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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 07:11

TGV_1067.jpgLes élus et les usagers mécontents bloqueront-ils le TGV lundi matin ? Pas sûr…

Dernières manœuvres avant le « big bang ». Ultimes négociations avant le grand saut… Dimanche, la SNCF modifie près de 85 % de ses horaires et la Charente est dans l'œil du cyclone.

« Parmi les gares concernées, Angoulême supporte la régression de service la plus forte », s'emportent les élus locaux, qui n'ont pas hésité à utiliser le terme de « maltraitance », ont un temps suspendu leur participation financière au chantier de la LGV, et menacent désormais de bloquer les TGV dès lundi matin…

Mettront-ils leur menace à exécution ? Possible mais pas certain.

En effet, après de longues et d'âpres négociations, la SNCF a formulé une nouvelle proposition que Michel Boutant, sénateur et président du Conseil général, juge « digne d'intérêt ».

« Une réelle avancée »

« Le plus gros problème, rappelle M. Boutant, c'est ce "trou", le matin, avec aucun TGV vers Paris entre 8 h 12 et 12 h 08. J'en ai longuement discuté ce week-end, au téléphone, avec Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, et Mme Notat, la médiatrice. Ce mercredi, elle m'a confirmé qu'un TGV supplémentaire en direction de Paris s'arrêtera le matin à Angoulême, à partir du 1er février […]. Nous sortons d'une situation très noire. Il s'agit d'une avancée réelle. »

M. Boutant aurait aimé que le direct Bordeaux-Paris, départ 7 h 13 arrivée 10 h 33, fasse une halte en Charente. Las ! La proposition porte sur le TGV suivant, le numéro 8522-23, départ de Bordeaux à 8 h 13, arrivée à Montparnasse à 11 h 33. Ce train s'arrêtera à Angoulême à 9 h 17. « Pour tous ceux qui veulent arriver à Paris en milieu de journée, cela n'est pas si mal. Cela complète l'offre. Nous avions des TGV à 6 h 11, à 7 h 36 et à 8 h 12. Nous aurons en plus un départ à 9 h 17. En revanche, je le reconnais, c'est moins commode pour les travailleurs en provenance de Bordeaux, ceux que la SNCF appelle les "pendulaires" », analyse M. Boutant.

Alors, blocage ou non ? Lundi matin, les élus se coucheront-ils sur les voies de la gare d'Angoulême ? « Je ne peux répondre à votre question. Il faut que j'en parle à mes collègues Philippe Lavaud, président du Grand-Angoulême, et Robert Richard, président de la Communauté de communes de Cognac. Il faut également que je consulte Daniel Braud, le président de la CCI d'Angoulême, qui s'est associé à notre combat, et avec qui j'ai rendez-vous ce jeudi. »

Bref, rien n'est encore décidé.

Les élus devront également compter sur la détermination d'un collectif d'abonnés très remontés. Ces usagers vivent à Bordeaux et travaillent à Angoulême. Pour l'heure, ils ont le choix entre quatre trains, le matin, départs de Bordeaux entre 6 h 33 et 7 h 55. Dès lundi, ils devront se lever bien plus tôt. Le choix se limitera aux trains de 6 h 17, 6 h 22 et 6 h 48.

La SNCF reconnaît le problème et leur propose d'emprunter un bus. Départ à 7 h 15, cours Belcier, près de la gare Saint-Jean. Arrivée aux alentours de 8 h 45, si la route nationale 10 reste fluide.

Ces « pendulaires » seront-ils séduits par le TGV supplémentaire, départ 8 h 13, arrivée 9 h 17 ? Une condition, une seule : que leurs patrons acceptent une embauche un peu tardive…

Le Sud Ouest
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