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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 09:18

La Haute-Garonne va passer de huit à dix circonscriptions. Le projet de redécoupage est entre les mains du Conseil d'Etat.

Le redécoupage électoral de la Haute-Garonne est sur le point d'être achevé (*) et il ne manque que l'accord du Conseil d'Etat pour le graver dans le marbre. Chargé de délimiter les circonscriptions de la Haute-Garonne qui passeront de huit actuellement à dix en 2012, le secrétaire d'Etat aux Collectivités territoriales, l'expérimenté Alain Marleix, n'a pas fait les choses à moitié. A l'exception de la 8e circonscription, qui va des Pyrénées jusqu'aux portes du Muretain, tout a été chamboulé. « On efface tout et on recommence », commente le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste, Sébastien Denard, qui dénonce un « charcutage » électoral qui désavantage les huit députés socialistes sortants.

« calcul politique »

Des exemples ? La 6e circonscription de Monique Iborra explose en trois, comme la 3e du député-maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui perd le quartier toulousain d'Empalot ainsi que les cantons de Castanet, Verfeil et Lanta. Le canton de Blagnac est intégré dans la première circonscription (Toulouse centre) de Catherine Lemorton, qui, jusqu'ici, était strictement urbaine. Et la 4e de Martine Martinel (Toulouse ville) est amputée des quartiers traditionnellement favorables à la gauche. La 7e de Patrick Lemasle est réduite de moitié. La 2e dépasse avec 135 000 habitants le seuil démographique fixé par Alain Marleix lui-même (127 000 habitants). Enfin, une circonscription, la 3e, est créée à partir des quartiers toulousains qui, sociologiquement, votent plutôt à droite. « C'est du sur mesure pour l'UMP », relève-t-on à gauche. « Je m'attendais à ce que ma circonscription soit redécoupée, mais pas de cette manière, regrette Monique Iborra. On aurait pu faire autrement : par exemple, deux circonscriptions, tout en maintenant une unité géographique. Si ça n'a pas été fait, c'est simplement par calcul politique. »

De son côté, la présidente de l'UMP 31, Christine de Veyrac, observe « que le redécoupage proposé permet de procéder à un rééquilibrage démographique entre les circonscriptions. C'est une excellente chose, car il n'était pas normal que certains députés du département représentent 175 000 habitants, là où d'autres n'en avaient que la moitié seulement ».

Le PS a adressé à Alain Marleix une contre-proposition. Le redécoupage à la sauce socialiste ne concernerait que quatre circonscriptions : la 6e et la 7e, la 5e et la 2e. Mais la requête du PS n'a quasiment aucune chance d'aboutir.

La Dépêche du Midi du 20.07.2009
(*) Le projet d'ordonnance vient d'être publié au Journal Officiel.

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