24 février 2012
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La fédération nationale des associations d'usagers de transports (FNAUT) vient d'adresser une "charte des transports" aux candidats à la présidentielle. Objectif, sensibiliser les politiques à un thème "quasiment absent de la campagne électorale". La fédération juge "décevant" le bilan de Nicolas Sarkozy et "pauvre" le programme de François Hollande.
Comment faire entrer le sujet des transports et de la mobilité dans la campagne électorale au même titre que d'autres sujets de vie quotidienne des français comme le logement ? s'interroge la FNAUT. En demandant aux candidats de réagir à une "charte des transports" qu'elle leur a adressé et qui "résume ses analyses et ses propositions pour une nouvelle politique des transports".
Etat des lieux inquiétant
Un texte qui fait un état des lieux "inquiétant", jugeant que la voiture et les poids lourds occupent aujourd'hui "une place excessive qui doit être réduite", au bénéfice des transports publics et des modes doux. La Fédération soumet aux candidats une longue série de mesures qui s'articulent autour de trois principes directeurs :
Hiérarchiser les investissements
Ainsi, en matière d'infrastructures, la Fédération demande une "hiérarchisation des projets de LGV", l'abandon de certains grands investissements routiers jugés peu rentables socialement et une accélération des "investissements de TCSP (ndlr tramways, métros) urbains, des aménagements cyclables et de l'adaptation des transports urbains aux personnes handicapées".
Au chapitre fiscalité, les représentants des usagers souhaitent : la création d'une écoredevance sur les billets d'avions pour financer les LGV ; une hausse des péages autoroutiers pour financer les trains intercités ; une extension du versement transport à l'ensemble du territoire ; un retour de la TVA à 5,5% pour les transports publics.
Poursuivre la décentralisation
Enfin, coté gouvernance, la Fnaut, qui souhaite une meilleure répartition des compétences transport entre les différents niveaux de collectivités locales, demande une "poursuite de la décentralisation" qui donnerait aux agglomérations la compétence sur le stationnement et la possibilité d'expérimenter le péage urbain. Les régions seraient autorisées à augmenter la part régionale de la TIPP et pourraient mettre en concurrence les TER.
La FNAUT rendra publiques les réactions des candidats à ses propositions.
Robert Viennet
Etat des lieux inquiétant
Un texte qui fait un état des lieux "inquiétant", jugeant que la voiture et les poids lourds occupent aujourd'hui "une place excessive qui doit être réduite", au bénéfice des transports publics et des modes doux. La Fédération soumet aux candidats une longue série de mesures qui s'articulent autour de trois principes directeurs :
- chaque mode de transport doit être cantonné à son domaine de pertinence ;
- chaque mode de transport doit assumer ses coûts externes à travers sa tarification ;
- l'aménagement du territoire et la politique industrielle doivent limiter le besoin de mobilité
Hiérarchiser les investissements
Ainsi, en matière d'infrastructures, la Fédération demande une "hiérarchisation des projets de LGV", l'abandon de certains grands investissements routiers jugés peu rentables socialement et une accélération des "investissements de TCSP (ndlr tramways, métros) urbains, des aménagements cyclables et de l'adaptation des transports urbains aux personnes handicapées".
Au chapitre fiscalité, les représentants des usagers souhaitent : la création d'une écoredevance sur les billets d'avions pour financer les LGV ; une hausse des péages autoroutiers pour financer les trains intercités ; une extension du versement transport à l'ensemble du territoire ; un retour de la TVA à 5,5% pour les transports publics.
Poursuivre la décentralisation
Enfin, coté gouvernance, la Fnaut, qui souhaite une meilleure répartition des compétences transport entre les différents niveaux de collectivités locales, demande une "poursuite de la décentralisation" qui donnerait aux agglomérations la compétence sur le stationnement et la possibilité d'expérimenter le péage urbain. Les régions seraient autorisées à augmenter la part régionale de la TIPP et pourraient mettre en concurrence les TER.
La FNAUT rendra publiques les réactions des candidats à ses propositions.
Robert Viennet
Le bilan Sarkozy "décevant" et le programme de hollande "pauvre"
Le thème des transports est "quasiment absent" de la campagne électorale alors qu'il a un "impact déterminant" sur la vie sociale, l'économie et l'environnement, juge la FNAUT qui a épluché les programmes et les déclarations des candidats.
Pour Nicolas Sarkozy elle s'est penchée sur le bilan de son action, son programme n'étant pas encore connu dans les détails. Un bilan qualifié de "décevant" surtout après les espoirs qu'avaient suscité le Grenelle de l'environnement. Pourtant, au chapitre des satisfactions la fédération d'usagers liste une quinzaine de "décisions positives" comme le retour de l'Etat dans le subventionnement des transports en site propre de province, l'actualisation du montant des amendes de stationnement, la loi sur le service garanti ou bien encore la hausse du versement transport.
Mais de "sérieuses déceptions" sont arrivées avec l'abandon de la taxe carbone ou le retard mis dans la mise en œuvre de la redevance poids lourds. Pour la fédération la "stratégie de rupture" n'a pas eu lieu même si, tempère-t-elle, les effets de certaines dispositions de la loi Grenelle 2 ne seront "perceptibles qu'à la longue".
Le programme de François Hollande est jugé par la FNAUT "d'une pauvreté déconcertante". Seul "l'engagement 28" sur les soixante propositions du candidat, concerne les transports, déplore la fédération, qui commente toutefois les dix propositions présentées récemment par Roland Ries, conseiller transport de François Hollande (lire). Elle déplore que rien ne soit dit sur l'insécurité routière et que rien n'est prévu pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants. Elle souhaite l'abandon de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes et de la LGV Poitiers-Limoges "le projet le plus mal conçu de tous" que soutient François Hollande.
Finalement pour la FNAUT seuls trois candidats semblent s'intéresser vraiment au thème des transports : Eva Joly, Corinne Lepage et Jean-Luc Mélenchon. Avec un petit bémol pour ce dernier quand il déclare qu'il est favorable à la gratuité des transports urbains.
Difficile de trouver un candidat entièrement "Transportocompatible"
Le thème des transports est "quasiment absent" de la campagne électorale alors qu'il a un "impact déterminant" sur la vie sociale, l'économie et l'environnement, juge la FNAUT qui a épluché les programmes et les déclarations des candidats.
Pour Nicolas Sarkozy elle s'est penchée sur le bilan de son action, son programme n'étant pas encore connu dans les détails. Un bilan qualifié de "décevant" surtout après les espoirs qu'avaient suscité le Grenelle de l'environnement. Pourtant, au chapitre des satisfactions la fédération d'usagers liste une quinzaine de "décisions positives" comme le retour de l'Etat dans le subventionnement des transports en site propre de province, l'actualisation du montant des amendes de stationnement, la loi sur le service garanti ou bien encore la hausse du versement transport.
Mais de "sérieuses déceptions" sont arrivées avec l'abandon de la taxe carbone ou le retard mis dans la mise en œuvre de la redevance poids lourds. Pour la fédération la "stratégie de rupture" n'a pas eu lieu même si, tempère-t-elle, les effets de certaines dispositions de la loi Grenelle 2 ne seront "perceptibles qu'à la longue".
Le programme de François Hollande est jugé par la FNAUT "d'une pauvreté déconcertante". Seul "l'engagement 28" sur les soixante propositions du candidat, concerne les transports, déplore la fédération, qui commente toutefois les dix propositions présentées récemment par Roland Ries, conseiller transport de François Hollande (lire). Elle déplore que rien ne soit dit sur l'insécurité routière et que rien n'est prévu pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants. Elle souhaite l'abandon de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes et de la LGV Poitiers-Limoges "le projet le plus mal conçu de tous" que soutient François Hollande.
Finalement pour la FNAUT seuls trois candidats semblent s'intéresser vraiment au thème des transports : Eva Joly, Corinne Lepage et Jean-Luc Mélenchon. Avec un petit bémol pour ce dernier quand il déclare qu'il est favorable à la gratuité des transports urbains.
Difficile de trouver un candidat entièrement "Transportocompatible"
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