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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 06:31

TGV_912.jpgInaugurant la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, le chef de l'Etat s'est vanté jeudi d'avoir accompli un effort « sans précédent » en faveur du ferroviaire.

C'était la première fois depuis son élection que Nicolas Sarkozy montait dans le TGV. Question de sécurité, d'abord. Question de goût, aussi. Pourtant, c'est peu dire qu'il savourait son plaisir, jeudi 8 septembre, en arrivant à la gare de Genlis, en Côte-d'Or. Tout sourire, le chef de l'Etat s'est offert un petit bain de foule. Avant de monter dans le train inaugural de la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône, qui doit permettre de relier Dijon à Strasbourg en deux heures à la fin 2011 et Strasbourg à Lyon en trois heures quinze minutes à l'horizon 2017.

« Le train n'appartient à aucun camp, à aucune faction. Le train, c'est la France », a-t-il lancé devant des cheminots de Besançon. Avant de faire, dans le hall de la gare TGV de Belfort-Montbéliard, l'éloge du ferroviaire et de célébrer son « choix de l'investissement », c'est-à-dire des « emplois ».

Une frénésie de projets qui inquiète

Il est vrai que la France de la grande vitesse connaît actuellement une situation inédite : quatre chantiers de lignes nouvelles sont en phase de lancement (Tours-Bordeaux, Bretagne-Pays de la Loire, seconde phase du TGV Est et contournement de Nîmes et de Montpellier). « Un effort sans précédent », s'est enorgueilli Nicolas Sarkozy, qui a, au passage, rappelé l'important effort d'investissement fait depuis cinq ans pour la maintenance du réseau existant.

Au sein même de sa majorité, on s'inquiète toutefois de cette frénésie de projets. Au printemps dernier, le député UMP Hervé Mariton dénonçait dans un rapport remarqué le manque de financement des nombreux projets inclus dans le Grenelle de l'environnement. Et le président de Réseau Ferré de France (RFF), le propriétaire du réseau, s'alarmait du milliard d'euros manquant chaque année pour maintenir dans un état correct les rails français.

Se projeter vers l'avenir

Mais le message du jour était essentiellement politique : se projeter vers l'avenir. Montrer que Nicolas Sarkozy ne se contente pas de gérer la crise mais qu'il bâtit la France de demain, malgré la crise et les contraintes budgétaires. « Ne pas faire ces travaux reviendrait à sacrifier l'avenir au présent », a expliqué le chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy n'ignore rien du risque d'apparaître en 2012 comme le président de la rigueur -un terme qu'il récuse -face à des socialistes qui incarneront de facto le changement. « La crédibilité, c'est important, mais l'espérance est indispensable pour l'emporter », s'inquiète un ministre, qui avoue : « Cette dimension n'est pas présente aujourd'hui ».

PIERRE-ALAIN FURBURY ET RENAUD HONORÉ, ENVOYÉS SPÉCIAUX À BELFORT

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