Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 06:50

TGV_308.jpg"Les modifications annoncées par Jean-Louis Borloo divisent. Le maire de Cazalis saisira la justice. À Préchac, 90 maisons ne sont plus touchées. Jean-Claude Lassalle, maire de Cazalis, a étudié de près l'impact du nouveau fuseau.

 

Les annonces de Jean-Louis Borloo lors de sa visite à Bordeaux fin septembre n'ont pas uniquement déplacé le fuseau des 1 000 mètres de la LGV. Ses nouvelles limites dans le secteur de Cazalis et Préchac, décalées de 1,3 km à l'ouest, portent le débat de la LGV sur un autre terrain. L'opposition au projet, portée par la grande majorité des élus sud-girondins, laisse la place aux querelles entre communes voisines.

La sienne apparaissant dans le nouveau fuseau, alors que Cazalis en avait été écarté lors de l'annonce du comité de pilotage en janvier dernier, le maire Jean-Claude Lassalle est en colère. Il le dira ce mercredi en fin d'après-midi lors d'une réunion organisée à Préchac, à laquelle doivent participer des représentants de RFF et de l'État.

Il poussera plus loin encore son combat contre le « coup de baguette ministérielle » de Jean-Louis Borloo. Le Conseil municipal de Cazalis va assigner le ministre devant le tribunal administratif. Des riverains vont se joindre à cette démarche. « Cette décision ne tient pas compte de deux ans de concertations, pas plus qu'elle ne tient compte ni de l'étude du tracé idéal réalisé par RFF ni des décisions du comité de pilotage. Et en période de crise, cette modification, qui allonge la ligne, coûtera 20 millions d'euros », affirme l'élu.

La colère de Jean-Claude Lassalle et de son équipe municipale est d'autant plus forte que c'est dans la presse, en lisant « Sud Ouest », qu'ils ont découvert le changement de fuseau. Jusque-là épargnée, Cazalis apparaît désormais dans les 1 000 mètres destinés à accueillir la ligne LGV, dont l'emprise devrait s'étaler sur 70 à 80 mètres. La surprise, amère, a été totale. « Comme nous n'étions pas impactés, nous n'étions plus invités aux réunions de travail depuis janvier », rappelle Jean-Claude Lassalle. Il se demande quels « intérêts particuliers » ont pu jouer pour amener ce « coup de baguette ».

« Le moins mauvais tracé »

C'est évidemment du côté de Préchac qu'il cherche les réponses. Celle de Sandra Barot est claire. La maire de Préchac n'a effectivement pas varié dans son discours ces derniers mois. Opposée d'une manière générale au passage de la LGV en Sud-Gironde, elle avait pris acte du fait que sa commune devait être traversée par la ligne à grande vitesse. « Il y a un an et demi, j'avais néanmoins demandé à RFF de pouvoir travailler sur un fuseau impactant le moins possible les habitations ».

En janvier dernier, c'était elle qui était en colère, constatant que le comité de pilotage n'avait pas tenu compte des conclusions de plusieurs réunions de travail.

Avec l'annonce de Jean-Louis Borloo, elle voit donc ses souhaits se concrétiser. Elle met en avant l'intérêt public. « Nous passons d'une centaine de maisons concernées à une dizaine, toujours à Préchac. Et s'il touche désormais Cazalis, aucune habitation de Cazalis ne se trouve dans le fuseau. J'ai toujours dit que je ne voulais pas repousser la LGV sur les communes voisines. Je dis encore la même chose, en sachant que désormais il faut travailler ensemble pour définir le moins mauvais tracé. »

Tout à l'heure, Jean-Claude Lassalle lui parlera sans doute des 28 maisons situées à moins de 350 mètres du fuseau. Les élus de Bourideys et Lucmau apporteront également leurs arguments lors de cette réunion, puisque leurs communes sont elles aussi concernées par le nouveau fuseau des 1 000 mètres." Le Sud Ouest du 131010

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires