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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 06:22

TGV_803.jpgLes entreprises se sont déplacées en nombre salle du Champ-de-Foire pour la présentation des dispositifs d'accueil sur le futur chantier de la LGV-SEA.

Les entrepreneurs de la Haute Gironde sont venus très nombreux s'informer sur les perspectives économiques ouvertes par l'arrivée du chantier de la future LGV Tours-Bordeaux. Mise en chantier 2012. Mise en service premier semestre 2017.

Grosse affluence mardi soir à Saint-André-de-Cubzac, où la salle du Champ-de-Foire avait fait quasiment le plein de tout ce que la région compte d'entreprises, de responsables économiques et d'artisans. Près de 500 d'entre eux avaient ainsi répondu à l'appel du Conseil général de la Gironde. Un Conseil général ayant décidé « de se positionner comme un acteur pilote d'un dispositif permettant de faciliter l'accès aux ressources mobilisables, à partir de l'ensemble du tracé du chantier » (1). Un chantier géant dont chacun sait qu'il sera pourvoyeurs d'emplois, facteur d'activités multiples, et générateur de sous-traitances diverses.

L'architecture du chantier

C'est ce que rappelaient les responsables de Cosea (2) Bruno Perverie (chef du secteur Gironde), Denis Defargues (chef de la section Gironde), et Charlotte Benoît (responsable de la communication), venus livrer les grandes lignes des procédures en cours. Et du déroulement des opérations à venir. Bref, expliciter l'architecture et le calendrier de ce grand chantier.

Ainsi, la fin de l'année 2011 sera consacrée au bouclage des dossiers administratifs, financiers et légaux. À la sélection des partenaires. Et à la construction de la « base chantier ». Le chantier proprement dit devrait s'ouvrir dès le premier semestre 2012. Et, choix d'importance, en même temps sur l'ensemble du linéaire. Soit 302 km dont 31 en Gironde et 23 en Haute Gironde. Pour une mise en service programmée en avril 2017.

Entre-temps, seront passés par là les chantiers de gros œuvre, le déplacement de plus de 7 millions de m³ de matériaux, la construction, pour la seule Gironde, de 40 ouvrages d'art dont quatre viaducs. Puis, dans une deuxième phase, l'installation des équipements ferroviaires proprement dits. Deux phases (2012-2014, et 2015-2017) qui correspondront à deux « pics » d'activité et de besoins en main-d'œuvre, forces vives et compétences locales.

Mille trois cents emplois

« Au plus fort du chantier, entre 4 000 et 4 500 personnes seront mobilisées. Ce qui représente à peu près 1 300 embauches locales, avec un engagement très clair de notre société de réserver 10 % du volume horaire des travaux à des personnes en difficulté d'insertion », sont venus rappeler Bruno Perverie et Denis Defargues. Ainsi que Thierry Fayoux (directeur de l'insertion) qui en a précisé les modalités.

Au total, 20 % du montant des travaux seront affectés à la sous-traitance. Des travaux qui, rappelons-le, sont estimés à 8 milliards d'euros sur l'ensemble du programme.

Présents également lors de cette rencontre animée par Alain Renard, vice-président du Conseil général, et élu du canton de Saint-Savin, Nicole Pizzamiglia (CCIB), Jean-Luc Gleize (vice-président du CG 33), Francis Wilnius (Conseil régional) ou encore Jean-Louis Schnapper (Direccte), sont intervenus.

À noter que, dans l'attente de la mise en place des moyens d'information de Cosea (en particulier l'ouverture d'un site dédié sur Internet en octobre prochain), la mise en relation des entreprises locales avec les responsables du chantier passera par David Bologna, responsable du secteur Haute Gironde à la CCIB (dbologna@cci.bordeaux.fr).

Enfin, outre les retombées directes pour les entreprises qui seront sollicitées sur les métiers de base (voir ci-contre), on a souligné que l'existence d'un tel chantier sur une durée aussi longue, concernait également l'ensemble du tissu commercial local et des prestataires de services en tous genres, immobiliers, de loisirs, etc.

« On aura besoin de logements, y compris familiaux, pour des salariés qui s'installeront dans la région pour plusieurs années avec leurs familles », a rappelé Denis Defargues, « mais aussi des services des campings, des gîtes, etc. ».

C'est pour se donner les meilleures chances de saisir l'ensemble de ces opportunités que les collectivités se sont mobilisées. Et ont mobilisé, apparemment avec succès, les principaux intéressés.

(1) Le Conseil général se mobilise dans cette action en partenariat avec le Conseil régional et la Communauté urbaine de Bordeaux. Et avec l'aide des chambres consulaires chargées de recenser les compétences locales. (2) L'entité qui, au sein de Lisea (groupe dédié au projet LGV et piloté par Vinci) construira la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Avant de laisser à Mesea le soin de l'exploiter durant cinquante ans.

Le Sud Ouest du 170611
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