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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 06:08

mur-homophobe.jpgSur une grande pancarte exposée place du Capitole de Toulouse, au beau milieu de la 19e Gay Pride organisée à Toulouse ce samedi 15 juin, quatre Toulousains ont eu la désagréable surprise de se retrouver traités d’homophobes, ce samedi 15 juin.

Ce sont le député UMP de Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc, le responsable des Jeunes UMP de Haute-Garonne Guillaume Brouquières, la conseillère municipale UMP de Toulouse Chantal Dounot-Sobraques et un jeune étudiant toulousain, membre du collectif La Manif pour tous 31, Louis Montané de La Roque.

Figure également Brigitte Barèges, maire UMP de Montauban, sur ce véritable « mur » des homophobes où sont également affichés les portraits de plusieurs personnalités nationales à l’instar de la député FN Marion Maréchal-Le Pen, Christine Boutin et Frigide Barjot.

« D’une stupidité déconcertante…»

Guillaume Brouquières et Jean-Luc Moudenc ne prévoient pas de solliciter la justice. « Nous ne voyons aucun intérêt de renchérir sur cette affaire qui ne nous concerne pas, dans la mesure où nous ne sommes pas homophobes», confirme Guillaume Brouquières.

« Ces pratiques me désolent néanmoins, car c’est jeter à la vindicte populaire des responsables politiques. C’est un appel au lynchage motivé par la haine des élus, la haine de la droite. La haine c’est la colère des faibles et il serait faire trop d’honneur à ces excités que de relever le gant», poursuit Guillaume Brouquières qui rappelle que « nous avons toujours appelé au débat apaisé. L’intolérance est une fois de plus de leur côté« .

De son côté, Chantal Dounot-Sobraquès qualifie cet acte « d’une stupidité déconcertante. Je ne suis pas homophobe. J’ai toujours eu beaucoup d’amis homosexuels y compris lorsque j’étais étudiante à une époque où la société portait un regard très très dur envers les homosexuels. Je suis opposé au mariage des homosexuels et aux revendications sur la filiation qui en découlent, comme un certain nombre des mes amis homosexuels d’ailleurs!».

« Le maire n’a rien dit…»

Seul regret du côté des victimes du « mur»: « Le silence assourdissant du maire de Toulouse. Il l’a vu, il n’a rien fait sachant notamment que nous sommes là en présence d’une occupation illégale du domaine public», note Guillaume Brouquières.

Pour Guy Molinié, d’Act’Up Sud Ouest les personnes affichées sur ce mur « ont toutes participé à des manifestations, pris des positions ou fait des déclarations qui ont contribué au climat de violence et à la forte hausse des actes homophobes constatés ces derniers mois». Selon lui Act Up reproche à Guillaume Brouquières, la diffusion sur le site internet des Jeunes pops 31 d’une photo insultante pour la communauté gay, à Chantal Dounot-Sobraques, ses déclarations en conseil municipal de Toulouse, à Jean-Luc Moudenc ses prises de position politiques et à Louis Montané de La Roque, son rôle de responsable local du collectif La Manif pour tous.

Précisons qu’un mur des homophobes avait déjà été affiché lors d’une manifestation pro-mariage pour tous, le 17 mai à Paris. Brigitte Barèges et Chantal Dounot-Sobraquès y figuraient déjà.

La Voix du Midi

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