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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 05:55

TGV 174"Le Comité de pilotage (COPIL) a retenu, lundi 31 mai 2010 à Bordeaux, pour la future Ligne à Grande Vitesse (LGV)  Bordeaux-Toulouse, le « tracé D », que préconisait Réseau ferré de France (RFF), sans donner droit à la proposition alternative faite par le collectif « Union pour la Sauvegarde des Villages » (USV), un collectif regroupant 17 communes du Nord toulousain. Le Tracé de la LGV suscite de la colère sur toute la ligne entre Saint Jory et Castelsarrasin.  Pour les élus et les habitants des communes concernées qui se sont fortement mobilisés, ce tracé porte atteinte à l'intégrité des villages, des habitations... C’est le pire des tracés, avec des conséquences graves sur des sites naturels protégés, sur des monuments classés (Le château de Saint Jory, la villa gallo-romaine de Saint Rustice, le château de Pompignan), sur la vie agricole (AOC du Frontonnais, vergers, etc.) et sur l'économie. Lors de la dernière réunion, les membres du collectif avaient demandé à RFF d'étudier « sérieusement » le projet alternatif qu’ils proposaient. Les habitants des villages concernés n'entendent pas se laisser faire. Ils ne vont pas attendre l'enquête publique de 2 011 pour continuer la bataille. Voici quelques témoignages qui en disent long :

-        TGV 148« Nous sommes déçus, c'est le pot de terre contre le pot de fer. Nous allons payer un bureau d'études pour montrer qu'il est tout à fait possible de raccorder la ligne au Sud sans toucher la gare de triage. » Bruno Lecomte, président du collectif.  L'USV ne s'interdit pas non plus d'exercer des recours juridiques.

-        TGV 174« Le tracé de la LGV va couper le village en deux parties. C’est inadmissible de voir une telle situation. » déclare le maire de Pompignan (Tarn-et-Garonne), Monsieur Alain Belloc dont la commune sera traversée par la future ligne, a déclaré être déçu, en colère et fera appel auprès du secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau. Pour la plupart des Pompignagnais, c’est une catastrophe. La commune, est déjà traversée par la route Bordeaux-Toulouse (7,6 millions de véhicules par an), l'autoroute A 62 (11 millions de véhicules/an) et une voie ferrée (50.000 trains/an) et maintenant on rajoute un double viaduc immense qui va saigner la plaine avant d'entrer dans le coteau.

-        TGV 165« Le tracé de la future LGV va traverser la plaine en deux, elle va compromettre mon outil de Travail, mon outil de production » François Andorno, Agriculteur à Castelnau d’Estrétefonds.

-        TGV 166« Dans toute la plaine, il y a plusieurs agriculteurs, notamment des jeunes agriculteurs sur Saint Rustice qui sont spécialisés dans le maraîchage où dans l’arboriculture, plus loin il y a des maraîchers, … donc finalement cette zone va être complètement transformée » Jean Claude Labit, agriculteur à Castelnau d’Estrétefonds.

-        TGV 168« Nous proposons un tracé « autoroute » qui préserve totalement le patrimoine, l’environnement, l’agriculture, les habitations et les entreprises. Pourquoi rajouter une autre saignée d’autant que le long de l’autoroute, c’est inconstructible et d’autant plus que le long de l’autoroute, il n’y a que des friches ! » Thierry Fourcassier, porte parole du collectif USV

-        lgv 04« Vous avez des arbres tricentenaires qui sont arrosés naturellement par une dizaines de sources dans ce parc. Vous avez des arbres de 30, 40 mètres qui s’alimentent de cette eau là. Si vous coupez ces nappes phréatiques forcément vous tuez ce parc ! Ce parc, c’est des végétaux mais c’est surtout un parc à fabriques. Une fabrique c’est un petit bâtiment symbolique que l’on construisait, que l’on disséminait dans un parc au 18ème siècle pour donner un sens au parc. C’est un parc qui est considéré comme unique en France, trois siècles d’histoire qui vont être engloutis par le tracé de la future LGV Bordeaux Toulouse » Michel Penaveyre propriétaire du Château de Pompignan

-        « La LGV va passer dans la plaine. Le village de saint Rustice est déjà traversé par l’ex nationale 20, le canal, la voie ferrée. Donc notre village est traversé par trois axes importants. Et maintenant nous allons avoir une LGV en plus qui va passer dans la plaine, qui va enjamber l’ex nationale, qui va enjamber la voie ferrée et qui va enjamber le canal à hauteur de 6 mètres et ceci jusqu’à Castelnau d’Estrétefonds. Nous allons avoir un viaduc de 4 à 5 kms. Pas un beau viaduc, un viaduc avec des piliers en béton. Nous allons avoir une vue imprenable sur des piliers en béton qui font du bruit. Et ça, nous n’en voulons pas ! » Erica Espiau, Habitante de Saint Rustice.

Tous les élus, habitants de la zone concernées par le tracé de la future LGV Bordeaux Toulouse sont amers, écœurés, déçus mais pas démobilisés pour autant ! " Le Petit Journal du 040610

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