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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 12:01

TGV_1145.jpgLa seule mise aux normes de la ligne actuelle, sans le shunt de Dax, est prônée.

L'année 2012 s'annonce décisive pour le dossier LGV. A Orthez, l'association qui défend la desserte de la cité Fébus « est à un tournant de son action » a dévoilé, hier, son président René Ricarrère. Le fait est que ces pro-LGV, jusque-là promouvant mordicus le scénario A, viennent de recadrer leur stratégie après avoir entendu les élus landais s'exprimer presque tous en choeur contre les quatre propositions présentées par Réseau Ferré de France.

« Lors du premier atelier à Mont-de-Marsan conduit par RFF, nous avons constaté que le shunt de Dax (1) n'était pas une fatalité incontournable et que l'ensemble des collectivités des Landes préconisaient une rénovation de la voie existante aux normes LGV », note Jean-Claude Larco, maire d'Araujuzon, présent lors de ce débat. Une position confirmée par le premier adjoint au maire de Tilh, Jean Darraspen, qui rappelait hier que désormais, et la ville de Dax, et son agglo, l'ensemble de la Chalosse, les élus de Montfort, de Pouillon et même le conseil général landais, par la voix de son vice-président Robert Cabé, se rangeaient dans le camp de la ligne actuelle avec maintien des gares dacquoise et orthézienne.

C'est ainsi une sorte de « scénario E » que prône maintenant, avec les Landais, l'association LGV-Orthez-Oui. « D'autant plus qu'il s'avérerait finançable et rentable. Contrairement aux quatre autres qui ne peuvent atteindre le taux de rentabilité interne de 4 % et que l'État ne peut financer selon les normes dictées par le conseil d'État », affirment les membres de l'association. Cette nouvelle option coûterait moitié moins que le 1,2 milliard d'euros du scénario A. « On perdrait des gains de temps, des minutes que nous sommes en train de quantifier mais là, le projet serait rentable », explique Jean-Claude Larco.

LGV-Orthez-Oui a ainsi reprécisé son combat auprès de RFF dans un courrier envoyé fin décembre. L'association qui bataillera aussi mercredi lors du nouvel atelier organisé cette fois à Orthez. René Ricarrère notant que si une solution unitaire pouvait déboucher au terme de l'ensemble des rencontres, le projet Béarn-Bigorre ne pourrait qu'en ressortir plus fort face à l'État. Un débat public pourrait même ne plus être nécessaire.

En attendant, les Orthéziens veulent combattre « l'attentisme et l'inaction » et appellent tous les élus à s'exprimer. Comme Bernard Defrance mercredi soir auprès du député David Habib. Celui-ci s'est posé en médiateur pour accorder les violons palois et fébusiens, sans choisir de tracé. Mais d'après nos informations, le parlementaire pencherait davantage pour un passage par Orthez.

(1) shunt : dérivation, barreau de voie qui relierait la LGV venant de Bordeaux à la ligne actuelle vers Orthez. Mais sans passer par la gare de Dax.

La République des Pyrénées
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