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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 13:35

jean françois copé-copie-1Après onze ans passés à la tête du PS, dix ans dans l’opposition, trois ans de campagne et de multiples reniements, François Hollande vient enfin de nous présenter un projet. Le dernier? A ce stade, force est de constater que, parmi ses 60 propositions, on ne trouve aucune idée neuve et aucune vision structurante pour la France. Ce projet ne présente pas de réforme courageuse, parce que François Hollande ne veut pas prendre de risque, même quand c’est dans l’intérêt de notre pays. Son projet manque de courage, de lucidité, de sincérité et de crédibilité.

Absence de courage donc sur la question de la dette qui est pourtant cruciale pour l’avenir de notre pays. François Hollande compte sur une très hypothétique croissance venue du ciel pour financer son projet. Sans cette croissance improbable, alors que la zone euro est encore en crise, son projet n’est pas financé. L’application du projet de François Hollande se traduirait par une augmentation inconsidérée de la dette. Cela aurait deux conséquences graves : l’aggravation de la crise, et donc du chômage, et le report sur les générations futures des efforts financiers qui incombent aux générations présentes. Cela tient de l’escroquerie pour un candidat qui prétend faire de la jeunesse une priorité.

Absence de lucidité aussi, sur les enjeux de notre époque. François Hollande semble obnubilé par les « gloires » du passé socialiste, Léon Blum, François Mitterrand ou Lionel Jospin. Il s’en tient donc aux vieilles ficelles du petit catéchisme socialiste du siècle passé, qui lui-même était largement inspiré de la rhétorique du XIXème siècle… Résultat : François Hollande recycle en 2012 des solutions qui ont échoué en 1981 et 1997 : retour strict aux 35 heures, retraite à 60 ans, fascination pour l’économie administrée, laxisme budgétaire. C’est totalement anachronique. Mettre des œillères face aux réalités du 21ème siècle, c’est mener la France droit dans le mur.

Absence de sincérité encore, quand François Hollande explique qu’il va s’en prendre aux « riches » alors qu’il prépare le matraquage des classes moyennes. Les Français doivent savoir que supprimer les exonérations des heures supplémentaires, supprimer les quotients familial et conjugal via la fusion IR/CSG, augmenter les cotisations salariales, ce n’est pas pénaliser les plus aisés, c’est ponctionner les classes moyennes.

Absence de crédibilité enfin, car toutes les solutions de François Hollande aux préoccupations des Français sont totalement sous-dimensionnées au regard des enjeux. Par exemple, pour la sécurité, la grande idée du candidat socialiste, c’est de créer 500 postes dans les forces de l’ordre. Cela représente 5 policiers ou gendarmes en plus par département… Une mesure coûteuse et inutile d’autant plus que François Hollande veut parallèlement supprimer notre arsenal contre la récidive. Même logique pour l’éducation : créer 60 000 postes de professeurs, c’est créer 0,2 poste en plus dans les établissements chaque année. Cela ne changera rien pour les élèves !

Ainsi, aucune des propositions « phares » de François Hollande n’est à la hauteur des défis que rencontre la France du 21ème siècle. Pourquoi? Parce que François Hollande pense que prendre le risque de la réforme c’est prendre le risque de la défaite électorale. C’est une forme de mépris envers les Français dont il semble estimer qu’ils ne peuvent être sensibles qu’à la démagogie et imperméables au sens de l’intérêt général.

A l’inverse, Nicolas Sarkozy a toujours fait confiance à la lucidité et à l’esprit de responsabilité des Français. Il a toujours eu le courage de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour notre pays comme par exemple la réforme des retraites. Savoir prendre les décisions qui s’imposent pour l’intérêt général, y compris au risque d’être impopulaire, voilà la marque des hommes d’Etat.

En 2012, comme dans toutes les périodes difficiles, c’est le courage qui fera la différence.

UMP

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