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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:59

TGV_1322.jpgLa Brousse, un petit village paisible perdu au fin fond du Sud Vienne, sur le territoire de la commune de Chaunay, à la limite des Deux-Sèvres. D'un petit chemin goudronné, on aperçoit une pelleteuse à l'œuvre dans un nuage de poussière et de tas de pierres. Depuis la semaine dernière, elle s'attaque à la destruction de la ferme de Jean-Bernard Delavault, dont le malheur est de se trouver sur le tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux.

Jean-Bernard ne veut pas voir ça !

Exproprié, tout va disparaître. Les bâtiments d'exploitation : hangar, porcherie, bergerie, grange, fenil, étables, écuries à chevaux. Mais surtout la maison où il est né, qu'il avait rénovée et où il entendait bien passer ses vieux jours.
Sur les lieux, M. Mesquita, le chef des travaux, surveille l'opération. Les membres de la famille Delavault assistent impuissants à cette démolition tandis que les souvenirs refont surface. Eux, ils resteront en bordure de la voie à grande vitesse, avec ce qu'il restera de cette propriété qui fut une grande seigneurie d'une centaine d'hectares, morcelée en famille au fur à mesure des partages successifs.
Jean-Bernard, lui, on ne le verra pas. Il ne veut pas voir ça ! S'estimant spolié, il a dû se séparer de ses 150 brebis, il a perdu son outil de travail.
Le maire, Guy Sauvaitre, surveille également les travaux et pense déjà à l'avenir pour sa commune, accroché à son téléphone. Un démolisseur va venir pour la destruction de la maison, voir ce qui peut être sauvé. Les pierres pour faire des murs dans le bourg de Chaunay, restaurer la mare du village pour la mettre en valeur. Le poulailler construit par le grand-père Delavault, dont des pierres moulurées apparaissent. Les témoignages de la grandeur de ce qui fut une belle propriété avec son moulin dont une pierre est encore présente sur le site calme et tranquille jusqu'à ce jour.

La Nouvelle République

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 12:46

TGV_1319.jpgExpert ferroviaire et membre de l'association Urgence Ligne Polt , Jean-Noël Boisseleau vient d'écrire aux deux ministres du Budget et des transports. Il plaide pour une regénération de l'axe historique Paris-Toulouse tout en appuyant la LGV Tours-Bordeaux-Toulouse.

Pendant ses vacances, Jean-Noël Boisseleau a beaucoup écrit. L'expert ferroviaire auprès des parlementaires lotois et du président du conseil général a adressé deux courriers aux ministres en charge du Budget et des Transports, Jérôme Cahuzac et Frédéric Cuvillier. Celui qui est aussi membre de l'association Urgence Ligne POLT et de «Tous ensemble pour les gares de Souillac et Gourdon» est de nouveau revenu à la charge pour plaider la cause de l'axe historique, la radiale Paris-Toulouse, tout en soulignant l'utilité et l'importance du projet de LGV qui doit relier Tours, Bordeaux à Toulouse.

«Il y a eu un changement de gouvernement, or la nouvelle équipe, assure l'expert, a la volonté de remettre de l'ordre dans le Schéma national des infrastructures de transports. Pour ce faire, ajoute Jean-Noël Boisseleau, une commission devrait se réunir en septembre chargée de hiérarchiser les projets en tenant compte de l'aménagement du territoire». C'est donc, à ses yeux le bon moment pour pousser sur le devant de la table le dossier des dessertes ferroviaires du Lot.

«Sur les 14 projets de LGV envisagés, 4 sont financés. Le gouvernement devrait étudier le coût des dix autres. Une chose est sûre, assure l'expert lotois, la LGV Tours, Bordeaux Toulouse présente assez d' arguments pour qu'elle ne soit pas remise en cause». Il évoque l'éloigement géographique du Sud-ouest par rapport à la capitale, la densité de population des bassins et agglomérations traversés de la Gironde à la Haute-Garonne. Et puis il y a le chiffrage : «Le projet de LGV Paca Marseille-Nice avec ses 60 tunnels coûterait, affirme-t-il, 4 fois plus cher au kilomètre que la LGV Tours-Bordeaux».

Dans la réflexion générale sur le ferroviaire, Jean-Noël Boisseleau espère bien que soit prise en compte la régénération de l'axe Paris-Toulouse. «Le centre et le Sud-Ouest ne peuvent plus rester à l'écart du progrès des liaisons ferroviaires». Et de rappeler les belles heures du Capitole dans les années 1970, «qui constituait un exemple national tant en vitesse, régularité et confort des rames».


dix propositions

L'association Urgence Ligne Polt a fait 10 propositions pour promouvoir l'axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse : trop de suppressions de trains sans information préalable ; relèvement de la vitesse de 5 à 10 km/h pour relier Paris en 4 h 50 ; amorce à Cahors du TGV Brive-Aéroport Charles- de- Gaulle ; desserte de Souillac et Gourdon par le Teoz éco ; sur Gramat-Figeac rétablissement du train quotidien «le Parisien» ; Train direct quotidien Paris-Aurillac via Bretenoux ; arrêt des substitutions de trains par des cars ; statut de gare de grandes lignes à Gourdon ; retour à la tarification unique au kilomètre ; des trains plus propres.

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 13:41

TGV_1321.jpgPériph, LGV, les particuliers résidant près des grands chantiers ont parfois le sentiment d’être des laissés-pour-compte.

Nous évoquions, il y a quelques jours, la partie de bras de fer qui oppose des agriculteurs de Monts aux acteurs du chantier de la LGV. Tout en reconnaissant la légitimité de leur action, Bernard Thomas, de Chambray-lès-Tours, n'en estime pas moins que municipalités et agriculteurs ont plus de facilité à se faire entendre que les riverains « qui sont pourtant les premiers concernés par ces travaux ou par ceux de la modification du périphérique. »

" Il y a trente ans on était tranquille "

Et de citer son cas personnel : « Nous avons acheté notre propriété il y a plus de trente ans pour jouir du calme de la campagne tout en étant près de la ville.
« Il n'y avait alors ni LGV, ni périphérique. C'est après qu'ils sont venus perturber notre environnement, mais les infrastructures devaient être enterrées et assez loin de la maison de sorte que les désordres étaient limités. »
Ce lecteur explique que le projet a ensuite évolué : « LGV et périphérique se sont alors trouvés à cent cinquante mètres de notre maison. Il a fallu créer des ponts, modifier des voies de circulation.
« Qu'avons-nous, nous, riverains, pour nous défendre ? Les associations, bien sûr, qui font le maximum pour atténuer les dégâts causés par ces grands travaux, mais la situation n'en reste pas moins parfois désespérante. »
Et Bernard Thomas d'insister sur le problème des protections, en particulier phoniques : « Le conseil général et le concessionnaire de la LGV se renvoient " la patate chaude " afin de savoir qui doit prendre à sa charge les équipements sur lesquels pourraient être éventuellement installés les écrans de protection contre le bruit. On attend le résultat des mesures acoustiques afin d'être bien sûr que cela se justifie.
« De qui se moque-t-on ? Quand je vois les protections pharaoniques mises en place sur le périphérique nord-ouest, je me demande s'il n'existe pas une différence de traitement selon l'endroit où on réside.
« Alors, oui, je comprends que les agriculteurs défendent leurs terres, je comprends que les municipalités traversées s'unissent au sein de collectif pour obtenir des contreparties, mais je continue à avoir le sentiment que nous, riverains, nous restons un peu les laissés-pour-compte de ces grands travaux. »

La Nouvelle République

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 13:20

TGV_1320.jpgMercredi dernier, les habitants de Rom ont été réveillés aux aurores par le ballet des engins de chantier de la future LGV. De son côté, Jean a fait un rêve…

Les habitants de Rom ont été réveillés par l'arrivée des engins du chantier de la ligne LGV : un avant-goût des réjouissances à venir. Cependant, à la réunion d'information de Plibou, les intervenants avaient mis en avant leur volonté de ne pas empoisonner la vie des habitants des communes traversées.

" A quand des gaz d'échappement parfumés au chèvrefeuille ? "

Pour cela, une grande décision a été prise : remplacer le « bip-bip » de sécurité de recul des engins très stressant par un avertisseur imitant le cri du lynx, soit disant moins agaçant : bruit très familier que chacun d'entre nous entend quotidiennement ! Quelle bonne initiative, nous les en remercions !
Ce qui serait certainement très agréable pour les riverains, c'est que le bruit des moteurs surpuissants de ces monstres d'acier imite le chant du grillon ou le roucoulement des tourterelles, qu'ils n'auront plus la chance d'entendre. La cerise sur le gâteau serait que leurs gaz d'échappement soient parfumés à l'odeur du chèvrefeuille ou du foin séché, senteurs très présentes dans nos campagnes qui vont être remplacées par de nauséabondes fumées de fuel !
Il est évident que les techniciens en charge de l'étude et de la construction de la ligne ont longuement réfléchi à la façon de réduire toutes ces nuisances environnementales, mais il s'est avéré que techniquement ou financièrement, mes désirs n'étaient pas réalisables.
Alors les habitants devront s'habituer aux vrombissements des moteurs et aux puanteurs des gaz d'échappement. Ils se contenteront du cri du lynx, si beau le soir, au fin fond de notre si belle campagne !

La Nouvelle République

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 10:28

TGV 1253Les conseillers généraux d'opposition, Jean-Jacques Lasserre et Max Brisson réagissent aux déclarations du ministre Jérôme Cahuzac.

L'ancien président Modem du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, président du groupe Forces 64, Jean-Jacques Lasserre et Max Brisson, chef de l'opposition UMP, ont réagi à l'intervention de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget, qui a émis des réserves concernant la poursuite des projets Ligne à Grande Vitesse (LGV). Et donc à propos de la LGV Tours-Bordeaux-Espagne.

« C'est un nouveau coup porté aux dessertes du Béarn et du Pays basque, a déclaré Jean-Jacques Lasserre. Un nouveau coup porté à notre collectivité départementale qui a déjà engagé des sommes colossales pour le financement du tronçon Tours-Angoulême-Bordeaux. 100 millions d'euros au total dont 22 millions pour l'année 2012. »

« Je renouvelle donc au président du Conseil général ma demande de suspendre immédiatement la contribution de notre collectivité à la ligne Tours-Bordeaux tant que le désenclavement du Béarn et du Pays basque ne sera pas définitivement engagé, ajoute l'ancien président du parlement de Navarre.

Doute sur Bordeaux-Espagne

Max Brisson rappelle que cette participation avait pour corollaire « la garantie d'un prolongement au-delà de Bordeaux, garantie qui ne semble plus acquise aujourd'hui. L'exécutif départemental doit donc prendre ses responsabilités et agir face à ce désengagement de l'État. »

Le conseiller général UMP de Biarritz-ouest, s'étonne du « manque d'opiniâtreté et de pugnacité du président de Région, Alain Rousset, à défendre un dossier qu'il a pourtant porté avec force durant des années. N'était-il pas d'ailleurs un élément central de sa campagne électorale en 2010 ? »

La possibilité de voir le Béarn et la Bigorre ne pas être desservis réveille aussi le courroux de l'association Béarn Adour Pyrénées (BAP) qui la juge « inacceptable ».

« Pendant 30 ans, nous avons attendu une desserte routière digne de ce nom et l'avons obtenue depuis seulement 18 mois. Et pour remerciement de notre sacrifice, de notre compréhension et de notre patience, nous apprenons que dans le domaine de la desserte ferroviaire à grande vitesse, pour des raisons qui ne nous sont pas imputables, nous risquons de ne rien avoir. »

L'association appelle toutes les personnes « que cette situation indigne » à se manifester auprès d'elle.

Le Sud Ouest

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 10:22

TGV_1318.jpgFace au silence du ministre, les associations montent en puissance. Frédéric Cuvillier, ministre délégué en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, avait deux mois pour examiner le recours en annulation du projet de Ligne à grande vitesse, déposé par la Coordination 47. Le délai a expiré le 31 juillet. Silence radio. « Nous allons passer à la vitesse supérieure et déposer un nouveau recours devant le Conseil d'État », affirme Catherine Aime, vice-présidente de Très grande vigilance en Albret, membre de la Coordination 47 qui milite pour la rénovation des lignes existantes. « Des associations du Tarn-et-Garonne et de Gironde sont prêtes à nous rejoindre », selon Catherine Aime. Pour elle, si « nos politiques affichent parfois des positions plus modérées », allusions aux propos tenus par Jérôme Cahuzac au début de l'été (lire « Sud Ouest » du 12 juillet), « ils sont encore loin de la raison ».

C'est pour faire encore monter la pression qu'hier soir, lors d'une réunion de la Coordination 47 devait être confirmée la décision d'un nouveau recours en annulation auprès du Conseil d'État. « En s'adressant à cette instance, on change de braquet. On ne lâchera rien ».

Le Sud Ouest

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 14:16

TGV 1258Un troisième trimestre chargé

Sur la base de la décision du Ministère des Transports du 30 mars 2012, RFF travaille pour présenter aux élus ses compléments d’études et optimisations possibles en matière de tracé sur quelques secteurs encore en discussion en Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.
La concertation a démarré fin juin et va se prolonger jusqu’à septembre afin de présenter un tracé complet au Comité de pilotage de la rentrée. Le programme d’études se poursuit en vue de la finalisation du dossier à présenter à l’enquête publique en 2013.

Rendez-vous sur ces sujets en septembre avec la prochaine Lettre d'information n°15.

 

La concertation publique sur les gares, les bilans en ligne

En complément de la consultation du public sur le tracé, une concertation publique a eu lieu en novembre 2011 sur les 11 gares et haltes du GPSO dans le cadre de sa démarche globale de concertation :

*      les 4 gares et haltes TER en sortie sud de Bordeaux,

*      la halte SRGV en sud Gironde,

*      la halte Côte landaise,

*      les 5 gares TaGV (2 gares existantes: Dax et Bayonne et 3 gares nouvelles: Agen, Montauban et Mont-de-Marsan.

Ces bilans, disponibles sur le site www.gpso.fr, ont été envoyés aux communes et intercommunalités concernées pour être mis à disposition du public.

Bilan de la concertation publique sur les garesBilan de la concertation publique sur les garesBilan de la concertation publique sur les garesBilan de la concertation publique sur les gares

Sans oublier, pour la partie nord de Toulouse, le bilan de la concertation sur le projet d’aménagement de la ligne Saint-Jory/Matabiau disponible sur le site www.saintjory-toulouse.fr.

 

25 juin, présentation de RFF au Conseil Général du Lot-et-Garonne

A l'occasion d’un débat organisé le 25 juin par le Conseil Général du Lot-et-Garonne, faisant intervenir également le cabinet Claraco pour le compte de l’Association Alternative LGV, RFF a eu l’occasion de rappeler l’ensemble de son programme d’études permettant de s’assurer de la robustesse et de la qualité du projet élaboré.
Les études techniques et économiques confortent le choix d’un aménagement de lignes nouvelles, seul à même d’apporter l’amélioration nécessaire pour permettre le report modal sur l’axe Paris-Bordeaux-Toulouse, au bénéfice des territoires traversés s’appuyant sur les gares nouvelles d’Agen et Montauban.

 

10 juillet, nouvelle réunion pour l'Observatoire des transports au Pays basque

La 4ème réunion du Comité scientifique de l’Observatoire des transports s’est tenue le 10 juillet, sous la présidence du Sous-Préfet de Bayonne. Cette rencontre a été l’occasion pour l’Etat de présenter la dernière enquête réalisée en 2010 des flux de marchandises routiers transpyrénéens. Plus de 12 000 camions ont ainsi été enquêtés à Biriatou tout au long de l’année, sur leur trajet et les marchandises qu’ils transportaient, permettant ainsi de donner une image très précise du transport de marchandises en transit entre la France et la Péninsule ibérique. Les données présentées ont été transmises aux participants et pourront être de nouveau discutées en tant que de besoin lors de la prochaine réunion du comité scientifique prévue pour la rentrée prochaine.
Cette réunion a également permis à RFF de présenter les grandes hypothèses proposées pour GPSO et le modèle utilisé pour prévoir l’évolution du transport de marchandises, modèle retenu lors de l’analyse conduite par le CGEDD en 2011 et ayant fait l’objet de rapports d’audit sur les perspectives d’évolution des trafics. Les nouvelles données résultant de l’enquête de 2010 seront intégrées dans les études que RFF devra présenter lors de l’enquête d’utilité publique, prévue en 2013.

 

Du côté du réseau existant

En Aquitaine, les travaux de suppression du « bouchon » ferroviaire de Bordeaux se poursuivront à partir d’octobre 2012, avec la réalisation du doublement du pôle multimodal de Cenon, c’est-à-dire l’extension de 2 à 4 quais TER en interconnexion avec la ligne A du tramway. Un chantier d’une durée de 2 ans, lié à la construction de la LGV entre Tours et Bordeaux, est en cours avec une mise en service prévue en 2017. Cette suppression est financée par l’Union Européenne, l’Etat, RFF et, pour la première phase : par le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Général de Gironde et la Communauté Urbaine de Bordeaux, pour la seconde phase : par 31 collectivités territoriales des régions Poitou-Charentes, Aquitaine et Midi-Pyrénées.
RFF continue à investir fortement en 2012 dans la modernisation du réseau existant avec un montant de près de 300 M€ contre 240 en 2011. Le premier semestre 2012 a vu la réalisation de plusieurs programmes de rénovation financés à 100% par RFF. Citons, notamment :
- le renouvellement de 102 km de voie entre Angoulême et Bordeaux, qui constitue la plus importante opération de modernisation du réseau au niveau national en 2012 ;
- le plan de rénovation des grandes halles voyageurs, qui concerne actuellement les gares de Bayonne et Hendaye, après celles de Pau et Arcachon déjà remises à neuf en 2011.

Côté Midi-Pyrénées, la rénovation et la modernisation du réseau reste une priorité pour RFF en 2012 avec près de 150 M€ d’investissement. Avec la rénovation de la voie existante entre Toulouse et Saint-Sulpice, le Plan Rail Midi-Pyrénées (financé par le Conseil Régional Midi-Pyrénées, l’Etat, RFF et l’Union Européenne) va atteindre son objectif de plus de 500 km de rail rénovés en 4 ans dans la région. Sur cette même section, le chantier de doublement se poursuit avec la pose de la deuxième voie de circulation afin de désengorger à terme cette section clé qui dessert tout le quart Nord-Est de la région.
RFF investit aussi cette année près de 57 M€ sur fonds propres, en dehors du Plan Rail, avec notamment le lancement, en juillet, d’un programme de rénovation des voies dans 3 tunnels du Lot et, en septembre, de la voie entre Lourdes et Nay. Les lignes dédiées au fret ne sont pas oubliées avec la rénovation entre avril et juillet de la ligne Castelsarrasin/Beaumont-de-Lomagne qui permettra de pérenniser l’activité de fret ferroviaire sur cette ligne.

 

 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 13:27

TGV_1315.jpgOn connaîtra mi-septembre la méthode du gouvernement pour hiérarchiser les projets de lignes nouvelles. Retards en vue pour Toulouse et Hendaye. Halte à la dette ! Les propos de Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget, ont semé le trouble sur tout le territoire national, partout où les élus locaux, encouragés par l'État et aidés par Réseau ferré de France (RFF), ont dessiné la nouvelle carte de France du réseau à grande vitesse.

Insoutenable sur le plan financier, a juste rappelé - c'est sa mission - le grand argentier lot-et-garonnais de la République. « Nous devrons abandonner certains projets et hiérarchiser les priorités », a indiqué le ministre. Pour être franc, les réactions des territoires avaient été bien plus virulentes quand, en décembre dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, n'avait pas dit autre chose en conclusion des Assises du ferroviaire.

Quel financement ?

Le schéma national des infrastructures de transport (SNIT) annonce d'ici à 2020 pour quelque 245 milliards d'euros de lignes à grande vitesse (LGV), sans que personne, à ce jour, ait dit comment ils seraient financés. « Pour réaliser ce réseau, il faudrait y consacrer pendant cent vingt-cinq ans le budget de l'Agence française des infrastructures de transport », rappelle Gilles Savary, député (PS) de la Gironde, pour qui il est grand temps que la raison l'emporte sur ce lourd dossier ferroviaire.

Le Sud-Ouest est directement concerné par cette révision drastique des politiques publiques, dont le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a précisé le tempo. Hors les coups déjà partis, comme le bouclage de la LGV Est, le contournement de Montpellier et la ligne Tours-Bordeaux qui ne sont pas remis en question, c'est une commission nouvelle, installée mi-septembre, qui jugera de la pertinence des projets. « Nous souhaitons y mettre un peu de démocratie », indique-t-on au cabinet du ministre. Cette commission dira si les lignes Dijon-Lyon, Paris-Calais, Toulouse-Narbonne, Rouen-Le Havre ou Poitiers-Limoges ont une chance de se faire un jour.

Au mois de mai 2011, le député Hervé Mariton (UMP, Drôme) avait le premier lancé un beau pavé dans la mare en annonçant que la République ne pourrait pas financer tous ces projets. Ce que ne disait pas le SNIT d'ailleurs, qui n'est qu'un document de planification.

Toulouse bien placé

Le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) et les deux branches au sud, vers Bordeaux et Hendaye, n'échapperont pas à l'évaluation. L'investissement est annoncé, en euros 2011, à quelque 10 milliards. « Ces deux lignes, qui sont le prolongement de Tours-Bordeaux, sont un coup parti », avait fini par dire NKM le 2 janvier dernier dans une interview à « Sud Ouest ».

La formule avait singulièrement détendu l'atmosphère. Mais elle n'est pas reprise à son compte par l'actuel ministre des Transports. Il faudra donc prouver la pertinence des deux branches du GPSO. Rappelons que la pression de la SNCF est forte sur le tronçon Bordeaux-Toulouse. « Incontestablement une des plus rentables sur le plan des voyageurs », note un spécialiste.

Et puis Airbus a un intérêt stratégique à récupérer les capacités de l'aéroport de Blagnac. Mettre Toulouse à trois heures de Paris en train apparaît comme une priorité. C'est pour cela que les collectivités locales de Midi-Pyrénées ont fortement contribué, sous condition, aux travaux de Tours-Bordeaux. On sent Martin Malvy, le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, serein après les déclarations de Jérôme Cahuzac.

Pas de LGV ? Remboursez !

Quid du tronçon Bordeaux-Hendaye ? La ligne est très contestée au Pays basque. C'est son talon d'Achille, bien identifié à Paris. « Sa rentabilité est de surcroît moindre, car les péages payés par les trains de fret sont moins élevés », explique-t-on à RFF. Mais elle fait l'objet d'un engagement avec l'Espagne, qui a été rappelé le 16 juillet dernier lors de la venue à Paris de la ministre espagnole des Travaux publics, Anna Pastor. « Nous nous battrons pour cette liaison jusqu'au bout », prévient déjà le Landais Henri Emmanuelli, qui demandera le remboursement de sa participation à Tours-Bordeaux - soit 33 millions d'euros - en cas d'abandon de cette branche sud du GPSO.

L'imbrication des financements de toutes les collectivités locales pour la ligne Tours-Bordeaux, longtemps critiquée car elle fut source de surenchères interminables, pourrait s'avérer au final un atout. « C'est 400 à 500 millions d'euros qu'il faudrait alors rembourser, ici aux Pyrénées-Atlantiques, là à la Haute-Garonne ou ailleurs, les sommes investies dans la Tours-Bordeaux elle-même », note Gilles Savary. Pas la meilleure façon d'engager une politique de plus grande rigueur financière, en effet.

« L'important est qu'il y ait continuité des études et du chantier au nord et au sud de Bordeaux », estime Alain Rousset, le président aquitain. Le temps pourrait aider aussi au maintien du GPSO sur le haut de la pile. Enquête publique l'an prochain, déclaration d'utilité publique en 2015, au moins deux ans pour le montage financier du projet, cinq ans de travaux - plus si, depuis Captieux, ils devaient aller plus vite vers Toulouse que vers Hendaye.

Cela repousse les échéances d'arrivée du TGV à la gare Matabiau et à Hendaye à 2022, voire 2024. « Le facteur temps est un allié dans ces dossiers ferroviaires », reconnaît-on au ministère des Transports.

Le Sud Ouest

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 13:08

TGV 1253«La création d'une ligne à grande vitesse est-elle utile ? Gagner moins d'une demi-heure, alors que deux trains sur trois arrivent en retard - les TGV ne dérogeant pas à la règle, bien au contraire... On est loin de la ponctualité de la SNCF d'antan. Sans compter l'impact écologique, l'aspect humain des personnes impactées qui perdent leurs racines sans leurs biens, même avec les compensations financières qui leur sont allouées.

Quand on voit l'état de délabrement des lignes existantes et notamment les bâtiments des abords de la gare d'Agen (herbes folles, tags…), on pense plutôt à une gare désaffectée.

Les responsables de RFF ont du pain sur la planche, au lieu de privilégier une nouvelle LGV, pour moderniser les lignes existantes en profitant de ces travaux et supprimer les passages à niveau, comme le font nos voisins européens.

Le coût annuel, sous-estimé, qu'engendre une LGV est essentiellement à la charge des collectivités, des départements et des régions desservies.

Ce projet pharaonique va plomber les finances publiques pour longtemps ! Sachant que, déjà, nous avons financé la ligne Tours-Bordeaux où la concession des voies a été confiée, non bradée, à Vinci dont le seul but, à court terme, est le profit et où la SNCF devra payer un péage.

Engager cette réalisation est une folie alors que la santé financière pitoyable de l'Etat, comme celle de RFF et de la SNCF - deux entités différentes avec deux PDG et deux hiérarchies, qui suppriment du personnel exécutant qualifié sur le terrain - n'augure rien de bon pour la qualité des prestations que chaque citoyen est en droit d'attendre d'un service public des transports.

L'UMP et le PS ont-il des intérêts communs ? L'obsession de réaliser ce projet à tout prix de M. Rousset, notre président de Région, et la chape de plomb qu'il impose à ses amis qui n'y adhèrent pas, le laisse à penser.

Les décideurs ne sont pas les payeurs.»

La Dépêche du Midi

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 13:41

TGV_1317.jpgLes frères Beauchesne, agriculteurs à Monts, ont bloqué les camions qui traversaient leurs champs pour accéder au chantier LGV. Ambiance.

Les frères Beauchesne, agriculteurs à Monts, se sont résolus à faire entendre leur exaspération. Ulcérés par le passage à travers leurs champs des camions venant livrer leurs marchandises destinées à être embarquées sur les rails, ils ont empêché pas moins de sept véhicules de repartir de leurs terres dégradées.

« Cela fait maintenant quelque temps qu'on nous prend pour des cons. Si on était resté sagement à nous laisser faire sans taper du poing sur la table, la situation aurait perduré », explique avec colère Thierry Beauchesne.

" Nos terres sont massacrées ! "

Les camions sont tenus d'emprunter une route contournant les champs, tracée sur un terrain acheté par le groupe Cosea, groupement d'entreprises piloté par le groupe Vinci, afin de rejoindre la ligne à grande vitesse.
« Les camions y sont tenus par un protocole décrété par la chambre d'agriculture ! », note Bernard Beauchesne. Les agriculteurs n'ont pas hésité à garer leurs tracteurs en travers des deux voies d'accès à la ligne. Ceux qui ont voulu échapper au piège ont dû poursuivre leur route.
Quelques chauffeurs de camion ont tout de même pu patienter aux côtés des agriculteurs en attendant l'arrivée de leur hiérarchie. « Voilà la conséquence de décisions prises par des gens confortablement installés dans leurs bureaux et qui ne connaissent rien à notre métier », clame un Thierry Beauchesne furieux.
L'ambiance est devenue encore un peu plus houleuse lorsque Bruno Le Lay, directeur adjoint à la direction opérationnelle chez Cosea, est arrivé pour négocier. « Nos terres sont massacrées ! Vos camions n'ont plus intérêt à dévaster nos champs », s'époumone Thierry Beauchesne.
Ce à quoi Bruno Le Lay s'est engagé, en plus d'une indemnisation pour les agriculteurs lésés. Les frères Beauchesne s'étaient déjà fait entendre le 28 juin dernier à cause d'un problème d'indemnisation lié à la LGV.

Retrouvez notre dossier Ligne TGV Sud Europe Atlantique (LGV)

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