

TGV_578.jpgLa ligne à grande vitesse va coûter dans les 10 millions d'euros à l'agglomération. Forcément, cela mérite un débat. Mais une majorité a dit oui.

Ce n'est pas vraiment une bagatelle : 8,6 millions d'euros et probablement, à terme, 12 millions selon Maxime Bono. En tout cas, au moins 10 millions. Voici la contribution sollicitée par l'État auprès de la Communauté d'agglomération de La Rochelle (CdA) pour participer au financement de la LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux. Le calendrier prévisionnel des contributions s'étale de 2011 à juillet 2018.

Voilà un mois, la délibération avait été retirée de l'ordre du jour car le président Maxime Bono voulait s'assurer que les contreparties réclamées seraient bel et bien accordées. C'est le cas. Ou presque.

Maxime Bono rappelle que les travaux de modernisation entre La Rochelle et Niort sont en bonne voie. Il a par ailleurs la garantie d'un doublement de la section entre Saint-Maixent et Luzignan.

« Avance remboursable »

Quant à la desserte du port de commerce, elle est inscrite dans le schéma national des transports, ainsi que dans le contrat de Plan à mi-parcours. Réseau ferré de France (RFF) s'est engagé à mener les études nécessaires. Dernier point, les travaux de signalisation vers Bordeaux sont également programmés. « Nous avons des réponses sur tout, résume Maxime Bono, sauf sur le nombre de TGV Paris-La Rochelle directs, ne passant pas par Poitiers. On nous dit qu'il y en aura. De toute façon, si nous sommes de mauvaise humeur, nous saurons le manifester lorsqu'il s'agira de payer. »

Maxime Bono profite de l'occasion pour approuver la décision de Ségolène Royal, qui souhaite que la participation demandée à la Région soit considérée comme « une avance remboursable », sinon elle refuse de coopérer. On imagine que l'État va refuser. « Elle finira par payer, pense Maxime Bono, mais je soutiens sa demande car à une époque on nous avait dit que les collectivités locales seraient en partie remboursées. C'est une façon de rappeler cette logique qui a été abandonnée ».

Daniel Matifas (PC, la Rochelle) veut aussi qu'il s'agisse d'un prêt remboursable et, ajoute-t-il : « Avec un taux zéro, c'est déjà pas mal ».

Pierre Demoncourt (UMP, la Rochelle) tout comme Dominique Morvant (UMP, La Rochelle) estiment que les contreparties réclamées sont trop importantes. « Quel est l'intérêt de mettre des conditions ? demande Pierre Demoncourt. Cette ligne est nécessaire. Que va-t-il se passer si une condition n'est pas remplie ? Vous commencerez par ne pas payer une fois, puis deux fois. »

Hier soir, à Dompierre-sur-Mer, les élus de la communauté d'agglomération ont approuvé cette participation. Mais Dominique Morvant, Pierre Demoncourt et Jean-Marc Sortin se sont abstenus au moment du vote. Les Verts et le PC ont voté contre. Alain Bucherie aussi, même s'il n'est plus Vert.

Distribution de chaleur

Le Conseil communautaire a décidé de confier à un délégataire la gestion et l'extension du réseau de distribution de chaleur issue de l'unité de valorisation énergétique de Chef-de-Baie (ex-usine d'incinération).

L'été, la chaleur est revendue à l'usine Rhodia et l'hiver, elle sert à chauffer des appartements, 3 500. Une chaufferie centrale va être construite pour étendre le réseau afin de chauffer des écoles, le centre de secours et d'autres établissements. Le délégataire devra rénover le réseau.

Cela permettra de stabiliser les charges des locataires dont les immeubles seront ainsi chauffés. Ils n'auront plus à subir les augmentations du gaz, par exemple.

Le Sud Ouest du 250211
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