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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:54

TGV_469.jpgL'étude pour l'aménagement d'une gare XXL est en cours. L'esquisse architecturale sera révélée cet été.

Ceux qui avaient eu le privilège de voir la maquette de la future gare Saint-Jean il y a deux trois ans peuvent l'effacer de leur mémoire. La maquette a été mise au placard et les études reprises à zéro. Le projet n'est plus seulement un projet SNCF. Il devient l'une des actions « phares » de Bordeaux Euratlantique, la plus grosse opération d'aménagement urbain engagée à ce jour en France.

La future gare sera l'un des éléments majeurs de l'espace rénové. Incontestablement aussi l'un des lieux les plus fréquentés du futur quartier. Lorsque toutes les LGV seront en service (à l'horizon 2025), Saint-Jean accueillera 20 millions de voyageurs par an au lieu de 9 millions actuellement. Gares et Connections, RFF, la Région, la Ville de Bordeaux, la CUB et l'EPA Bordeaux Euratlantique sont unis aujourd'hui pour financer le projet. Ils ont déjà mis 1, 3 million d'euros sur la table pour payer les études préalables.

Engagées à l'automne, ces études seront bouclées cet été et sont principalement réalisées par l'Arep, une filiale spécialisée de la SNCF. Sous le contrôle de Nicolas Ligner, « Monsieur gare », un directeur de projet tout récemment nommé par Gares et Connections.

Selon ce dernier « l'été prochain, on saura vraiment tout » : ce que sera la restructuration, le programme, l'esquisse architecturale, le phasage de la réalisation et le coût de chacune des phases.

Deux entrées

N'a-t-on pas déjà une petite idée de ce que sera la gare du futur ? « Tant que les études ne sont pas terminées, on ne peut pas savoir », répond Nicolas Ligner. Il confirme cependant que le chantier sera XXL. « Le plus gros investissement envisagé dans une gare française. »

On parle de 300 millions d'euros de travaux « Il est prématuré de parler de chiffre, dit-il, puisque l'on ne sait pas encore ce que l'on va faire »

Quel que soit le choix qui sera fait sur le plan architectural, la future gare aura deux entrées : l'actuelle et une seconde côté Belcier. Entre les deux, pour faciliter les flux, plusieurs couloirs de circulation seront créés. Des passerelles aériennes ou des passages souterrains. Rien d'arrêté à ce jour. Comme l'on ne sait plus si la verrière sera doublée en surface pour couvrir les 17 voies. Ce qui été envisagée à un moment. « On peut couvrir mais ce n'est pas une obligation », note Nicolas Ligner.

Selon lui, la partie la plus dure à traiter ne se situe pas à ce niveau mais sur l'espace Belcier. Parce que c'est là que se trouve le seul terrain disponible et constructible. Ce terrain triangulaire sert actuellement de parking.

1 500 places de parking

Les archis vont donc devoir faire preuve de beaucoup d'imagination pour loger 1 500 places de parking supplémentaires, les nouveaux services souhaités par la SNCF (hôtel, bureaux, etc.) et autres installations (dont certaines seront pour la première fois proposées dans une gare).

Les concepteurs vont inévitablement creuser au plus profond et construire au plus haut, tout en sachant ici qu'il leur sera difficile de faire des exploits, le projet devant en bout de course avoir l'aval de l'architecte des Bâtiments de France et des experts de l'Unesco.

Les travaux débuteront assez vite. En 2013, 2014 au plus tard, de façon à ce que « l'enveloppe » de la future gare » (40 % des investissements en gros) soit réalisée en 2016, année au cours de laquelle la LGV Bordeaux-Tours déversera ses premières vagues de TGV.

Demain : le laser Mégajoule.CAP sur 2020 Toute la semaine, « Sud Ouest » fait le point sur les grandes mutations sur les rails ou encore dans les cartons, qui marqueront la Gironde dans les dix prochaines années. Aujourd'hui : une nouvelle gare pour Bordeaux.

Le Sud Ouest du 060111
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