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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 08:37

TGV_371.jpgALTernatives LGV ajoute sa voix. Opposés à la ligne à grande vitesse, défenseurs des voies ferrées existantes, le duo Girardi-Faucon-Lambert et leur collectif battent la campagne.

Le débat vit son temps fort à Agen ? Las, les porte-parole d'ALTernatives LGV ont choisi la gare de Marmande pour présenter, hier, la synthèse d'une expertise commandée par leurs soins au cabinet ariégeois Cercl, spécialiste des questions ferroviaires et du fret en particulier.

Partant du postulat qu'ils sont opposés à la ligne à grande vitesse et favorables à l'aménagement des lignes existantes, quel peut être l'avis alors de Bernard Faucon-Lambert et Raymond Girard, président du Val d'Albret et conseiller général de Bouglon ? « Nous ne sommes pas des anti-LGV, précisent-ils d'emblée. Mais si la ligne à grande vitesse voit le jour, l'actuelle sera tout bonnement abandonnée alors qu'elle dessert aujourd'hui Auch, Marmande… »

Contre-étude

Vendredi, la commission permanente du conseil général doit voter une subvention de 30 000 € pour l'aide au financement d'une étude. Son but, placer face à face les arguments des promoteurs de la LGV entre Paris et Toulouse via Agen et les défenseurs d'une autre idée de l'aménagement du territoire. « Le seul argument que propose Réseau ferré de France, note Bernard Faucon-Lambert, c'est de rallier la capitale à Toulouse en trois heures. Voyons ce que l'on peut faire avec ce principe de base. »

ALTernatives LGV avance alors ses pions sur l'échiquier. L'option « modernisation » de la ligne actuelle permettrait un temps de parcours entre Paris à Agen de 3 h 04, contre 2 h 52 pour la ligne à grande vitesse vue par RFF. « Ce n'est pas nous qui le disons, c'est Réseau ferré de France justement qui nous dit ensuite qu'on peut rejoindre Toulouse de Paris en 3 h. Il est clair que les arrêts à Agen ne sont pas une priorité ni pour les RFF, ni pour la région Midi-Pyrénées », poursuit Faucon-Lambert.

« Mort de rire »

S'ils admettent facilement ne pas être des techniciens du rail (« notre boulot, c'est de parler aménagement du territoire… »), Girardi et Faucon-Lambert doutent de la solidité des arguments mis en avant par Réseau ferré de France et les élus favorables à la LGV. « On nous dit que le relèvement de la ligne existante n'est pas possible ? On est mort de rire ! La Languedocienne traverse la montagne et celle qu'on nous prévoit ne pourrait pas franchir les collines des coteaux de la Garonne… », lâche Raymond Girardi.

Le duo se transpose à 2020 et jauge les estimations de fréquentation de la LGV. « La Cour des comptes dit avoir constaté une majoration de la clientèle, et une minoration des coûts

[…] On nous dit que près de trois millions de passagers devraient utiliser la LGV. Cela veut dire qu'un habitant de l'agglomération toulousaine prendrait la LGV au moins une fois par an. De qui se moque-t-on ? » Selon ALTernatives LGV, la facture s'élève à 3,6 milliards d'€ contre un petit milliard pour l'aménagement des lignes existantes, compte tenu de la suppression des passages à niveau « qui ne sont toujours pas fermés alors qu'ils sont interdits ». L'étude « indépendante » doit être lancée dans les prochaines semaines. Copie à rendre au printemps.


Le chiffre : 30 000

subvention > conseil général. Une aide de 30 000 € (sur 90 000) doit être allouée à ALTernatives LGV pour financer son étude.

« La moitié des trains LGV mettront plus de trois heures en s'arrêtant à Agen…» Bernard Faucon-Lambert , président de la CCVA

La Dépêche du Midi du 231110

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