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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 10:19

TGV_1229.jpgDe plus en plus contesté, le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse d’une part, l'Espagne d'autre part, vient de faire l'objet d'une contre-étude par des opposants en Aquitaine. RFF monte au créneau et défend son enquête...

Sauver le soldat GPSO. Réseau Ferré de France (RFF) a répondu ce mardi « point par point » aux attaques que subit depuis plusieurs semaines le Grand Projet ferroviaire pour le Sud Ouest, à savoir le prolongement de la ligne LGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et vers l’Espagne de l’autre. Validé par les collectivités locales en janvier, l’avant-projet n’attend plus que l’aval du ministère de l’Ecologie, qui devrait tomber « avant fin mars » a annoncé Christian Maudet, chef du GPSO chez RFF, avant sa mise en enquête publique « mi-2013 ». En attendant, le projet est sérieusement chahuté par des opposants, que ce soit au Pays Basque, en Gironde ou dans le Lot-et-Garonne. Pour eux, l’aménagement des lignes existantes serait beaucoup moins cher, plus respectueux de l’environnement et garantirait les dessertes locales.

L’association Alternative LGV a même présenté le 9 février une étude réalisée par un cabinet spécialiste des questions ferroviaires, Claraco. Elle affirme que pour 2,8 milliards d’euros, la modernisation des voies existantes permettrait de faire rouler des TGV à 220 km/h entre Bordeaux et Toulouse, pour un gain de temps de 37 minutes. « GPSO propose un gain d’1 h pour un investissement de 5,7 milliards d’euros, et non 7,8 milliards d’euros » souligne Christian Maudet. Mais le chef de projet affirme surtout que cette contre-étude ne prend pas en compte l’ensemble des coûts induits par tous les aménagements nécessaires à une rénovation de l’existant. « Supprimer la centaine de passages à niveaux sur les 250 km de lignes, reviendrait à environ 600 millions d’euros, pas 60. Pour rouler à 220, il faudrait modifier les courbes de l’actuel tracé. Alternative n’en prend en compte que deux, alors qu’il en faudrait au moins six. »

Des élus menacent de ne pas financer

RFF estime par ailleurs qu’en terme de « temps de réalisation, de nuisances sonores et d’impact sur l’environnement, une modernisation serait pire qu’une création. » Dernier argument : le temps gagné ne serait pas suffisant. « N’oublions pas l’objectif de GPSO : être compétitif sur l’ensemble de la ligne entre Toulouse et Paris, pour prendre des parts de marché à l’aérien. A plus de trois heures sur ce parcours, nous ne le sommes pas. »

Il n’empêche que plusieurs élus regardent l’enquête d’Alternative LGV d’un œil intéressé. Les départements du Lot-et-Garonne et du Gers menacent même de ne pas mettre un centime dans GPSO (lire ci-contre). Et c’est bien ce qui inquiète RFF aujourd’hui. « Cela nous préoccupe de voir que des grands élus ne font pas vraiment de différence entre un argumentaire un peu militant, et une étude technique travaillée depuis dix ans et qui a fait l’objet de diverses validations » a lancé Christian Maudet. « Chacun doit se sentir obligé de s’exprimer dans ce contexte pré-électoral, mais cela trouble le message. »

Le début des travaux de GPSO est censé débuter « avant fin 2017 ». Cinq à sept ans seront alors nécessaires pour la mise en service des deux branches. Le coût total d’investissement pour les deux branches est estimé à 12 milliards d’euros, financé en partie par le privé.

20 Minutes Bordeaux

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