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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 12:15

TGV_1304.jpg« On peut se demander si prolonger telle ou telle ligne TGV pour un gain de temps marginal est préférable à l'entretien du réseau secondaire de transport ferroviaire, indispensable car utilisé par beaucoup »». Cette phrase, prononcée hier par le ministre du budget Jérôme Cahuzac, ex-député du Lot-et-Garonne où les réticences sur le projet LGV Bordeaux-Toulouse ont toujours été vives, a provoqué de sérieuses inquiétudes ;.

Ce projet de la LGV Bordeaux-Toulouse, dont le tracé a été retenu par le comité de pilotage du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) le 9 janvier 2012, et dont la déclaration d'utilité publique devrait débuter fin 2014, pourrait-il être remis en cause sur l'autel de drastiques économies étatiques ?

« Même si nous savons la situation douloureuse des finances publiques et l'état catastrophique dans lequel la droite a laissé la France, il n'est pas pensable que les projets indispensables à notre économie locale soient abandonnés de la sorte. Et ce d'autant que les collectivités locales sont sollicitées pour financer 50 % de cet équipement structurant ce qui mériterait un peu plus de considération » a vivement réagi Jean-Michel Baylet, le président du conseil général du Tarn-et-Garonne.

Tout en reconnaissant que la liste des grands chantiers annoncée par le précédent gouvernement, sans prise en compte du contexte actuel des finances publiques, risquait d'être remise en cause ou étalée dans le temps, Martin Malvy, a insisté sur la pertinence de la LGV. « On imagine mal que la quatrième ville de France puisse rester en dehors du réseau à grande vitesse alors qu'à l'Est Nîmes et Montpellier y sont déjà reliées. Les études sont maintenant très avancées et les collectivités de Midi-Pyrénées participent au chantier en cours entre Bordeaux et Tours au titre de l'unité de l'axe ferroviaire Paris-Toulouse » a-t-il déclaré.

Si le ministre des transports, Frédéric Cuvilliers, a indiqué hier que les projets engagés, ce qui est le cas de la LGV Bordeaux-Toulouse, seraient « menés à terme », l'inquiétude demeure.

Quels choix, parmi les nombreux projets, seront-ils opérés ? Hier, comme s'il voulait calmer le jeu, le ministre a annoncé qu'un débat sur les transports aurait lieu à la rentrée et évoqué les critères de choix qui présideraient aux décisions : l'aménagement du territoire, la fracture territoriale etc.

En attendant, chacun fourbit ses arguments en vue d'un intense lobbying.

La Dépêche du Midi

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