Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:07

TGV_841.jpgÀ compter de décembre, quantité de travaux sur les voies ferrées vont être la cause de sévères désagréments pour les usagers du TGV et des TER.

«Pour que ça aille mieux après demain, attendez-vous à sacrément souffrir demain ! » Tel est, résumé d'une phrase, le message délivré lundi, en fin de journée, en gare de Poitiers, par les trois mousquetaires du rail - on le sait, ils étaient quatre… - bigrement embarrassés par leur mission. À savoir préparer l'opinion publique (et en premier lieu tous ceux qui ont recours au train pour se déplacer) aux désagréments assurés à partir de décembre.

« Pourquoi aborder le sujet dès maintenant ? », a demandé Éric Étienne, secrétaire général aux affaires régionales auprès de Bernard Tomasini, le préfet de Région. Et d'offrir la réponse dans la foulée : « Il convient de préparer les esprits. D'éviter qu'à la rentrée, les gens découvrent ce qui les attend pour décembre. »

Ce à quoi, en écho, Pierre Boutier, directeur régional de la SNCF, précise : « C'est vrai qu'à la rentrée, les gens sont grognons. » Au moins, grâce au train, ils vont savoir pourquoi !

Effets cumulatifs

Ainsi donc, à partir de fin décembre, les voies vont-elles bénéficier d'importants travaux de rénovation. « Notre réseau est vieillissant », prévient le directeur de Réseau ferré de France (RFF), Bruno de Monvallier qui annonce par exemple, pour l'an prochain, un gros chantier sur l'axe Angoulême-Bordeaux, le tronçon Montmoreau-Cenon devant être revu de fond en comble.

En conséquence, que va-t-il se passer ? Les voies seront fermées la nuit durant neuf heures. Donc impossibilité de faire rouler les trains de fret. Lesquels seront reportés le jour.

Il va donc falloir jongler avec le « cadencement », ce maître mot du cheminot signifiant l'art et la manière de permettre à un maximum de trains d'emprunter une même voie en un minimum de temps. N'empêche, on sait déjà que ces travaux vont occasionner une augmentation de la durée du trajet TGV entre Bordeaux et Angoulême d'un bon quart d'heure. D'où la nécessité de revoir les horaires de tous les trains de liaison.

Et ce n'est pas tout. Puisqu'à cette époque les travaux de la LGV auront débuté - là, c'est Vinci qui les assure -, RFF aura commencé à réaliser tous les chantiers des voies de raccordement à cette future ligne, à Châtellerault, Poitiers et Angoulême. Bazar assuré. Et il est ici impossible de citer la liste complète des autres « ennuis » prévisibles : néanmoins, au choix, retenons la construction de murs antibruit du côté de Bordeaux réalisés de jour et empêchant toute circulation durant près de deux heures entre Tours et Bordeaux, entraînant également moins de trains entre Bordeaux et Nantes, avec les effets en cascade que l'on imagine pour les trains express régionaux.

Le cirque qui s'annonce promet d'être grandiose et l'on comprend pourquoi tant l'État que la SNCF cherchent à prendre les devants…

Le Sud Ouest du 060711

Partager cet article
Repost0

commentaires