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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 06:35

TGV_662.jpgLe maire socialiste de Toulouse a récemment rappellé que la convention de la LGV profiterait, entre autre, à ceux qui attendent une baisse des nuisances sonores. Un doux espoir.

Participant, en début de semaine, à la signature de la convention de financement de la LGV Tours-Bordeaux, Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, a rappelé que 20 000 personnes allaient « bénéficier d'une diminution de l'impact des atterrissages et des décollages ».

Très attendu, ce projet de LGV Tours-Bordeaux mettra Paris à un peu plus de 3 heures de Toulouse. De quoi inciter les passagers à prendre les rails. Seulement voilà : l'aéroport de Blagnac n'est pas là pour regarder les trains passer sous les roues de ses avions cloués au sol. Entre 600 et 700 000 voyageurs, soit 30 % d'appareils sur les 79000 mouvements répertoriés en 2010, ne voleront plus vers la capitale. « Il n'y a pas de panique à bord. On sait ce qui va se passer, c'est chiffré. De plus, nous développons nos installations », prévient-on benoîtement à l'aéroport. En fait, Toulouse-Blagnac accueille une nouvelle compagnie low cost ibérique. Vueling propose en effet 475 vols par mois avec une fréquence de 15 vols par jour entre Toulouse et ses principales destinations. De plus, Air France compterait étendre un peu plus sa flotte basée à l'aéroport de Blagnac. « Le site va développer ses relations vers d'autres destinations », prévient un responsable de Réseau ferrés de France. Plusieurs études, menées par RFF, le démontrent. Les aéroports ne tardent pas à relever le bec. Marignane, près de Marseille, s'est vite remis des passages réguliers des TGV. « Les créneaux d'avions à direction de Paris se sont libérés. Ils ont été repris par des lignes low cost », explique-t-on à RFF. Même chose entre Bordeaux et Paris. « Alors que le train est moins cher et plus fréquenté, une seconde aérogare, destinée aux vols low cost, a ouvert », souligne un responsable de Marseille-Provence. A la tête de la CGT de l'aéroport, Rodolphe Robert remarque : « Beaucoup d'investissements ont été réalisés. Les salariés ont besoin de ce trafic aérien. Ces déclarations vont susciter des interrogations alors que, dans le courant de l'année, l'aéroport ouvre son capital et qu'une grosse société serait prête à investir ». Les 20 000 personnes, domiciliées dans le couloir aérien de l'aéroport, risquent donc d'en être pour leurs frais.


Toujours des vols de nuit

22 vols de nuit sont enregistrés de 22 heures à 6 heures du matin. Sept sont plus particulièrement dans le collimateur des opposants. La suppression des vols de nuit figurait en gros sur les engagements de la liste des Verts. Il s'était transformé en vœux à la suite de l'élection de Pierre Cohen à la mairie. Les grandes institutions avaient suivi. Mais, quelques mois plus tard, lors d'une commission consultative organisée à la préfecture tout le monde avait serré le frein à main. Les autorités ont réussi à faire accepter le simple « remplacement des avions les plus bruyants ». Une anomalie pour le collectif contre les nuisances aériennes de l'agglomération toulousaine (CCNAAT). Chantal Demander assure : « C'est la certification qui détermine le bruit des avions. Plus il est petit, moins il a le droit de faire du bruit. Cela ne diminuera pas le trafic ».


Le chiffre : 79 000

rotations > En 2010. L'an dernier, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a enregistré 79 000 rotations.

« Parmi les habitants du Grand Toulouse qui attendent de pouvoir rallier Paris en 3 heures par le train, 20 000 personnes espèrent une diminution de l'impact sonore des atterrissages et des décollages ». Pierre Cohen, maire socialiste de Toulouse

La Dépêche du Midi du 140311

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