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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 13:15

TGV 1273Ils étaient une cinquantaine à s'être donnés rendez-vous hier matin à la cité de l'agriculture. Dont une forte délégation venue du Lot-et-Garonne composée surtout des opposants au tracé de la future LGV.Sur le rond-point de l'avenue Chrol, ils garaient d'ailleurs le camion bardé de slogans contre la LGV, mais ne pouvaient déployer leur célèbre arche gonflable qui semblait souffrir de quelques fuites. Avec des représentants de la confédération paysanne du Tarn-et-Garonne, l'ensemble gagnait la chambre d'agriculture et s'installait dans la salle prévue pour le déroulement du conseil d'administration de la SAFER-SOGAP.Le président de cet organisme Philippe de Vergnette et sa directrice comme le président national des SAFER écoutaient alors les arguments des « invités imprévus du jour ». Qui plaidaient pour que la SAFER ne devienne pas un rouage des opérations d'expropriation à venir des terres agricoles, pour faire passer la voie, de la part de Réseau Ferré de France (RFF). Qu'Alain Moles au nom de la confédération paysanne résumait de la sorte : « Le rôle de la SAFER n'est pas de soutirer des terres agricoles ». Tout le monde argumentait dans l'assistance contre ce futur tracé, loin d'être validé et demandait une vraie étude indépendante.

3500 hectares de terres concernés

Dans l'échange d'arguments on faisait remarquer que sur l'ensemble de la ligne entre Toulouse et Bordeaux ce sont 3 500 hectares de terres agricoles qui se retrouvent menacés. Ce qui aggrave plus encore le déficit de terres cultivables. En 2010 par exemple 480 hectares en Lot-et-Garonne et 250 en Tarn-et-Garonne de terres ont été vendus à des non-agriculteurs (et à des prix élevés). Ce qui faisait dire à Alain Moles que: « La SAFER se grandira à ne pas participer à ce saccage ». Le président De Vergnette insistait sur le rôle de son organisme qu'il comparaît à une ambulance, et en direction de l'auditoire soulignait : « Adressez vous à celui qui a causé l'accident et non à celui qui conduit l'ambulance ». Signifiant que la «SAFER a pour vocation de stocker des terres à répartir auprès de ceux qui seraient expropriés». Mais il précisait avec des exemples pris ailleurs en France que quand des grands projets sont lancés il est difficile de stopper le rouleau compresseur. Il promettait d'émettre un vœu au nom du conseil d'administration .Après trente huit minutes d'échanges, les manifestants quittaient la salle tout aussi pacifiquement qu'ils y étaient entrés.

La Dépêche du Midi

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