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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 05:56

TGV 150Si le projet de LGV entre Bordeaux et Hendaye était repoussé aux calendes grecques, ce serait une catastrophe pour certains, les grands élus notamment, mais un bienfait pour d’autres .

Les dernières tendances sur la création d’une ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Hendaye n’incitent pas à l’optimisme (lire notre édition d’hier). Si rien n’est encore acquis, les réactions vont bon train. Florilège.

Geneviève Darrieussecq

Maire de Mont-de-Marsan et président du Marsan Agglomération

« Il y a un point d’interrogation mais néanmoins... Je suis très en colère parce qu’on ne serait pas au niveau des enjeux du territoire. Pour moi, il est impensable de scinder en deux le GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) et de faire Bordeaux-Toulouse sans faire Bordeaux-Hendaye sachant que les deux lignes ont un tronc commun conséquent en Gironde. Si c’était le cas, ce serait un énorme camouflet pour la région Aquitaine et ça creuserait encore les inégalités territoriales. Et je ne parle pas du Y basque qui arrive à la frontière. Ce serait une incohérence complète en terme d’aménagement européen, français et régional doublé d’un non-sens quant à la politique de transition énergétique et de diminution du fret routier.

« C’est une décision que l’on voit arriver depuis quelque temps. Alain Rousset (président de la région Aquitaine) porte le projet mais Martin Malvy (président de la région Midi-Pyrénées) sans doute plus et puis aucun grand élu d’Aquitaine ne siège au sein de la commission mobilité 21. Il faut absolument que nous nous réunissions pour montrer que ce projet, nous le voulons.

« Chacun sait que l’État n’a pas d’argent mais s’il y a des choix à faire, c’est vers des projets de ce type qu’il faut se diriger. »

Jean-Marie Abadie

et Gabriel Bellocq

Président du Grand Dax ; maire de Dax et premier vice-président du Grand Dax

« Nous apprenons par la presse que le projet de LGV Bordeaux-Espagne serait remis en cause. Nous n’avons aucune information sur ce sujet et cela reste donc à l’état de rumeur. Nous ne pouvons que rappeler que dans toutes ses prises de position publiques et dans toutes ses délibérations, l’agglomération du Grand Dax a exprimé son attachement au projet de LGV Bordeaux-Espagne. Pour autant, l’important aujourd’hui est de rappeler qu’en 2017, quoiqu’il advienne, Dax sera à 3 heures de Paris grâce à la LGV Tours-Bordeaux. C’est ce tronçon qui est particulièrement important pour nous et qui nous procurera le gain de temps le plus significatif. C’est ce tronçon qui confortera la position de la gare TGV de Dax, qui est aujourd’hui la seule gare TGV des Landes. »

« Le Grand Dax est, par essence, attaché au développement ferroviaire. Nous avons investi plusieurs millions pour l’aménagement des quais de la gare. Le chantier des abords de la gare avance aujourd’hui de manière spectaculaire et sera achevé fin 2013. Nous travaillons au développement de ce quartier parce que, grâce au train et grâce à la LGV Tours-Bordeaux, ce secteur est porteur d’attractivité pour les populations et pour les acteurs économiques. »

Philippe Jacquemain

Président de la CCI des Landes

« Si ce projet ne passe pas, c’est une catastrophe pour notre territoire et notre région. La LGV, c’est une bouffée d’oxygène pour l’économie landaise. Depuis toujours, on est resté vigilant parce qu’on savait que ce n’était pas gagné. Actuellement, l’État est contraint de faire des économies sur ses charges de fonctionnement mais là, il s’agit d’investissement. Je ne peux pas imaginer que ce projet ne sorte pas, ce serait suicidaire. S’il y a un léger décalage dans le temps, ce n’est pas grave mais il faut qu’il se fasse. Avec la LGV, on aurait une autre vie. »

Jean-Pierre Pédespan

Président de l’Accril (Association de coordination des citoyens et riverains landais)

« Ce sont des fuites. J’attends comme tout le monde les deux rapports officiels qui doivent sortir bientôt. Celui de la commission Mobilité 21 en juin et celui de Bianco sur la SNCF et RFF qui aurait dû déjà sortir et dont on sait qu’il préconise d’arrêter toute nouvelle construction de LGV et de plutôt promouvoir un modèle intermédiaire entre train Corail et TGV. C’est ce qu’on prônait depuis le début. Dans le Schéma national des infrastructures de transport, il y a 70 projets représentant un coût total de 245 milliards. Rien que le Grand Paris Express va en consommer minimum 40. Il est évident qu’un bon paquet de projets LGV vont passer à la trappe. Lesquels, quand et comment ? Je ne sais pas. »

Didier Paquet

Vice-président de l’Accril et membre de vivre à Lucbardez

« Cette information, nous l’avions eue en primeur quand nous avons été auditionnés par la commission Mobilité 21. Ce qui est sûr, c’est que quel que soit le choix politique et le classement, il n’y a pas d’argent pour tout faire. Il est d’autant moins possible de faire plaisir à tout le monde que les politiques sous-estiment volontairement les coûts pour faire avancer leurs dossiers. Bianco comme Pépy, le PDG de la SNCF, estiment que la priorité doit aller aux trains du quotidien.

« Je crois que le gouvernement commence à prendre conscience du problème mais j’ai peur qu’on reste dans une non-décision. Honnêtement, je crois qu’on ne peut préjuger de rien. »

Éric Kerrouche

Président de Macs

« La LGV constitue une condition de développement et un enjeu stratégique fondamental. Quoi qu’on en pense, notre région reste peu connectée au reste de la France. certes il y a eu une mise à niveau de l’A 63 mais cela ne suffit pas. Certes cela n’empêchera pas que notre région garde son attrait et que les touristes viendront... Mais cette information est encore au conditionnel. Pour notre part, nous n’avons aucune information et nous continuons à travailler normalement avec RFF, le calendrier se déroule comme prévu, les échanges se poursuivent. Si cette information était avérée, ce serait en tout cas une très mauvaise nouvelle. »

Henri Emmanuelli, président du Conseil général, n’a pas souhaité s’exprimer à chaud sur ce dossier.

Le Sud Ouest

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