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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:13

presidentielle-038.jpg5 hectares, c’est la taille du parc des expositions qui a accueilli, ce dimanche 11 mars, 80 000 personnes venues des quatre coins de France et même de l’étranger pour témoigner leur soutien à Nicolas Sarkozy.

Sur fond de clips de campagne rappelant les réformes majeures du quinquennat – réforme des retraites, réforme des droits de succession, autonomie des universités, service minimum dans les transports, création du RSA, exonération des heures supplémentaires, création du pôle emploi, etc. – les personnalités politiques se sont succédées ce dimanche matin à la tribune : François Fillon, Alain Juppé, Jean-François Copé, Bernadette Chirac, mais aussi Christine Boutin, Hervé Morin et Frédéric Nihous qui ont rallié le Président de la République dans cette campagne. Les 80 000 spectateurs ont, enfin, pu profiter de la présence de personnalités du monde artistique – Gérard Depardieu, Enrico Macias, Christian Clavier, Emmanuelle Seigner entre autres – et sportives comme Antoine Deneriaz.

Au cœur de cette foule immense, c’est une famille unie et rassemblée qui a entouré Nicolas Sarkozy pour un discours fondateur dessinant les piliers d’une France forte qu’il reste encore à « faire grandir ». Le Président de la République a tiré les enseignements de quatre années de crises mondiales majeures (crise financière, crise économique, crise de l’euro, crise des dettes souveraines) pour proposer sa vision de la France forte dans une Europe qui protège.

« J’ai compris »

Par l’expérience et à travers les épreuves, « j’ai appris », « j’ai compris » a scandé le Président de la République, Président « qui incarne l’unité de la Nation, sa continuité, sa présence sur la scène du monde ».

« La responsabilité du Président de la République ne ressemble à aucune autre » a-t-il admis avec gravité. « J’ai compris que le Président de la République devait assumer la dimension tragique de l’Histoire et qu’au fond, rien ne pouvait y préparer avant de l’avoir vécu. »

Tenir malgré les obstacles, malgré les épreuves, c’est bien ce que Nicolas Sarkozy a fait durant ces cinq années : « Cela ne m’a pas découragé. Car j’ai compris que les Français attendaient de moi autant une obligation d’engagements que de résultats. Ce ne fut pas toujours facile. Il y eut des tensions, mais nous n’avons jamais reculé ! »

« Je me suis engagé comme jamais je m’étais engagé dans ma vie. Pendant cinq ans, j’ai tout donné à la France parce que c’est l’idée que je me faisais de mon devoir de Président de la République. J'ai tiré les leçons des réussites et des échecs. Et je n'ai rien perdu de ma foi, je n'ai rien perdu de mon envie de faire bouger les choses, je n'ai rien perdu de ma confiance dans le génie de la France ».

Une nouvelle fois, le Président de la République a donc affirmé sa volonté de rendre la parole au peuple avec le référendum : « je solliciterai l’avis des Français par référendum chaque fois que quiconque essaiera de parler en leur nom, au service d’intérêts qui ne seraient pas ceux de la nation tout entière. » « C'est le peuple de France qui veut être entendu et qui en a assez qu'on parle tellement mal en son nom ! » a poursuivi Nicolas Sarkozy, acclamé.

République, travail, effort et mérite

Droits et devoirs, revalorisation du travail plutôt que prime à l’assistanat, importance de l’effort pour promouvoir le mérite : tels ont été les grands thèmes défendus avec force et fermeté par le candidat au nom de cette France unie et solidaire qu’il a rencontrée tout au long de ces cinq années. « Les Français n'acceptent pas l'injustice. Ils ne veulent pas davantage du nivellement et de l'égalitarisme. (…) Je n’ai pas vu une France de Droite, une France de Gauche, une France du Centre, j’ai entendu le peuple de France uni, unanime autour de la même exigence : que pour les 5 années qui viennent, la responsabilité soit au rendez-vous de la solidarité, que les devoirs accompagnent les droits, que celui qui n’a jamais travaillé et jamais cotisé ne gagne pas davantage que celui qui a travaillé et cotisé toute sa vie ».

« C’est le travail de tous qui fait la force d’un pays. C’est par le travail que je veux réconcilier les Français et leur rendre la maîtrise de leur destin individuel et collectif » a-t-il poursuivi.

Une France forte dans une Europe qui protège

Aujourd’hui, pour Nicolas Sarkozy, agir en France et agir en Europe est le même combat. C’est parce que la même crise a frappé la France et le reste du monde que Nicolas Sarkozy a « appris que le destin de la France se jouait en même temps à l’intérieur et à l’extérieur, qu’entre la scène mondiale, la scène européenne, la scène nationale, il n’y avait plus aucune cloison, aucune séparation. »

Le Président de la République a réaffirmé sa foi dans une Europe protectrice : « Si nous voulons préserver notre modèle de civilisation, si nous pensons que « le bonheur est encore une idée neuve en Europe », alors l’Europe ne doit pas être une menace, mais une protection. »

A Villepinte, ce dimanche, c’est donc sa double vision de la France et de l’Europe que le Président de la République a proposée. Comme elle a commencé à le faire sous l’impulsion du Président de la République, l’Europe doit changer pour protéger l’emploi, la protection sociale, l’industrie de tous les peuples européens unis par une communauté de destin. Le Président de la République a ainsi rappelé son action en ce sens depuis cinq ans en France et en Europe, avec les succès que l’on connaît et dont le sauvetage de la Grèce vendredi dernier en est un beau témoignage.

Sur l’Europe, Nicolas Sarkozy a présenté trois propositions fortes et structurantes :

  1. D’abord, pour Nicolas Sarkozy, une refonte complète et radicale du système Schengen s’impose : un Etat doit pouvoir protéger ses frontières nationales en l'absence d'une frontière extérieure efficace. Faisant allusion à la porosité de la frontière terrestre gréco-turque, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’« il n'est pas question que nous acceptions de subir les insuffisances de contrôle aux frontières extérieures de l'Europe ».

 

  1. De la même manière, en matière de libre-échange, il a également exigé la réciprocité dans les accords commerciaux entre l'UE et le reste du monde alors que l’Europe ouvre tous ses marchés publics et que d’autres pays n’en ouvrent aucun. « C’est parce que je crois au libre-échange que je ne veux plus de cette concurrence sauvage, sans règle, sans limite, sans équité, qui tire tout le monde vers le bas ». Dans cette perspective, il souhaite que l’Europe se dote, sur le modèle américain, d’un « Buy European Act » pour que les entreprises produisant en Europe soient « celles qui bénéficient de l'argent public européen ».

 

  1. Enfin, pour favoriser au niveau européen le développement des 23 millions de petites et moyennes entreprises européennes, qui représentent les deux tiers des emplois du secteur privé en Europe, Nicolas Sarkozy entend porter un « Small Business Act » européen pour soutenir nos PME. Avec cette mesure, l’Europe devra s’obliger à réserver une part de ses marchés publics à ses PME, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Sinon, a-t-il promis, la France « appliquera unilatéralement sa propre charte des PME jusqu’à ce que les négociations aboutissent ».

« Je veux rendre à chacun la maîtrise de son destin »

C’est aussi fort d’un bilan de cinq ans, dont les réformes phares – auto-entreprenariat, service minimum, RSA, grenelle de l’environnement, défiscalisation des heures supplémentaires - ont été plébiscitées par les Français la semaine précédente, que le Président de la République s’est présenté au peuple de France. La France est en mouvement et ne doit en aucun cas se figer : « l’immobilisme nous est interdit » a-t-il ainsi argué, comme principale leçon de ces cinq années de crise.

Pour le Président de la République, « c’est l’avenir du peuple français qui est en jeu » et c’est bien au peuple de France qu’il s’adressait aujourd’hui, persuadé que ce sont « des profondeurs du pays que viendront le courage, l’intelligence, l’énergie dont la France a besoin. C’est des profondeurs du peuple que viendra le sursaut qui permettra à la France d’être au rendez-vous de l’Histoire et d’étonner le monde ».

« Aidez-moi ! Aidez-moi ! Nous avons deux mois. Deux mois pour bâtir la plus formidable aventure. Deux mois pour tout bousculer toutes leurs certitudes. Deux mois pour tout renverser ! » a lancé Nicolas Sarkozy à la salle qui l’acclamait.

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