Chers Amis,
Vendredi 26 mars a eu lieu la séance d’installation du nouveau Conseil Régional. Comme je m’y suis engagée au cours de la campagne des élections régionales, je souhaite vous rendre compte régulièrement de la teneur des débats qui ont lieu au sein de l’assemblée.
- L’ordre du jour était naturellement consacré en 1er lieu à l’élection du nouveau président de Région. Il avait été convenu, lors de discussions courtoises et républicaines échangées dans la semaine entre Martin Malvy et moi-même, que les deux candidats feraient une déclaration préalable au vote afin de présenter leur candidature. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, contrairement à ce qui avait été convenu et à ce qui c’était passé semble-t-il en 2004, Martin Malvy décida, en tant que président de séance et doyen d’âge, de passer immédiatement au vote. Je n’ai ainsi pu exposer ma profession de foi que plus tard dans le flot des discours des 5 présidents de groupe.
- Le 2ème point à l’ordre du jour concernait l’élection des vice-présidents et des membres de l’organe de décision du conseil régional qui est la commission permanente. Là encore, il avait été préalablement convenu qu’il serait procédé à deux votes distincts, l’un concernant l’élection des vice-présidents, l’autre concernant celle des membres de la commission permanente. Bis repetita : Martin Malvy ne tint pas sa parole et fit procéder à un seul vote. Ce changement de modalités de vote est d’ailleurs à l’origine de quelques confusions dans nos rangs. En effet, le Groupe « Osons Midi-Pyrénées » souhaitait s’abstenir sur l’élection des membres de la commission permanente où nous étions représentés ; en revanche, nous étions hostiles à ce que soit désignés le maximum de vice-présidents autorisé par la loi. La désignation de 15 vice-présidents (8 du temps de Marc Censi) ne répond effectivement qu’à la seule logique de remercier et de « caser » les apparatchiks Verts, Front de gauche ou Radicaux. De surcroît, cette inflation de vice-présidents est coûteuse pour les deniers publics. Malgré cette phase de rodage, n’en déplaise au « Journal de la démocratie », le groupe « Osons Midi-Pyrénées » est bel est bien rassemblé et uni : pas une seule voix n’a manqué pour mon élection à la présidence de ce groupe ou, par ailleurs, concernant l’élection à la présidence du Conseil régional.
- Enfin, nous voulons incarner une opposition, certes vigilante, mais aussi constructive : à ce titre, nous souhaitons occuper des présidences de commissions au Conseil régional. En effet, fort de ses 22 membres, le groupe « Osons Midi-Pyrénées » est le 2ème groupe politique le plus important au sein du Conseil régional devant celui d’Europe Ecologie, du Parti radical de gauche et du Front de gauche. Il serait donc cohérent et pour tout dire moderne, à l’image de ce qu’a pu faire le chef de l’Etat au plus haut niveau, que les présidences des commissions soient réparties en proportion de l’importance de chacun des groupes. Le groupe « Osons Midi-Pyrénées » représentant le ¼ des élus de l’hémicycle, nous demandons ainsi la présidence de 4 commissions sur 18. Rendez vous est pris pour le 8 avril prochain où seront décidées la composition et les présidences de commission.
Cette séance inaugurale a donné le ton de ce que sera la nouvelle assemblée : une assemblée où pointent déjà des escarmouches entre MM. Onesta, Picquet et Malvy : une assemblée aussi où les discussions portent davantage sur la critique de la politique gouvernementale que sur l’avenir de la région.
Vous pouvez compter sur moi afin de veiller à ce que le Conseil régional parle de Midi-Pyrénées et des Midi-Pyrénéens tant les défis à relever sont immenses.
Brigitte Barèges, Présidente du Groupe d’opposition régionale « Osons Midi-Pyrénées »