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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 06:38

TGV_767.jpgMaire et conseiller général de Bizanos, proche du Modem, l'élu dénonce la politisation de l'agglomération de Pau.

« Sud Ouest ». On vous a beaucoup vu lors de la dernière campagne des cantonales. Même si votre siège n'était pas renouvelable, vous paraissiez comme le fer de lance de Jean-Jacques Lasserre dans l'agglomération de Pau. Etait-ce une volonté stratégique de la part du patron de Forces 64 ?

André Arribes. Ce n'est pas une affaire de campagne électorale, mais je regrette beaucoup le fonctionnement de l'agglomération de Pau ces derniers temps. Elle paraît engluée, on n'y voit pas très clair. Prenez la question de la nouvelle carte des intercommunalités. A mon sens, on a voulu aller un peu trop vite en englobant de nouvelles communautés d'agglomérations. Avant de s'agrandir, il faut que ça se discute, que ça s'évalue. Chaque établissement a des compétences variées, il va falloir les harmoniser… Et puis, la communauté d'agglomération de Pau restait à taille humaine, avec l'élargissement, je crains que ce ne soit plus le cas…

Pourtant, après l'intervention du bureau des maires de l'agglo, le préfet a finalement décidé de vous laisser ce temps…

Oui, mais parce que certains, comme moi, l'avaient demandé. La présidente Martine Lignières-Cassou, elle, semblait avoir très bien adopté cette réforme pourtant porté par un gouvernement de droite. Le transfert des compétences est déjà difficile à 14 communes, alors imaginez à 35. Je pense par exemple la petite enfance. Voilà six ans que l'agglo doit prendre en charge ce domaine, et on n'y est toujours pas !

Vous sentez-vous comme un opposant à Martine Lignières-Cassou ?

Pas un opposant, car je veux rester dans un rôle constructif. On est au sein de la communauté d'agglomération, et donc il faut la faire fonctionner du mieux possible. Je suis même fier d'être dans cette structure, mais on a sans doute trop politisé la gouvernance au départ, en donnant les grosses responsabilités aux maires de gauche. On dirait qu'il y a les bons d'un côté et les couillons de l'autre. Si demain on doit changer les moquettes de l'Hôtel de France (le nom historique du siège de l'agglo, situé place Royale à Pau) ce n'est pas moi qui les aurai usées ! Et je ne suis pas le seul à ressentir cela, demandez à mes collègues de Lons, d'Idron, de Jurançon ou de Mazères-Lezons.

Qu'est-ce qui vous a marqué dans l'actualité locale cette semaine ?

La décision de l'Etat de payer à la place de Poitou-Charente pour le tronçon Tours-Bordeaux de la LGV. Bien sûr que je veux voir arriver la LGV en Béarn. Mais l'agglo de Pau, par exemple, a signé un chèque de 21 millions sans la moindre contrepartie.

Quand, demain, il faudra financer les tronçons suivants, qu'est-ce qui nous garantit que les collectivités de la Tours-Bordeaux mettront la main à la poche pour nous ? J'aurais préféré, ici et en Aquitaine, une attitude comme celle de Martin Malvy (président socialiste de Midi-Pyrénées) qui a dit qu'il paierai la moitié de sa contribution maintenant, et l'autre quand il s'agira de négocier la LGV vers Toulouse. ça c'est intelligent. Car qu'est-ce qui nous restera à négocier de notre côté ? Rien…

Le Sud Ouest

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