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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:42

TGV_468.jpgLa société Fondasol a voulu intervenir hier à Mouguerre. En vain.

La veille, c'est sur un terrain situé à la limite d'Arcangues et d'Ustaritz, que les sondeurs de la société Fondasol étaient intervenus. Protégés par quatorze gendarmes et leurs trois véhicules, les techniciens avaient pu pénétrer dans cette propriété concernée par le fuseau LGV, et commencer à placer des foreuses et un périmètre de travail.

Propriétaire du site, et grand défenseur du projet de LGV, Jean-Marie Berckmans, l'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie n'avait, évidemment, mis aucun obstacle à ces forages. Avertis quand même, une trentaine de militants du Cade (Collectif d'associations de défense de l'environnement) se sont rendus sur place pour dire, une nouvelle fois, pacifiquement, leur opposition à ce projet de LGV, et par conséquent à ces sondages.

Le scénario a bien failli se reproduire hier à Mouguerre. Toujours encadrés par des gendarmes, les sondeurs de Fondasol sont entrés vers 8 h 30 du matin sur le chemin de Hodia, dans le centre du bourg. Il aboutit à un terrain non clôturé, voisin d'un lotissement, et lui aussi concerné par le fuseau LGV. Le terrain, en indivision, appartient à sept propriétaires .

À 10 h 30, une cinquantaine d'habitants de Mouguerre et des environs, pour la plupart membres de l'association Mouguerre Cadre de vie, étaient sur place. La banderole, disant non à la LGV, à Mouguerre et partout ailleurs, était dressée, et les rubans qui délimitaient le périmètre des forages, rapidement enlevés. Le maire de la commune, Roland Hirigoyen, lui aussi opposé à la LGV, a rejoint les manifestants.

Un long dialogue allait alors s'instaurer avec le capitaine Christophe Vila, commandant la compagnie de gendarmerie de Bayonne, et le lieutenant Etcheverry, commandant de brigade, eux-mêmes en relation permanente avec le sous-préfet, Laurent Nuñez.

Pour demander que les forages ne soient pas effectués dans sa commune, le maire avait plusieurs arguments à faire valoir. Il s'est tout d'abord, inquiété de savoir si cette intervention de Fondasol avait été notifiée à tous les copropriétaires du terrain. Or, un seul avait donné, par écrit, l'autorisation d'effectuer ces sondages.

Deux heures de pourparlers

Roland Hirigoyen avait, par ailleurs, dans sa musette, un arrêté municipal qui interdit aux camions de plus de 3,5 t d'emprunter ce chemin de Horia. Il a donc fait venir un huissier, lequel a pu constater que le panneau d'interdiction avait bien été posé à l'entrée du chemin, et que les engins déjà présents sur pesaient plus de 3,5 t. L'huissier a également noté que les hommes de Fondasol avaient utilisé, sans autorisation, une pompe à incendie, pour s'alimenter en eau.

Les pourparlers ont duré près de deux heures. Peu avant 12 h 30, le sous-préfet demandait aux gendarmes d'ordonner aux techniciens Fondasol de se retirer. Victor Pachon, porte-parole du Cade, arborait un grand sourire devant cette première victoire. Les militants ont quand même porté la banderole jusqu'au départ des engins et des forces de l'ordre. Comme à Arcangues il n'y a pas eu d'incident.

Roland Hirigoyen préférait, pour sa part, ne pas afficher un triomphe prématuré. Cinq autres sondages sont, en effet, prévus à Mouguerre. « Ce n'est, commentait-il, que le commencement, une première étape. » Mais il n'a pas du tout l'intention de baisser les bras. L'arrêté préfectoral permettant l'accès aux propriétés situées sur le fuseau a été pris le 15 octobre 2010, et pour une période de sixmois.

À mi-parcours de sa durée de validité, seuls deux sondages ont été réalisés sur les 80 prévus.

Le Sud Ouest du 060111
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