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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 07:40

TGV_1347.jpgDe visite en Gironde, jeudi, le chef de l'État a annoncé qu'elle se ferait. De quoi irriter les anti-LGV qui n'entendent pas déposer les armes.

«François Hollande a commis un acte d'ingérence majeur en s'avançant sur la réalisation de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et ce, avant que la commission Cuvillier chargée de hiérarchiser les grands projets d'infrastructures routières et ferroviaires n'ait rendu sa copie. Une copie qui est programmée pour début avril », déclaraient hier soir les porte-parole de la Coordination 47, Charles d'Huyvetter et Joseph Bonotto. À leurs côtés, devant la préfecture d'Agen, une quinzaine de manifestants anti-LGV venus marquer le coup au lendemain de la déclaration du président de la République, en Gironde.

Pour cette manifestation improvisée des cartons rouges estampillés « Hollande » et un grand brasier allumé à partir d'une meule de fourrage.

Rappelons que jeudi après-midi, alors en visite à Bordeaux accueilli par Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, le chef de l'État semblait n'émettre plus de doute sur la réalité de la LGV Bordeaux-Toulouse. « Il a clairement voulu caresser dans le sens du poil, le chef de la Région socialiste. Mais on le sait, cette ligne ne pourra pas voir le jour car les finances ne suivront pas. Il veut juste gagner du temps.

La farce va se poursuivre avec enquête publique jusqu'aux régionales histoire d'assurer une réélection de ses amis socialistes, les présidents d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy », lâchait quant à lui, Bernard Faucon-Lambert, porte-parole de l'association des élus lot-et-garonnais prônant l'aménagement des voies existantes, ALTernative LGV.

Le fond et la forme

Du côté des pro-LGV, au premier rang desquels, le président de l'Agglomération d'Agen, Jean Dionis du Séjour, la déclaration de François Hollande n'est pas étonnante sur le fond. « Je l'ai dit aux anti-LGV qui sont venus me voir, fin décembre, attendez-vous à ce que la commission Cuvillier n'écarte pas le projet Bordeaux-Toulouse. Toulouse est « la » métropole du Sud de la France plus que Bordeaux ou Marseille qui sont des ports excentrés. En revanche, sur la forme, je suis surpris par l'attitude du chef de l'État qui, au détour d'une simple visite, donne le résultat, d'une commission qui est toujours au travail. Et ce, alors que la démarche de hiérarchisation des projets par rapport aux capacités financières de notre pays était plutôt cohérente… »

Toujours est-il que la déclaration de jeudi du chef de l'État a fait couler beaucoup d'encre depuis. Les anti-LGV restent quant à eux mobilisés. Hier, une délégation lot-et-garonnaise a rencontré Matthias Fekl, député de Marmande et Gilles Savary, député girondin, afin de les sensibiliser à leurs arguments contre cette ligne. Et de les inviter à appuyer la demande de la Coordination 47 pour être auditionnée par la commission Cuvillier. « C'est également aussi le sens de ce petit brasier que nous avons allumé devant la préfecture d'Agen. Nous voulons avoir la possibilité de présenter nos arguments à la commission et au ministre des transports avant qu'ils ne rendent leurs décisions », ajoutait hier soir Charles D'Huyvetter.

D'autres actions sont au programme dans les semaines à venir : le 2 février, mobilisation du côté de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, mi-février, lancement d'une pétition sur Agen et organisation d'un flash-mob à Nérac…

Le Sud Ouest

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