Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 06:22

TGV_1146.jpgLe comité de pilotage du GPSO pourrait aujourd'hui proposer le tracé alternatif Sud que les élus agenais espéraient.

Le comité de pilotage des Grands Projets Sud Ouest se réunit à Bordeaux aujourd'hui, et devrait affiner les tracés des futures lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse.

Évidemment, en Lot-et-Garonne, c'est bien du côté de la deuxième ligne que les regards sont tournés. Et force est de constater que si certains demeurent muets comme des tombes, voulant préserver la primeur des décisions du comité de pilotage de ce jour, il n'en reste pas moins que quelques informations filtrent. Et notamment, le fait que le dit comité pourrait bien proposer un tracé répondant aux vœux du président de l'Agglo d'Agen, Jean Dionis du Séjour, et certains de ses collègues à commencer par le maire de Boé, Christian Dézalos et ce, au détriment de Layrac qui verrait du coup trop bien passer les trains.

Une option plus lourde

On se souvient que le nœud de la discorde sur la LGV en Lot-et-Garonne - du moins avec ceux qui approuvent le projet de rallier les capitales d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées avec vingt minutes gagnées sur l'usure du temps -, se cristallisait bel et bien sur l'Agenais. Réseau ferré de France (RFF) avait prévu de faire passer les rails du bolide à Boé où le TGV version LGV enjamberait deux fois la Garonne. Les élus de la CAA, dans leur majorité, avaient donc voté contre ce tracé, demandant à ce que la ligne passe plutôt par le Sud via un tunnel sous Moirax, et un passage sous le nez des Layracais. Une option qui alourdissait de 80 millions d'euros (à la louche) le prix (10 milliards d'euros) déjà indigeste et contesté par les collectivités locales contraintes de mettre la main à la poche.

C'est pourtant cette option que le comité de pilotage va soumettre au vote de ses membres, aujourd'hui, montrant ainsi que la voix des élus peut sinon être entendue du moins prise en compte. Néanmoins, au regard du surcoût généré par le fameux tunnel sous Moirax, on peut aisément se douter que RFF n'acceptera pas le « deal » sans quelques engagements financiers.

Une contrepartie financière

Autrement dit, RFF pourrait légitimement faire remarquer qu'il a entendu les élus et les impacts plus ou moins néfastes de la ligne sur leur territoire, et donc en contrepartie demanderait à ceux-ci de s'engager fermement, non seulement sur le surcoût de cette option, mais aussi (et surtout) sur le financement global de la ligne Bordeaux-Toulouse. Pour le maire de Boé, si le comité de pilotage avalise aujourd'hui le tracé H226 qui épargne sa commune, ce sera une satisfaction. D'autant que le comité syndical de l'Agenais, réuni vendredi dernier, s'est prononcé par une large majorité (mais aussi une forte abstention) pour cette option. Pour autant, reste la question de l'alourdissement de la facture. « J'ai presque envie de dire que c'est secondaire pour le moment. Nous avons, avec les élus agenais, fait le choix de l'environnement. Après, effectivement, il faudra évoquer la participation des collectivités locales sur un projet de ligne Bordeaux-Toulouse dont à ce jour, personne n'a fait la preuve de la pertinence économique. Par ailleurs, ni RFF ni la ministre ne se sont penchés sur l'étude alternative commandée par des élus lot-et-garonnais pour l'aménagement des voies existantes. Une fois que ces deux points auront été examinés, on pourra discuter ou pas du financement », précise Christian Dézalos.

Dernier point à prendre en considération : Layrac, et les nuisances que va vivre la commune en voyant la LGV débouler sous ses fenêtres, si le tracé H226 est privilégié…

Le Sud Ouest

Partager cet article
Repost0

commentaires