« Les adhérents de l’UMP ne veulent pas de retour au passé »
Suite à la crise économique et sociale, des problèmes nationaux, de la réforme des retraites, Le Petit Journal est allé à la rencontre de Christine de Veyrac, présidente de l’UMP 31 et député Européen qui a bien voulu répondre à différentes questions d’actualité.
P.J. : L’UMP est en difficulté dans les sondages…
C. de Veyrac : A la crise économique, semble s’ajouter la crise sociale…Ne demandez pas à un Gouvernement qui engage des réformes structurelles d’être populaire dans l’opinion ! Si l’on veut être populaire, on évite de traiter les problèmes, comme l’ont toujours fait les socialistes à propos des retraites ! Nous, nous avons fait le choix de sauver le système par répartition. A l’heure où l’espérance de vie s’accroît, la seule réponse viable pour assurer le financement des pensions, est démographique : elle n’est sûrement pas dans une nouvelle hausse des impôts !
P.J. : Oui mais les français semblent avoir du mal à le comprendre !
C. de Veyrac : Il y a eu des oppositions certes, mais plus on avance, plus nous faisons preuve de pédagogie, et plus ces oppositions s’atténuent. J’ajoute que les français ont jugé très sévèrement ceux qui ont cherché à faire dériver la grève vers la paralysie du pays : le droit de grève, ce n’est ni le droit de tout bloquer, ni le droit d’empêcher ceux qui le souhaitent de travailler. Dans une démocratie, ce n’est pas la rue qui est légitime, c’est le peuple et ses représentants !
P.J. : A ces problèmes nationaux s’ajoutent les divisions de l’UMP locale !
C. de Veyrac : Je ne souhaite pas y participer. J’ai lu et entendu les polémiques que certains ont choisi d’étaler à travers les médias. Pour ma part, je me refuse de critiquer dans la presse un membre qui appartient à la même formation politique que moi.
P.J. : Qu’avez-vous fait en 18 mois de présidence qui justifie peut-être des critiques… ou des rancœurs ?
C. de Veyrac : Je n’ai pas la prétention de dire que j’ai réussi tout ce que j’ai entrepris. Ceci étant souvenez-vous de l’état de l’UMP quand j’ai été élue : des défaites électorales qui se multipliaient, un trou de 40 000 euros dans les caisses, des réunions boudées par les adhérents… Depuis, nous avons gagné les sénatoriales et les européennes, nous avons redressé les finances du Mouvement, nous sommes actifs dans la presse pour défendre la politique du Gouvernement, et nous préparons activement, depuis avril, les élections cantonales en ayant déjà investi nos candidats, en ayant organisé des séances de formation, et en ayant préparé un projet d’alternance à la politique de M.Izard.
P.J. : L’avenir peut-il donc être à la Reconquête ?
C. de Veyrac : Je le crois. Avec le sénateur Alain Chatillon, avec le leader de l’UMP au grand Toulouse, François Chollet, avec les maires de notre Mouvement, nous y travaillons déjà de manière sereine, collective, et résolue. Nos militants ne croient pas que la Reconquête viendra par un retour aux « solutions » du passé. Ils se veulent résolument tournés vers des solutions d’Avenir. Et ils souhaitent que sur le terrain, dans la 5è circonscription, notre Action soit sérieusement dynamisée et que nous nous structurions rapidement en vue des présidentielles. Car au final la vraie échéance qui compte pour nous tous, c’est bien la réélection du Président de la République.