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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 06:11

TGV_260.jpg"Après plus de 20 ans d'espoirs et de déceptions, la liaison grande vitesse entre Toulouse et Narbonne sera enfin réalisée, mais pas avant 2025. Les premières études livrent quelques pistes sur le futur tracé.

On n'en est encore qu'à la genèse, aux prémices, mais le train, cette fois, a bien quitté le quai : "C'est un projet inscrit dans la loi Grenelle, c'est labellisé, c'est net" a expliqué un responsable de Réseau ferré de France (RFF), pour répondre aux inquiétudes du public (élus, représentants de l'Etat, des régions et des départements concernés, responsables d'associations) venu pour la toute première rencontre partenariale exposant les enjeux et problématiques à Castelnaudary, dans l'amphithéâtre d'Arterris. C'est que les différents acteurs, et en priorité les

élus locaux audois, on encore du mal à y croire, puisqu'un tel projet avait déjà été évoqué en 85, en 92, en 2002.
Pas rentable. En préambule, le directeur régional RFF (Midi-Pyrénées), Christian Dubost a été très clair : "La rentabilité ne tombe pas sous le sens, puisqu'il n'y a pas de destination dominante" comme peut l'être Paris. Il s'agit plutôt d'une "succession d'intérêts et c'est donc dans le cumul voyageurs longue distance, trafic régional, fret qu'il faut trouver une rentabilité."

 

 La défense des élus locaux. André Viola, Alain Costes, Michel Brousse et Patrick Maugard sont montés au créneau pour défendre le projet : tourisme, saturation des autoroutes, connexions internationales avec la Catalogne, les arguments étaient nombreux pour presser RFF, dont le délai annoncé (2020-2025) apparaît bien trop lointain. Ce qui est acquis c'est que "les infrastructures ferroviaires actuelles sont incompatibles avec les besoins de 2025" (c'est le constat préalable aux études, tenant des perspectives de croissance démographique de + 30 % à Toulouse jusqu'à cette date). Reste à savoir, comment s'y prendre pour évoluer.
Les scénarios. Trois scénarios sont à l'étude alors que les différents partenaires entrent dans la phase 2 du processus, faite d'ateliers, d'études, de rencontres publiques : la création d'une nouvelle ligne (mais par où passer, avec les vignobles AOC, les champs de culture, le Canal, les reliefs, les parcs naturels, les zones urbanisées), l'amélioration lourde de la ligne existante (permettant une augmentation de la vitesse d'actuellement 160 km/h, une solution a priori beaucoup plus coûteuse), ou encore la combinaison des deux.

Les pistes des premières études. Comme l'a souligné Christian Dubost, en répondant à l'interrogation sur l'intitulé même du projet, dans lequel ne figure pas le concept de "grande vitesse" (le projet s'appelle LTN liaison Toulouse Narbonne), la grande vitesse ouvre une série d'autres questions et implique un réaménagement des liaisons actuelles : "C'est une réorganisation de tous les types de transports et de raccordements." L'étude imagine ainsi une gare TGV à l'extérieur de Carcassonne, assurant une interconnexion avec les trains de Limoux et la Haute-Vallée, raccordant ainsi les "territoires reculés" (des cas similaires ont été constatés sur l'axe Foix / Pamiers) à la grande vitesse. La future ligne devra également être raccordée au TGV Montpellier-Perpignan-Barcelone, dans une nouvelle gare à proximité de Narbonne.
"Tram-train". Castelnaudary sera, quant à elle, très certainement raccordée à la grande vitesse soit à Toulouse, soit à Carcassonne grâce à un cadencement régulier des trains vers ces gares. Certains responsables imaginent même des "tram-trains" entre Castelnaudary et Toulouse Matabiau (car il n'y aura pas de gare TGV extérieure à Toulouse). Dans un an, une synthèse générale sera rendue, commencera alors le débat public..." L'Indépendant du 210910

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