Les antis ont fêté à leur manière le premier anniversaire de l'A 65. L'occasion de véhiculer un nouveau message contre la LGV.

Ils ont soufflé la première bougie de l'A 65 en sifflant à leur manière cette réalisation « nuisible et inutile ». Europe Écologie les Verts, Attac, les Amis de la terre, Accril et la Sepanso, ont fêté, hier, à leur manière, le premier anniversaire d'une autoroute qu'ils n'ont cessé de décrier depuis les premières études jusqu'aux derniers coups de pelleteuses. Une douzaine de personnes s'est rassemblée à l'entrée de l'échangeur du Caloy autour d'un gâteau d'anniversaire « en carton recyclé », enrubanné de papier toilette imprimé de billets. Pour mieux faire passer le message, tous ont poussé la chansonnette, grinçante à souhait pour les « géants du BTP » qui empocheraient « les dividendes », pour les élus locaux, aussi, qui ont « arrondi une dette déjà abyssale » et « utilisent l'argent public pour des projets aussi inutiles ». Il est vrai que la petite mélodie n'a pas été trop polluée par le bruit des moteurs des véhicules qui empruntaient l'autoroute.

Le non-anniversaire de la LGV

« Quand on voit ce qu'il est ressorti des négociations de Durban, on se dit qu'au niveau local il y a le même aveuglement des élus qui ignorent l'ampleur de la crise climatique », grince Christian Berdot des Amis de la terre.

« Il faut se révolter, explique à son tour Laurence Motoman, d'Europe Écologie les Verts. Mais il faut le faire d'une autre manière, en employant un autre ton. » Hier, le ton était celui d'une ironie mêlée de colère devant « cette œuvre magistrale de béton concoctée par les géants du BTP ».

« L'A 65, aujourd'hui elle est là, cela nous coûtera plus cher de la détruire que de faire avec, reprend Laurence Motoman. En revanche, la LGV, elle, n'est pas encore là et nous espérons qu'elle ne le sera jamais. » C'était aussi ce « non-anniversaire » que fêtaient les membres des différents collectifs et du parti d'Eva Joly. Celui d'une LGV « inutile, destructrice de l'environnement et ruineuse pour les collectivités ». Tous prônent l'aménagement et la modernisation des voies ferroviaires existantes. « On demande à avoir le choix, une alternative. Il y a une possibilité de prendre une autre direction, dès maintenant. »

Le Sud Ouest