La période de congés ne démobilise pas les membres de la Coordination 47 qui se battent pour un TGV sur les voies existantes. Ils étaient encore sur le pont, hier matin, à Agen.
Le temps des (petites) vacances ne semble pas freiner les ardeurs des militants de la cause anti LGV. Dès potron-minet, ce mercredi, un trio très actif s'est posté au rond-point du pont de Pierre, à Agen, pour marteler son message. Sur les deux panneaux jaunes du camion installé à la vue des automobilistes, deux slogans : « Modernisation de la voie existante » et : « Trafic surestimé, coût sous-estimé, projet falsifié ». Charles D'Huyvetter, le porte-parole de la Coordination 47 et deux autres de ses membres, Joseph Bonotto et Michel Cocuron, ont ainsi rappelé les raisons qui les poussent à s'opposer à la création d'une nouvelle ligne à grande vitesse, défendant le projet d'un TGV sur les voies existantes.
« Je suis sûr que si les élus départementaux devaient se prononcer demain pour le tronçon Bordeaux-Toulouse, ils voteraient contre, avance Charles D'Huyvetter. Nous nous battons pour la modernisation des voies existantes, avec notamment la suppression de tous les passages à niveau et l'enfouissement de la voie à certains endroits ».
Joseph Bonotto insiste sur la question environnementale. « Comment peut-on admettre que l'on démolisse notre environnement ?, s'insurge-t-il. Qui a le droit de faire ça, sachant que ce serait irréversible, que nos enfants ne pourraient plus jouir de la région que nous avons, que cette dernière serait coupée en deux ? ». La prochaine étape de l'action des membres de la Coordination 47 devrait avoir lieu à Paris, devant l'Assemblée nationale, fin novembre. « Nous comptons y interpeller tous les parlementaires », assure le porte-parole. Tous les rapports démontrent que cette nouvelle voie serait inutile et pourtant personne n'en tient compte ».
La Dépêche du Midi