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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 11:26

Sarkozy-23.jpgNicolas Sarkozy a placé au coeur de ses voeux à l'éducation l'importance des moyens. Pour les enseignants qu'il veut revaloriser en contrepartie d'efforts et à l'encontre des promesses électorales de François Hollande.

Sur sa lancée des voeux à la Nation le 31 décembre, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir tenir un discours de vérité au monde de l'Éducation, jeudi à Poitiers. S'il a conclu l'exercice en brossant enseignants et chercheurs dans le sens du poil - « la société française a besoin de vous » - il leur a aussi demandé plus d'efforts dans les mois à venir.

 

Selon le chef de l'État, le métier d'enseignant ne peut plus voir ses
missions régies « par des textes datant de 1850 ». Pour lui, « la fonction ne retrouvera sa dignité que si les missions (des professeurs) sont redéfinies, en fonction des exigences de notre temps ». Au premier rang de ses nouvelles exigences, que les enseignants passent plus de temps dans les établissements, qu'ils puissent avoir des bureaux pour recevoir les élèves, « mais en contrepartie de ce nouvel engagement, leur rémunération devra être
considérablement augmentée. » Dans son esprit,les enseignants de demain devront être « véritablement accompagnés », plus seulement visités par l'inspecteur «en moyenne tous les six ou sept ans ». Enfin, il souhaite que se constituent de « véritables équipes de professeurs » qui se sentiront « collectivement responsables des élèves qui leur seront confiés ».

 

En ce sens, Nicolas Sarkozy a évoqué la question, toujours polémique, des
moyens. « Nous devons et nous pouvons, dans l'Éducation nationale comme dans d'autres services de l'État, faire mieux avec un peu moins ». Et s'il a estimé que des moyens devaient être apportés à l'enseignement supérieur, il y avait une situation de « surnombre » dans le premier degré en terme d'enseignants. Une réponse directe à François Hollande qui a promis de recréer 60.000 postes dans l'Éducation s'il est élu. Nicolas Sarkozy a lâché, lapidaire, ce « n'est pas seulement irresponsable sur le plan budgétaire. C'est aussi, et peut-être surtout, une aberration sur le plan pédagogique, qui ne fera qu'accentuer le malaise enseignant qu'on prétend vouloir combattre. »

 

En marge de son bilan, il est revenu sur ce qui pourrait être la prochaine
priorité du gouvernement s'il le parti présidentiel conservait le pouvoir en
2012 : le collège. Il a donné à Poitiers deux pistes de réflexion. Il souhaite d'abord assurer un continuum entre l'école primaire et la 6e et la 5e avant de vouloir « assumer la diversité des parcours en 4e et 3e », en revalorisant par le même coup la voie professionnelle pour qu'elle ne soit pas vécue « comme une voie de relégation ».

 

Nous avons assisté, une nouvelle fois, à un discours de campagne qui ne dit pas son nom entre message de politique générale, bilan chiffré de l'action de son quinquennat, quelques pistes programmatiques de réflexion et surtout des réponses directes à des propositions de très possibles rivaux au printemps prochain. Et si le discours était si long à Poitiers, c'est peut-être aussi parce que d'autres candidats à l'Élysée ont fait de l'Éducation et la jeunesse des thèmes prioritaires de leur campagne.

 

 VOIR LE DIAPORAMA PHOTO

 

La visite en vidéo

 

 

Centre Presse

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