Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 10:04

TGV_241.jpg"La ligne à grande vitesse est attendue en 2016. Hier, à Poitiers, le consortium piloté par Vinci s'est engagé à tenir les délais.

Tours-Bordeaux à très grande vitesse à l'horizon 2016 : le projet est colossal, avec 117 communes à traverser, 400 ouvrages d'art à construire, 50 millions de mètres cubes de terre et de pierre à déblayer, 3 millions de tonnes de ballast à poser et environ 13 000 supports de caténaire à fixer.

Oui, le chantier qui doit débuter en 2012 est démesuré. La facture l'est aussi : 7,8 milliards d'euros, selon les dernières estimations, dévoilées hier à Poitiers par le préfet Tomasini.

Qui paiera ? L'État, dont on connaît les difficultés budgétaires, ne réglera que le quart de la douloureuse. Il s'est tourné vers le privé et a confié la construction, l'entretien et l'exploitation de ces 302 kilomètres de voies ferrées à un consortium privé piloté par le groupe Vinci. On appelle cela une concession - concession d'une durée de cinquante ans, dont le contrat sera d'ailleurs officiellement signé d'ici à quelques semaines.

Vinci, leader mondial du BTP, a été retenu par Réseau ferré de France (le concédant) à la fin du mois de mars. Ses concurrents s'appelaient Bouygues et Eiffage. Vinci, qui dépense ici plus de 3,5 milliards d'euros, se remboursera en percevant les droits de péage versés par la SNCF et les autres opérateurs ferroviaires européens.

Lisea, Cosea et Mesea

Pour la première fois, hier, les responsables de Vinci se sont exprimés devant les élus locaux et les principaux acteurs de la vie économique régionale. Cela se passait à Poitiers, lors d'une grand-messe présidée par le préfet Tomasini. Les intéressés n'ont pas appris grand-chose, mais ont mis des visages sur des noms, ont recopié un savant organigramme et ont scrupuleusement noté les engagements du concessionnaire. Cela n'est pas rien.

Hervé Tricot, le directeur du projet Sud-Europe Atlantique chez Vinci, a tout d'abord expliqué que le concessionnaire s'appelait Lisea. Cette société réunit des entreprises du groupe Vinci (pour environ 80 % du capital), la Caisse des dépôts et consignations, et l'assureur Axa. D'autres entités interviendront dans ce chantier : Cosea, le concepteur constructeur, et Mesea, le futur exploitant. Notons que ces deux dernières sociétés, contrôlées par Vinci, sont liées à Inexia, une filiale de la SNCF.

Lors de la réunion, Hervé Tricot s'est engagé à tenir les délais. Il a aussi expliqué que Vinci prenait de vrais risques, devait lever des capitaux et convaincre les marchés financiers. « Il faudra quinze ou vingt ans avant de toucher des dividendes », a-t-il d'ailleurs précisé.

À cet instant, on a senti comme un murmure dans la salle. Et pour cause : les élus locaux participent aussi à l'effort. Pas moins de 58 collectivités ont été priées de verser leur obole. Elles régleront le quart de la facture. Cela n'a pas été rappelé hier au micro. D'aucuns ont d'ailleurs été froissés." Le Sud Ouest du 010910

Partager cet article
Repost0

commentaires