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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 07:20

TGV_1199.jpgLe constructeur de la ligne à grande vitesse s'engage à créer 80 emplois sur le tronçon de 302 km.

La messe semble dite. Il ne faudra pas s'attendre à des miracles s'agissant d'emplois locaux directement engagés par Cosea, constructeur de la ligne à grande vitesse (LGV). Tout au plus 80 personnes (sur le tronçon des 302 kilomètres entre Tours et Bordeaux). Quelle proportion d'emplois pour la Haute Saintonge ? Mystère et boule de gomme. Personne n'a pu répondre dans le panel d'experts rassemblés hier au forum consacré à la future LGV, dans la salle des fêtes de Saint-Martin-d'Ary (notre édition d'hier).

L'on a appris que neuf réunions ont eu lieu avec les services de Pôle emploi. À Poitiers et à Jonzac, paraît-il. Ceux qui n'y sont pas inscrits, ceux des missions d'intérim seront sans doute contents de l'apprendre.

Alors, bien sûr, aux présélectionnés avant le choix final, sont promis des stages de formation en terrassement et génie civil… Les graphiques présentés montrent ce que les experts appellent des « murs » en termes de besoins en main-d'œuvre. Le mur des lamentations en Haute Saintonge, où étaient espérés des créations d'emplois.

Sur la base de génie civil, à Clérac, arriveront 250 personnes des entreprises de Cosea. Pour le reste, le constructeur renvoie les recrutements sur les entreprises « locales » (en concurrence sur le barreau des 302 kilomètres). Entreprises régionales donc, qui ont candidaté en fonction de leurs savoir-faire, sur ce qui est présenté comme « le plus grand chantier européen à 7,8 milliards d'euros » et qui, à ce jour, pour certaines, n'ont pas reçu de réponse pour ajuster leur positionnement.

On se consolera sans doute avec les recettes générées dans les commerces et hébergements locaux par ceux qui vivront ici pendant les quatre ans que durera le chantier, en comptant les travailleurs volants qui travailleront sur la base travaux, toujours à Clérac, dans le cadre de la réalisation de la ligne elle-même (ballast, voie, caténaires, sous-station électrique d'alimentation).

Les premiers travaux de terrassement présentés comme devant démarrer ce printemps pourraient bien ne pas démarrer avant mai ou juin. On reste dans la notion vague « de premier semestre ». Des autorisations administratives notamment liées à l'environnement, tardent encore. D'ici à ce que l'on trouve des silex ou de vieux os dans les sondages archéologiques préalables…

Ce dont on est sûr, c'est qu'en 2017, la Ligne à grande vitesse passera. Sur des miettes laissées au sud.

(1) Élus du sud, chefs d'entreprises, professionnels du tourisme, hébergeurs.

Le Sud Ouest

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