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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 04:00

Ump logoEn réalité, sur la question des retraites, la société française a le choix entre trois attitudes.

La première que nous excluons tout de suite : attendre, ne rien faire et préférer que les successeurs « fassent le boulot »  !

Aucun esprit sérieux ne peut soutenir encore l’inaction alors qu’il manque à ce jour 32 milliards d’euros pour payer les pensions des actuels retraités !

Seules deux réponses donc s’opposent dans le débat actuel ; deux réponses qui traduisent deux visions différentes de la société.

La gauche dans son ensemble, même si certaines voix sont discordantes, propose une réponse fiscale. « Il y a un problème de financement, on va le régler en augmentant les prélèvements obligatoires (cf. l’élargissement de l’assiette de la CSG aux contrats d’assurance-vie) » et peut-être baisser le niveau des retraites.

 Mais augmenter les impôts et/ou les cotisations sociales pénaliserait lourdement la reprise économique et amputerait le pouvoir d’achat des Français. Cette proposition est dangereuse et porteuse de grandes désillusions.

La Majorité à laquelle nous appartenons propose une autre réponse. Les Français vivent plus longtemps, le temps passé en retraite a très sensiblement augmenté au fil des années. Dans ces conditions, il n’est pas illégitime de consacrer deux années supplémentaires à son activité professionnelle (en retenant comme âge légal de départ 62 ans, la France reste en-deça des autres grands pays européens, Allemagne, Espagne, ou Royaume-Uni, où cet âge est de…65 ans). Certes, il serait plus aisé de proposer à nos compatriotes de raccourcir le temps de travail que de reculer  l’âge de la retraite. Toutefois, sil convient  d’entendre l’inquiétude légitime de ceux qui s’estiment exposés à une pénibilité particulière (et pour lesquels pour la première fois, un dispositif spécifique sera instauré), notre devoir est de refuser la démagogie.

Comme tout texte, celui-ci reste perfectible ; la discussion qui va s’engager au Sénat devrait proposer des amendements (notamment nous le souhaitons pour les mères de famille). Mais le socle de cette réforme est indispensable pour tous ceux qui, comme nous, ont l’ambition de garantir le financement de nos retraites et de préserver un  système fondé sur la solidarité entre générations.

Sachons enfin dans notre pays, la France, affronter à temps les problèmes et y apporter réponse avec réalisme et équité.

 

Alain Chatillon – Sénateur de Haute-Garonne

Christine de Veyrac – Député européen

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