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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 06:44

TGV 150Au moment où les travaux pour la grande vitesse entre Tours et Bordeaux démarrent, le tracé poursuivant la ligne vers Toulouse et l'Espagne, baptisé « grand projet du Sud-Ouest » (GPSO), a été validé par le comité de pilotage.

Ce tracé de 460 kilomètres de lignes nouvelles, dont une cinquantaine de kilomètres sont, entre Bordeaux et Captieux, communs aux deux axes, comportait des incertitudes qui ont été levées. Notamment à Auvillar (Tarn-et-Garonne) et au sud d'Agen, où la ligne emprunterait un tunnel plutôt qu'un pont avec un surcoût de 80 millions d'euros. « Sous réserve que nous parvenions à un accord sur les aspects financiers entre l'Etat, RFF et les collectivités », prévient Patrick Stéfanini, le préfet de la région Aquitaine, coordinateur du projet. Trois autres points ont été étudiés au Pays basque, dans la commune d'Arcangue, à Saint-Jean-de-Luz ainsi qu'à Biriatou, à la frontière entre la France et l'Espagne. « Dans ces trois communes, nous avons trouvé un accord avec les maires concernés », insiste Patrick Stefanini.

Le projet, d'un montant total estimé à 13 milliards d'euros (valeur 2011), est pourtant loin d'être sur des rails. Dans les semaines à venir, le gouvernement doit valider le tracé, afin de lancer les études complémentaires. Et ainsi de lancer l'enquête d'utilité publique à partir de 2013 pour une signature de la déclaration d'utilité publique signée fin 2014. Il faudra ensuite trouver le financemen,t dont il n'a pas encore été question.

Les arguments des opposants

Pendant ce temps les opposants au projet ne désarment pas. Une délégation d'élus du Pays basque a été reçue par le préfet ainsi que les associations d'opposants de Lot-et-Garonne et de Gironde. Les premiers expliquent que l'argument numéro un de RFF, la saturation de la ligne existante, n'interviendra pas avant trente ou quarante ans. « Les assises du ferroviaire de même que tous les rapports réalisés jusqu'à présent disent qu'il faut d'abord rénover les lignes existantes et faire un moratoire sur les lignes nouvelles », affirme Alain Iriat, maire de Saint-Pierre-d'Irrube. Les seconds invoquent plusieurs études, dont celle du cabinet Claraco estimant qu'une rénovation de la ligne existante le long de la Garonne coûterait 2 milliards d'euros et ne pénaliserait le temps de trajet que d'une quinzaine de minutes grâce à l'aménagement d'une centaine de passages à niveau.

Les Echos
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